«Je ne suis qu'une illusion. Et j'ai de sérieux doutes en ce qui vous concerne.»
Ainsi parla Valérien, s'adressant une dernière fois à l'humanité avant de se retirer dans sa retraite éloignée, quelque part dans la nature.
Mais il réalise que la faim est un mirage tenace. Et que le froid, même si ce n'est qu'un état d'esprit, c'est bien embêtant à la longue. Il n'aurait pas dû balancer ses vêtements dans la rivière, se moquant de sa nudité imaginée.
Valérien croyait qu'il finirait par s'estomper dans la nature. Sans témoin pour perpétuer l'illusion de son être, il n'était pas sensé continuer à «exister». C'en est frustrant. Est-ce que les arbres et les animaux de la forêt ont à ce point conscience de sa présence qu'ils en arrivent à préserver le mensonge de sa matérialité?
Comble de malheur, Valérien semble avoir choisi comme lieu de retraite le territoire d'un autre ermite. Lui prétend que c'est le monde en entier qui n'est qu'illusion. Mais il aime débattre, alors, au contact de son nouveau compagnon, il modifie sa théorie: le monde entier n'est qu'illusion sauf Valérien.
Bref, ils en auront long à argumenter.
Leur premier terrain d'entente? Ils consentent tous les deux à renoncer à leur nudité.
Leur deuxième consensus? S'éloigner rapidement de ce grizzli enragé (bien que l'un d'eux ait longtemps proposé qu'il était ridicule de fuir devant ce simulacre)!
Ces deux là me foutent la trouille mais ce sont des sujets au potentiel infini! Lol.
RépondreSupprimerTa suggestion que les participants 30-30 se présentent était géniale (dit par une fille qui se cache encore derrière un pseudonyme). :P
Lol. J'aime les personnages de philosophes désaxés :)
RépondreSupprimerOuais, pour les présentations, c'est que je me suis rendu compte que je ne connaissais personne là-bas. Seulement Mathieu Fortin (de nom) et Gen parce que je traîne un peu sur son blog.
Et ne t'en fais pas. En attendant, c'est un très joli pseudonyme.