Marc compte les trous de ceinture avant d'arriver au bonheur.
On lui a dit qu'il était son pire ennemi. Que la glace au chocolat était l'arme qu'il utilisait pour se détruire à petit feu.
Et Marc a pris ces conseils au sérieux. S'il est véritablement son propre ennemi, il va se mener une guerre sans merci.
«Tu vas souffrir mon gros» qu'il ne cesse de se répéter devant le miroir. Chaque privation est une victoire. Victoire qu'il célèbre en pédalant quelques heures de plus sur son vélo d'exercice.
«Tu es laid. Tu es mou. Tu es faible» martèle-t-il alors qu'il court son énième kilomètre de la journée.
On lui a dit qu'il se sentirait mieux. Qu'il gagnerait en estime de lui-même. Que la vraie récompense ne serait pas la perte des kilos superflus.
Pourtant, il est à deux trous du bonheur et n'a toujours pas vu l'ombre d'un sourire se dessiner sur ses lèvres.
«Pourquoi t'es pas heureux mon ostie d'gros twit?»
Ça fait déjà trois fois qu'il refuse l'invitation de Justine, la fille qui loue les vestiaires à la piscine municipale où il fait des longueurs chaque jour à s'en arracher les bras et les jambes.
«Hey Marc! Je finis dans dix minutes et j'ai vraiment envie d'un gros cornet!»
«Une prochaine fois!»
Dans deux trous... peut-être...
Du potentiel autant avec le tragique que le comique, à ce que je vois.
RépondreSupprimermerci.
RépondreSupprimerversatile, le jeune ;)