mercredi 30 juin 2010

Défi 30-30 (Katerina)

Le soleil se couche.

Mais Katerina ne dormira pas. Elle ne dort que quelques heures par nuit et rattrape le reste à l'école.

Le jour, elle sourit à ses parents. Le soir, elle traîne dans le parc. La nuit, elle plane et explore des niveaux de conscience que ses camarades de classe ne comprendraient jamais.

Ses copines appellent ça de la drogue. Elles sont seulement jalouses. Jalouses parce que ce ne sont pas elles qu'il a choisies.

Bientôt, Katerina abandonne ses cours de chant. Elle qui remplissait d'épais cahiers toutes les semaines, elle cesse également de dessiner. Tout lui paraît fade à présent. Elle n'a plus envie de rien. Rien d'autre que d'être avec lui. Lui seul la comprend.

Ses amies s'accrochent à elle. Elles la paralysent, l'empêchent de le voir. Elles prétendent savoir mieux qu'elle ce qui la rendra heureuse.

Katerina n'a pas le choix. Il lui faut rompre les liens que ses amies tentent égoïstement de préserver.

Mais quand elle le rejoint, ce soir-là, il lui crie des noms, la pousse, la bouscule. Il n'a plus d'argent, rien pour les faire planer. Et Katerina ressent alors une angoisse indescriptible.

Il existe des solutions. L'argent n'est pas un problème si c'est tout ce que ça prend pour s'assurer une place dans son coeur.

Katerina, donc, s'apprête à commettre quelques grosses bêtises...

mardi 29 juin 2010

Défi 30-30 (Vacances dans les Limbes)

Ç'avait commencé par un accident tout bête. Je me chamaillais avec mon petit frère sur la banquette arrière. Et mes parents, parce que ça faisait déjà quatre heures que nous roulions, étaient un peu exaspérés.

«Les garçons! Si vous ne vous taisez pas maintenant, je vais me retourner...» avait menacé mon père.

Il le fit. Et la voiture plongea dans un précipice.

Ça n'avait pas fait particulièrement mal. Mais ça n'empêchait pas mon petit frère de pleurnicher.

Au fond du ravin, le paysage n'était plus le même. Le ciel était tout noir mais il faisait quand même clair. Le soleil, rouge, ne dégageait aucune chaleur.

Ma mère prétendait que nous étions dans les limbes. Mon père lui disait de cesser de faire l'hystérique devant les enfants. Mon frère, lui, ne cessait de se plaindre.

Et moi je trouvais ça vraiment trop cool!

Après tout, nous passions du temps en famille (exigence de maman), nous visitions un endroit exotique (maman encore...) et, jusqu'à maintenant, c'était gratuit (exigence de papa).

En fait... gratuit pourvu que nous trouvions la sortie d'ici la nuit. Car autrement, nous a-t-on avertis, il faudrait payer pour le séjour prolongé.

Je ne sais pas exactement combien vaut une âme, mais moi ça ne me paraît pas trop cher payer pour passer nos vacances dans les Limbes!

lundi 28 juin 2010

Défi 30-30 (Entre ici et là-bas)

Arrivée là bas, ce n'était pas mieux qu'ici.

Mais elle avait eu besoin de partir.

Et s'était retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment.

«Viens me chercher...»

Mais entre ici et là-bas, c'est l'enfer...

dimanche 27 juin 2010

Défi 30-30 (Le Cirvantis)

Ce devait être une attaque dévastatrice. Un assaut chirurgical. Une frappe aux proportions titanesques. L'idée était de porter un coup si décisif à l'ennemi que celui-ci n'aurait ensuite plus les capacités de contre-attaquer.

Et ce devait être une attaque furtive. Concevant un plan d'une minutie extrême, les cerveaux du commandement suprême des forces interalliées rassemblèrent une myriade de bâtiments de guerre. Ils allaient devoir traverser les secteurs ennemis, pratiquement invisibles et devant observer un silence radio strict, et attaquer, en différents points, les plus importantes bases stellaires de l'Hégémonie.

Mais le croiseur Cirvantis vient d'arriver à son dernier point de contrôle avant de franchir les zones de détection de sa cible. Et le reste de son groupe de combat est introuvable. Les hommes du Cirvantis ne peuvent ni lancer un appel sur les ondes, ni faire demi-tour, car leur cible constitue un élément majeur du réseau de défense de l'Hégémonie. Ne pas le détruire reviendrait à condamner le reste de l'offensive.

Coupé de tout contact avec leurs supérieurs, l'équipage du Cirvantis devra prendre une série de décisions difficiles...

Tharisia (décompte du gars qui se lance toujours des défis idiots)

211 pages pour Tharisia.

Je croyais pouvoir avancer vraiment rapidement pendant que ma blonde était en vacance à Cuba (la chanceuse!), mais, finalement, j'ai rien fait d'extraordinaire. C'est que, à passer toutes mes journées assis devant l'ordinateur à l'usine, j'ai un peu de difficulté à me concentrer sur mon manuscrit une fois à la maison. Je dois donc tout miser sur mes fins de semaines.

Et il m'en reste 5 avant le 1 août, date pour laquelle je me suis engagé à terminer le premier jet de Tharisia.

Partant du principe que Tharisia devrait sensiblement avoir la même longueur que les deux autres, je devrais, dans le meilleur des mondes, écrire près de 25 pages par week-end.

C'est... faisable. Mais... c'est quand même tout un défi!

samedi 26 juin 2010

Défi 30-30 (Les insurgés de la Pyramide)

C'est un projet de réalité virtuelle d'une ampleur encore jamais égalée. Les gens s'y inscrivent par milliers. Ils se verront assigner des rôles dans une époque et un lieu qui ne leur a pas été révélé encore. Pendant trois mois, ils devront vivre selon les conditions qui leur seront imposées.

Damien, sa copine et deux de ses amis décident de participer ensemble. Ils acceptent d'être branchés pendant trois mois (ils n'ont pas d'argent pour un forfait plus long). Trois mois à vivre dans un espace virtuel.

Ils se réveillent sur le sable chaud, à l'ombre d'une gigantesque pyramide en construction. Vanessa, la copine de Damien, est une grande prêtresse. Julien, son meilleur ami, est pharaon, rien que ça! Philippe, lui, devient le superviseur du chantier.

Et Damien est esclave. Il a pour tâche de pousser, avec d'autres malchanceux, d'énormes blocs de calcaire pour un monument dédié à la gloire de Julien, le Pharaon millénaire.

Damien joue le jeu. Il bosse sans relâche et oeuvre sur le chantier, sous la supervision de son ami Philippe. Il n'a pas vu ses autres copains depuis le début de l'expérience. Lorsqu'il aperçoit finalement Vanessa, il quitte ses tâches et va lui parler. Il a hâte de savoir comment se passe sa vie au palais.

Mais Vanessa est gênée, embarrassée. Elle lui fait comprendre qu'elle ne doit pas s'adresser aux esclaves. C'est plutôt lui, comprend-il, qui n'a pas le droit de parler aux prêtresses.

Et voilà que Philippe le ramène à l'ordre d'un coup de fouet...

vendredi 25 juin 2010

Défi 30-30 (Les Maîtres de la Terre)

Le règne des Humains dura un temps. Juste ce qu'il faut pour laisser quelques cicatrices profondes ici et là. Seules véritables traces de leur passage qui seront à jamais indélébiles.

Puis il y eut l'Empire des Chats, les nouveaux maîtres de ces grandes tours d'aciers abandonnées. Mais ils ne se donnèrent jamais la peine d'entretenir les gratte-ciel en ruines que leur avaient laissés leurs prédécesseurs (ils ont, avouons-le, toujours été un peu lâches), aussi, leur empire chuta en même temps que les vieilles structures usées.

Puis ce fut l'Age des Pieuvres. Mais tâchons de ne pas trop évoquer cette période. Juste d'y penser... brrr....

Et maintenant? Depuis que les Dauphins ont mis à mort l'Empereur aux Milles Tentacules (dans un terrifiant combat que je n'ose raconter), le haut du podium est libre. Le trône de l'espèce dominante de la planète est vacant.

Les fourmis s'organisent (cela fait des millions d'années qu'elles attendent leur tour), on a écarté les gorilles de la course (franchement, vous avez eu votre chance...) et des rumeurs courent dans les colonies de mouettes (tout le fast-food qu'elles traînent dans leur bagage génétique leur a conféré d'étranges résistances naturelles).

Bref, à peu près chaque espèce projette d'arriver la première dans cette étrange course planétaire.

Arriverez-vous à deviner qui seront les prochains maîtres de la Terre? (Non, ce ne seront pas les lombrics...)

jeudi 24 juin 2010

Défi 30-30 (Théo)

Théo, 8 ans, ramasse une grosse roche. Tous ses cousins sont autour de l'étang et lancent de petits cailloux sur les grenouilles. Théo s'approche lentement et...

Sproutche

«Ouah! Nice! C't'est hot ça l'cousin!»

Le soir même, Théo pleure toutes les larmes de son corps.

«Je m'excuse grenouille...»

Théo, 9 ans, assiste au spectacle de Picard, petit et grassouillet, qui, bousculé au milieu d'un cercle d'enfants, tente de récupérer son filet à papillons. Picard pleure, maintenant. Le filet atterrit entre les mains de Théo. Tous ses amis le regardent.

«Arrête de brailler gros bebé!» qu'il crie à Picard tandis qu'il brise le jouet dans un bruit sec.

Picard quitte le parc, se plaignant à travers ses sanglots qu'il ne pourra plus regarder les petits papillons. Et ces sanglots restent longtemps ancrés dans la tête de Théo.

Théo, 10 ans, trouve Caroline acculée au mur par les autres enfants de sa classe.

«Caroline! Grosse voleuse! C'est toi qui a pris le crayon de Vanessa!»

Ils la poussent, ils lui crient des noms. Ils lui disent qu'ils la dénonceront au professeur. Caroline, souffre-douleur, rend le crayon qu'elle avait pris sous l'impulsion de la colère.

«Grosse voleuse! Grosse menteuse!»

Caroline se recroqueville. Elle sait qu'elle ne peut pas gagner. Alors elle se fait toute petite et attend que la tempête passe.

«C'est moi qui ai volé le crayon» s'interpose Théo. «C'est moi qui ai volé le crayon et qui le lui ai donné».

Caroline lève la tête. Elle regarde Théo depuis ses épaisses montures. Ses lentilles lui font de drôles de gros yeux. Comme ceux d'une grenouille...

Ce fichu défi aura ma peau

J'ai besoin de personnages. C'est mon moteur pour développer mes idées.

Vous avez remarqué? Il faut toujours que ce soit des personnages dans une situation. Et non pas seulement une situation.

Ce qui fait que je rejette beaucoup d'idées... (et que je perde un temps précieux à tourner en rond)

***

Ça fait trois fois que je m'installe pour regarder mon DVD de Pink Floyd Live at Pompéi et que quelqu'un m'appelle et m'empêche d'écouter le concert en entier.

Étrange...

***

Ma blonde est partie depuis bientôt une semaine. L'air de rien, je m'ennuie.

***

Tharisia pèse 190 pages en ce moment. Vais-je pouvoir profiter de notre belle fête nationale pour rééditer mon exploit de samedi dernier?

***

Bonne nuit

mercredi 23 juin 2010

Défi 30-30 (Un mardi matin...)

En se levant mardi matin, Simon croyait qu'il s'agirait d'une journée ordinaire. Il descendait l'escalier, encore tout endormi, jusqu'au moment où il vit un être étrange au chapeau inhabituel assis à la table de sa cuisine.

«Bon, Simon, te voilà enfin levé... Il faudra que tu te mettes à te réveiller tôt si tu veux t'acquitter de la mission que je veux te confier.»

«Euh...» dans les circonstances, était probablement la réponse la plus appropriée. Du moins, le temps que Simon se prépare un café (l'étranger avait déjà le sien).

«En toute honnêteté, tu n'étais pas mon premier choix. Mais qu'est-ce que j'en sais moi.»

«Hum...» Oui, la prudence. Laisser l'autre dévoiler son mystère était sans doute la meilleure stratégie à adopter.

«Il n'a pas les compétences, que je leur ai dit. Il craquera sous la pression. Mais allez faire entendre raison au département des ressources humaines...»

«Euh... vous avez parlé de mission?»

«Oui, mais ça, honnêtement, ce n'est qu'une formalité. Non, la question importante c'est: Est-ce que tu as le mal des transports?»

«Pas spécialement.»

«Bien. Tu supportes bien les vitesses supraluminiques, donc? Parce que je viens tout juste de faire nettoyer l'intérieur de mon astronef...»

«Oh... ah...»

Simon aura besoin d'un autre café. Puis il souhaitera pouvoir mettre rapidement la main sur quelque chose d'un peu plus corsé...

mardi 22 juin 2010

Défi 30-30 (La ceinture du bonheur)

Marc compte les trous de ceinture avant d'arriver au bonheur.

On lui a dit qu'il était son pire ennemi. Que la glace au chocolat était l'arme qu'il utilisait pour se détruire à petit feu.

Et Marc a pris ces conseils au sérieux. S'il est véritablement son propre ennemi, il va se mener une guerre sans merci.

«Tu vas souffrir mon gros» qu'il ne cesse de se répéter devant le miroir. Chaque privation est une victoire. Victoire qu'il célèbre en pédalant quelques heures de plus sur son vélo d'exercice.

«Tu es laid. Tu es mou. Tu es faible» martèle-t-il alors qu'il court son énième kilomètre de la journée.

On lui a dit qu'il se sentirait mieux. Qu'il gagnerait en estime de lui-même. Que la vraie récompense ne serait pas la perte des kilos superflus.

Pourtant, il est à deux trous du bonheur et n'a toujours pas vu l'ombre d'un sourire se dessiner sur ses lèvres.

«Pourquoi t'es pas heureux mon ostie d'gros twit?»

Ça fait déjà trois fois qu'il refuse l'invitation de Justine, la fille qui loue les vestiaires à la piscine municipale où il fait des longueurs chaque jour à s'en arracher les bras et les jambes.

«Hey Marc! Je finis dans dix minutes et j'ai vraiment envie d'un gros cornet!»

«Une prochaine fois!»

Dans deux trous... peut-être...

lundi 21 juin 2010

Défi 30-30 (L'Éminence Rouge)

Je suis un dragon. Pas très gros, mais méchant.

Je me suis fait chasser de ma tanière par Barachnir (un surnom, si vous le laissez se présenter, il y passera des heures). Lui est un tantinet plus gros. Et moins méchant que stupide.

J'ai donc dû changer de territoire. Je me suis arrêté un temps dans une petite contrée paisible, mais j'ai tôt eut fait de dévorer tous les enfants disponibles. La plupart me prenaient pour une pauvre bête incomprise et s'étaient mis dans la tête l'idée de m'apprivoiser. Ce que les enfants peuvent être naïfs (et succulents)...

Puis j'ai trouvé un autre royaume, avec château et tout. Une agglomération assurant une source de nourriture renouvelable. Mais peuplée de crétins. Ils refusent de me verser un tribut mensuel (ils ont assez d'un tyran, qu'ils prétendent), mangent une espèce de pâte molle qui rend leur chair immonde et, une fois par semaine, ils enferment un des ploucs dans une boîte de conserve et me l'envoient m'embêter.

Bon, soi-disant que ç'aurait rapport avec une ancienne prophétie. Que le pauvre type qui truciderait un dragon serait proclamé roi à la place du roi (j'ai connu des gouvernements étranges mais là...). Et... Je sais pas. J'en ai un peu marre. J'ai presque l'envie de passer un marché avec le prochain gus qui se pointe avec une épée toute rouillée et un bouclier trois fois petit comme mon postérieur...

Le temps de m'amuser un peu... Et de lever une armée contre Barachnir...

dimanche 20 juin 2010

Défi 30-30 (Tout-inclus (Bière, coup de soleil et routes qui ne mènent nulle part))

Cloé amène sa guitare. Xavier apporte une caisse de 24 et un gros sac de guimauve.

Oh, et ils oublieront d'amener une boussole. Et utiliseront leur carte routière pour alimenter leur feu de camp.

Ils aboutiront dans un camping de luxe et s'installeront avec leur petite tente trouée au milieu des roulottes. «Vous savez... le prix inclut l'électricité, les chaînes du câble et les repas à la cantine...»

Ils repartiront le lendemain, après avoir grillé des guimauves et chanté toute la nuit.

Une chance qu'ils voyagent légers, car ils auront deux nouveaux compagnons de route. Leur rite de passage pour s'assurer une place dans la vieille bagnole de Xavier? Balancer portables et ipods dans le lac.

En échange, leur promettront Cloé et Xavier, ils rentreront (éventuellement) chez eux la tête pleine de souvenirs inoubliables.

Bon... ils s'enfonceront aussi dans le pétrin jusqu'au cou à quelques reprises. Mais ils finiront bien par en rire...

samedi 19 juin 2010

Défi 30-30 (Le Défi 30BA)

Joël est emballé par l'idée. Trente bonnes actions en trente jours, c'est pas si difficile que ça. Et c'est valorisant. Et on lui reproche toujours de ne pas terminer ce qu'il entreprend. Voilà une belle occasion de montrer aux autres ce dont il est capable.

Les règles sont simples. Pendant tout le mois de juin, les participants du défi doivent accomplir une bonne action puis venir raconter leur histoire sur le blog.

La première semaine passe rapidement. Joël prend une marche avec le chien de la voisine (un vieux caniche récalcitrant), donne un coup de main à M.Perron pour repeindre sa clôture et décide de préparer un repas pour ses parents (ils lui interdiront de retoucher à la cuisinière).

Mais il commence à manquer d'idée. Aux carrefours, il est à l'affût des vieilles dames pour les aider à traverser la rue, mais celles-ci se déplacent maintenant toutes en petites scoopettes motorisées.

Et les autres participants sont plus créatifs que lui. L'un a convaincu son oncle alcoolique de suivre une thérapie et y assiste avec lui tous les mercredis soirs. Une autre a fait la tournée du quartier pour amasser des denrées pour la banque alimentaire.

Joël est moins enthousiaste. Un soir, il réalise qu'il n'a toujours rien accompli dans la journée. Seul devant son clavier, il décide d'inventer. Juste une fois. Seulement pour aujourd'hui.

Le lendemain, il récidive. On le félicite pour son implication. Alors il invente à nouveau. Les mensonges, d'abord anodins, s'accumulent dangereusement...

Tharisia (le décompte du célibataire endurci)

Tenez-vous bien...

Tharisia vient d'atteindre 183 pages.

Oui, trente de plus que samedi dernier.

En ai écrit 20 aujourd'hui. Ce qui représente 3700 mots. Mon objectif de terminer le premier jet pour le 31 juillet ne paraît plus si irréalisable que ça, finalement!

J'écrirais encore, en ce moment, si ce n'était de ce fichu défi 30-30 ;)

Je ne veux pas être pris pour l'écrire en 15 minutes comme celui d'hier. C'est déjà assez de pression d'en pondre un par jour, je suis pas non plus obligé de les commencer vers minuit.

Bref...


Défi 30-30 (Donjons et Dragons)

Une bonne vieille partie de Donjons et Dragons. Pourquoi pas?

C'est les vacances de Noël, ça fait une éternité qu'ils ne se sont pas vus. Et encore plus longtemps qu'ils n'ont pas fait rouler les dés. C'est l'occasion idéale.

Mais Sylvain est un peu déçu que ses copains aient passé sous silence son anniversaire le mois dernier. Et Josianne, qui planifiait déménager à Ottawa l'année prochaine avec Francis pour aller étudier à l'université, n'est pas trop d'humeur. Francis, justement, vient de passer toute la durée du trajet entre Sherbrooke et Montréal à s'engueuler avec sa copine au sujet de sa décision soudaine de faire son inscription à Québec.

Et il y a aussi Gabriel, qui, la dernière fois qu'ils se sont tous vus, était tellement saoul qu'il a fait des avances à Josianne. Il s'en rappelle à peine et espère qu'il en est de même pour Francis.

Bref, les joueurs amèneront autre chose que leur feuille de personnage autour de la table.

Les disputes concernant la distribution du butin sont un tantinet plus animées que dans le bon vieux temps. Les sortilèges de guérison se font plus rares. Les sorts de boule de feu se font moins précis.

«T'as fait exprès!»

«Mais non, rappelle-toi, nos personnages, eux, se sont juré fidélité...»

jeudi 17 juin 2010

Défi 30-30 (Valérien le Philosophe)

«Je ne suis qu'une illusion. Et j'ai de sérieux doutes en ce qui vous concerne.»

Ainsi parla Valérien, s'adressant une dernière fois à l'humanité avant de se retirer dans sa retraite éloignée, quelque part dans la nature.

Mais il réalise que la faim est un mirage tenace. Et que le froid, même si ce n'est qu'un état d'esprit, c'est bien embêtant à la longue. Il n'aurait pas dû balancer ses vêtements dans la rivière, se moquant de sa nudité imaginée.

Valérien croyait qu'il finirait par s'estomper dans la nature. Sans témoin pour perpétuer l'illusion de son être, il n'était pas sensé continuer à «exister». C'en est frustrant. Est-ce que les arbres et les animaux de la forêt ont à ce point conscience de sa présence qu'ils en arrivent à préserver le mensonge de sa matérialité?

Comble de malheur, Valérien semble avoir choisi comme lieu de retraite le territoire d'un autre ermite. Lui prétend que c'est le monde en entier qui n'est qu'illusion. Mais il aime débattre, alors, au contact de son nouveau compagnon, il modifie sa théorie: le monde entier n'est qu'illusion sauf Valérien.

Bref, ils en auront long à argumenter.

Leur premier terrain d'entente? Ils consentent tous les deux à renoncer à leur nudité.

Leur deuxième consensus? S'éloigner rapidement de ce grizzli enragé (bien que l'un d'eux ait longtemps proposé qu'il était ridicule de fuir devant ce simulacre)!

mercredi 16 juin 2010

Défi 30-30 (Aérien et lourd)

—Bah... j'sais pas. Tu chantes des trucs de filles.

Vivianne a 17 ans, fume depuis l'âge de 13, est dégoûtée à l'idée d'entrer au cégep l'an prochain et joue de la basse.

—Je t'en prie. On peut essayer, juste une fois. Je pourrais chanter une de tes compositions...

Véronique a 14 ans, s'implique dans le comité scolaire, a déjà un travail à temps partiel et s'occupe de son petit frère à la maison.

Et elle a envie de chanter. Avec Vivianne, sa collègue à la quincaillerie.

Ils essaieront, une fois, pour voir. Puis pratiqueront les soirs, après leurs quarts de travail. Puis les fins de semaine. Bientôt, leur musique occupe tous leurs temps libres.

—Je ne suis pas sûr. Seulement ta voix et la basse...

—Mais non. C'est... aérien... et lourd à la fois. Tu ne trouves pas?

Véronique réussit à convaincre Vivianne. Elles feront un spectacle. Seulement toutes les deux, seules sur scène.

Mais quelques jours avant leur grande soirée, l'une d'elles abandonne le projet. Le père de Véronique est rentré à la maison... Vivianne a beau tout essayer, rien ne ranime sa jeune amie. Elle se traîne, véritable morte-vivante, écrasée par un poids invisible.

—Et si... c'était à ton tour de composer nos textes? lui propose Vivianne.

mardi 15 juin 2010

Défi 30-30 (Traquer le vide)

Désert de Gobi.

On m'avait parlé des nuits infinies. Du ciel constellé d'étoiles. De la grande plaine de la Mongolie Intérieure. Du vide. Du sentiment d'être happé par ce ciel trop ouvert, trop affamé.

J'étais ensorcelé. Il me fallait y aller. M'y perdre au mépris du danger. Au mépris de la soif et de la chaleur.

Étendu de tout mon long, je me laissai tomber dans le vide de ce grand ciel dense.

Mais le vide me vola. Me déroba quelque chose de précieux. Extirpa une chose de mon corps. Une chose ayant mon visage. Quelque chose qui me tabassa pendant la nuit et me laissa choir dans le désert, brisé.

Le lendemain, je trouvai la force de me lancer à sa poursuite. Je rencontrai des nomades qui m'assurèrent m'avoir croisé le matin même, filant dans la même direction, m'enfonçant plus profondément dans le désert.

Que désirait cette chose inexplicable? Tentait-elle de m'attirer dans un piège? De me laisser dépérir afin de me subtiliser encore davantage de mon être? Ou alors espérait-elle que j'abandonne sa traque. Que je rentre chez moi, à jamais amputé d'une partie de mon âme?

Dans la chaleur suffocante, je pris la décision de suivre sa trace. Jusqu'au bout.

lundi 14 juin 2010

Défi 30-30 (Correspondance futuriste)

Hugo jette un regard sur ce qu'il a accompli jusqu'à maintenant. Et il ne peut s'empêcher d'être un peu déçu. Sa vie est moche, trouve-t-il. Si c'était à recommencer, il ferait les choses autrement. Il se met à s'imaginer ce qu'il donnerait comme conseils au jeune Hugo qu'il a déjà été. Bah, d'abord, à l'école choisis les sciences ou un truc du genre, pense-t-il. Et ne perds pas ton temps avec Joanie. Ou plutôt, ne lui fais pas trop perdre du sien.

Comme il n'a aucune prise sur le passé, il décide plutôt d'écrire une lettre à Hugo du futur.

«Ne me déçois pas» écrit-il en guise de conclusion.

Il scelle la lettre, inscrit sur l'enveloppe au gros feutre noir «À ouvrir dans 15 ans» et la dépose dans la boîte postale.

La semaine suivante, il rigole un peu en trouvant la lettre dans son courrier. Il se trouve un peu idiot mais la range tout de même dans son classeur.

Quelques jours plus tard, il reçoit une réponse. Et c'est signé Hugo, 45 ans...

«Premièrement, ne commence pas à fumer », lui suggère Hugo du futur.

«Et puis... pour le reste... on en a long à se dire, mon vieux...»

dimanche 13 juin 2010

Défi 30-30 (Arts et Lettres)

Julie est très enthousiaste lorsqu'elle entreprend ses études en arts et lettres au cégep. Mais ses rêves et ses ambitions se heurtent rapidement à Paul Marineau, le professeur qu'elle devra subir tout au long de son parcours.

Julie met beaucoup d'efforts dans ses travaux. Elle réfléchit sérieusement à sa démarche artistique et se plaît à laisser s'exprimer sa créativité.

Sauf que ses oeuvres se voient toujours attribuer des notes ridicules. Timide de nature, elle consent tout de même à questionner son professeur.

—M.Marineau, lui demande-t-elle. Vous n'avez pas aimé ma sculpture. Avez-vous des conseils? Des pistes d'améliorations pour le prochain travail?

—Ben... t'es déjà allée dans un musée?

—Oui...

—Ben c'est ça que j'veux qu'tu fasses.

Cours de peinture...

—Vous avez écrit sur votre compte-rendu que ma peinture «c'était pas d'l'art».

—Ben... t'es déjà allée à une exposition? Ben fais ça.

Cours de création littéraire..

—Paul... tout ce que j'écris t'aime vraiment pas ça. Quessé tu veux que j'fasse?

—T'es déjà allée dans une bibliothèque? Bon ben c'est ça que j'veux qu't'écrives.

Frustrée, Julie rentre chez elle bien déterminée à bâcler son travail sur la poésie. Dans un élan de rage, elle saisit le premier recueil qui lui tombe sous la main et recopie mot pour mot l'oeuvre d'un écrivain unanimement encensé par la critique.

«4/10, pratiquement pire que d'habitude» affiche le rapport de M.Marineau.

Ah bon... pense Julie. Je comprends mieux...

Dans son esprit commencent à s'aligner les prémisses de sa meilleure oeuvre...

samedi 12 juin 2010

Défi 30-30 (La Forteresse du Mal dont vous êtes le héros)

Vous êtes Garagan Altéor, le valeureux champion redresseur de torts. Dans cette aventure, vous serez accompagné d'Isaëanne la magicienne (allez à la page 6) ou de Gror le barbare vertueux (sautez à la page 128).

Il vous faudra choisir soigneusement votre plan d'action pour triompher des dangers que recèle la Forteresse du Mal. Vous pourrez choisir d'emprunter les tunnels secrets (allez à la page 54 ou, si vous ne disposez pas de l'antidote au poison mortel que crache Varachna la bête silencieuse, allez plutôt à la page 99), de forcer la porte principale ( allez à la page 312 ou, si vous avez oublié de vous procurer le sort de boule de feu auprès du vieux marchand délirant, allez plutôt à la page 99) ou de vous déguiser en employé d'entretien du site (allez à la page 99).

Une fois à l'intérieur, vous devrez déjouer les pièges machiavéliques de Menchéphal le Rouge, bien déterminé à vous occire de la façon la plus abominable qui soit. Si vous passez par l'aile sud (page 78) vous devrez affronter le Constrictateur, la terrible machine infernale. Dans l'aile ouest (page 321), vous découvrirez qu'il existe une secte secrète d'insurgés prêts à vous venir en aide si vous réunissez les pages d'un vieux manuscrit maudit (page 7, 34 et 190).

Personnellement, j'éviterais l'aile nord (page 99) si j'étais vous. Et l'aile est (111) n'en vaut pas vraiment la peine.

Sinon, la confrontation finale est à la page (299) mais n'oubliez pas de ramasser l'onguent à base d'ail ( Mencéphal est un vampire) à la page 227.

Tharisia (je me permets un décompte)

Je ne me suis pas trouvé particulièrement efficace aujourd'hui, mais je viens tout de même de passer la barre des 30000 mots. En ai écrit 2000 aujourd'hui.

151 pages.

Officiellement, je suis à peu près à mi-chemin (en me fiant à la longueur relative des deux autres).

Mais concrètement, en calculant ce qu'il me reste à écrire... *gloups*
Ça achève (relativement)...

Petite inquiétude.

vendredi 11 juin 2010

Défi 30-30 (Le Signal)

La nuit est pesante. Humide. Autour de la maison, les arbres forment une muraille silencieuse et grise dans l'obscurité.

Sur le bureau trône un petit appareil radio à ondes courtes. En ce moment, il grésille distraitement. À l'autre bout de la pièce, assis dos à la fenêtre, Julien surveille le poste émetteur-récepteur. Il a débranché l'appareil il y a trois jours.

Mais il continue de recevoir le signal.

Chaque nuit, à la même heure, la radio s'anime d'elle-même. Chaque fois, du bruit blanc. Puis une voix. Sourde, monotone. Quelques mots puis tout s'éteint.

La veille, Julien en a parlé à son voisin, un jeune homme qui loue le chalet de son oncle quelques semaines pendant l'été. Ce matin, lui et sa femme ont plié bagages.

À qui s'adresse le signal? D'où provient-il? Quelle est la nature de son message?

La radio crache encore quelques parasites puis la voix, lourde, feutrée, énonce :

« Quelqu'un d'autre écoute... »

jeudi 10 juin 2010

Défi Karuna

Mission accomplie.

Je suis à 141 pages pour Tharisia. Tout juste avant la mi-juin. Fiouh... On a eu chaud.

Je suis content, mais en même temps...

J'ai commencé la rédaction à la mi-avril. Après deux mois je n'ai «que» 141 pages. J'aimerais beaucoup terminer Tharisia et prendre le reste de l'été pour rafistoler Averia 1.

Attentes irréalistes, sans doute. Dans ma tête, quand j'ai commencé le nouveau projet, je croyais pouvoir le boucler rapidement et tranquillement réécrire Averia vers le mois de juillet pour renvoyer tout ça aux maisons d'éditions à la fin de l'été.

Misère, le temps passe vite.

***

Mais sinon, Tharisia suit la forme que je lui avais imaginée.

Annika Aralia (le perso principal) se montre plus «molle» depuis une trentaine de pages. Elle se dévoile. Laisse paraître sa vulnérabilité.

Et je fais exprès! La pauvre... elle ignore ce qui l'attend dans les prochaines pages...

Bref, je m'amuse.

***

Bon, le Défi Karuna prend fin dans cinq jours, c'est bien ça? On est pas assez fous pour se redonner d'autres objectifs, hein? Ça s'arrête là, non?

C'est une chose de dire «ah, j'aimerais bien tout boucler pour l'été», c'en est une autre de s'engager publiquement à le faire!

Défi 30-30 (Éllipse)

Martin est un jeune avocat à l'avenir prometteur. Il a été engagé dans une grande firme il y a quelque mois déjà et il adore son boulot. D'ailleurs, il a...

«Tu es renvoyé, fiston.»

Bon, c'est déstabilisant au départ, mais Martin n'est pas inquiet. Il se sent appuyé chez lui. Sa copine est compréhensive et le soutient moralement. Et puis, le soir, il peut toujours compter sur son copain Joey pour...

«J'ai un truc à t'avouer, Mart...»

De toute façon, il ne s'entendait plus très bien avec sa copine. Et il était dû pour renouveler son cercle d'amis. Tout de même, si ce n'était de ses économies et de ses placements en bourse, Martin se retrouverait dans de beaux...

« Le plus important crash financier depuis...»

Et encore, ce n'est qu'un début, car...

Fin

mercredi 9 juin 2010

Défi 30-30 (Mariage à Babylone)

«J'ai dit que tu marierais ce type, un point c'est tout!»

Livia Orabuchodonozor n'a pas à se plaindre, vraiment.

Son futur mari est grand et éblouissant (même dans le noir). Il possède le plus beau chariot du royaume (en plus, il vole et crache le feu). Et il est le prince d'un royaume éloigné mais très puissant (tout près d'Alpha du Centaure. La belle famille ne risque pas de débarquer à l'improviste le dimanche soir).

Bon, ils ne peuvent partager la même nourriture (un truc sur les acides aminés... c'était pas très clair). N'ont pas grand chose à se dire quand ils se retrouvent seuls tous les deux (qu'est-ce qu'elle y connaît, elle, aux variations de radiation du lasétron mortel?). Et, il y a le futur beau-frère, lugubre et violent, qui ne cesse de répéter qu'il vaudrait mieux raser toute la ville (quoique pour ça, elle est un peu de cet avis).

Mais arrive Naki, un jeune paysan épris de la princesse. Il débarque au palais et fait bien rire tout le monde avec ses histoires d'hommes venus d'une autre planète. Il prétend qu'Alpha du Centaure, c'est pas quelque part en mer, que ce serait plutôt, tenez-vous bien, dans les étoiles. Ce qu'on entend de nos jours...

Mais le doute est semé dans l'esprit de Livia. Secrètement, elle libère Naki de sa prison et, ensemble, ils tâcheront de découvrir la vérité sur son futur mari...

Oh, et au passage ils tomberont amoureux.

Et empêcheront peut-être une invasion galactique.

mardi 8 juin 2010

Défi 30-30 (La fête de V.)

Les amies de V. sont toutes réunies pour célébrer son anniversaire. Elles s'amusent bien. Il y a longtemps qu'elles se sont vues. Même V. sourit à quelques reprises, pour une fois.

-Allez! Souffle les bougies!

-Mais non! Elle doit faire un voeu avant. C'est la tradition!

-Vas-y, souhaite quelque chose, V.!

Je veux mourir...

Clap! Clap! Clap!

-Bravo! Joyeux anniversaire V.!

V. n'a jamais aimé fêter son anniversaire. Et cette année, elle a insisté: pas de cadeaux. Au contraire, c'est elle qui en offre à ses amies. Quelques-unes de ses possessions les plus précieuses.

-Mais voyons! Ça ne te manquera pas ta collection de CD?

Non

Passé minuit, V. met ses amies à la porte. Elle est fatiguée. Elle a envie de se reposer. Une à une, elles lui font la bise.

-Il faut se voir plus souvent, lui dit l'une d'elles. Appelle-moi, d'accord?

-Oui, ment V.. Je t'appellerai bientôt.

V. referme la porte. Mais C. est restée. Elle ne veut pas partir.

-Je peux passer la nuit ici? demande-t-elle.

Non

-Je t'en supplie...Je... J'ai besoin de parler à quelqu'un...

Non, fiche le camp...

-Je... je crois que je ne vais vraiment pas bien...

Bon, après tout, V. s'était laissée jusqu'à l'aube. Elle a bien le temps d'une bonne action...

lundi 7 juin 2010

The Happiest Days of Our Lives

Bon... J'ai presque épuisé ma banque de résumés. Ça commence à paraître dans leur qualité, hein? Les ai tous écris la même journée jusqu'à maintenant. On va voir demain ou ce soir si je réussis à en pondre de meilleurs...

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Ai rédigé 20 pages pour Tharisia ce week-end.

Quelque chose comme 4000 mots.

Moi qui me plaignais d'être dans un creux de vague!

Vendredi soir, j'appréhendais mes prochaines séances d'écriture. Je devais traverser un passage difficile. Un peu plus délicat pour mon personnage. Je me demandais comment dépeindre les émotions que j'avais en tête, comment suggérer la transition qui s'imposait...

Mais, dès que je m'suis assis devant le clavier, les solutions sont venues d'elles-mêmes.

Il ne me faut pas grand chose, faut croire. Un petit matin tranquille. Quelques heures de lousse devant moi. Des chats qui paressent pas trop loin. Un chien qui me rappelle occasionnellement de mettre le nez (et son museau) dehors. Du Pink Floyd dans les speakers et, en option, une tasse de thé ou beaucoup de verres d'eau.

Imposez-moi ce rythme de vie à l'année et vous aurez droit à une belle pile de bouquins d'ici à ce que je devienne aveugle!

***

Je vois défiler des noms de compagnies japonaises dans le cadre de mon travail, et, de par leur sonorité, elles me font penser à Seki, le personnage principal d'Averia.

Tiraillement. Ai hâte de travailler à nouveau sur Averia 1 et 2 (et le 3? Non, faut pas que j'commence avec ça!!)

Mais pas envie non plus de laisser Tharisia de côté pour le moment :)

Ouf! Trop de projets et pas assez d'endurance oculaire...

***

Ai terminé After Dark (Le passage de la nuit, en français) d'Haruki Murakami. C'était... irréel. Ça se lit comme rien. Quel style fluide, tout de même!

Si Les Chroniques de l'Oiseau à ressort exigeait qu'on le lise avec beaucoup de soleil, j'ai vraiment eu envie de lire After Dark dans l'obscurité (original, hein, avec un titre comme ça). Ça aurait nécessité une lumière artificielle. Quelque chose d'halogène. Quelque chose comme un quart de nuit chez IBM ;)

Je l'ai trouvé fascinant. Tout simplement.

J'ai bientôt terminé d'éplucher son répertoire...

***

C'est tout! Bonne soirée!

Défi 30-30 (Je suis Ringo)

Stephen a mis la main sur une machine à remonter le temps. Il en profite pour visiter les époques qui le captivent. Il assiste à la construction des pyramides, à la chute de l'Empire romain et mange des oeufs de dodos avec des explorateurs du 17e siècle.

Mais, comme tout bon voyageur du temps, il finit par commettre une bêtise. Il provoque, bien malgré lui, un accident de bus à Londres. Bon... ça ne devrait pas avoir de répercussions si terribles, non?

Hélas oui. Dans ce bus, il y avait Ringo Starr. Non seulement le monde n'a pas su comment c'était de vivre dans un sous-marin jaune, mais il n'a plus connu la paix non plus.

Inexplicablement, le présent qui n'a pas entendu les mélodies endiablées des Beatles est un présent ravagé par la guerre, la famine et la maladie.

Stephen n'a pas d'autre choix. Lui qui n'a aucun sens du rythme, il doit retourner dans le passé et accepter de vivre la vie du batteur des Beatles.

Et il ne dispose que de quelques jours avant de monter sur la scène du fameux Ed Sullivan Show....

«Spectaculaire! On croirait revivre l'époque de la Beatlemania!»

«Une histoire complexe sur les tensions qui règnent à l'intérieur d'une force créatrice et sur les conséquences de la musique sur la société»

«Émouvant! Le passage où Stephen/Ringo tente d'avertir John d'un grand danger... À couper le souffle!»

dimanche 6 juin 2010

Défi 30-30 (Asterio et l'Énigme du Temps Perdu)

Il n'y a plus rien à dire.

C'est la fin de l'histoire.

Pas de cette histoire-ci, plutôt celle de l'Histoire avec un grand H.

Eh oui. Les derniers grains du grand sablier cosmique se sont écoulés. On doit maintenant le retourner pour que le nouveau cycle commence. Et, du coup, tout effacer ce qui a été fait jusqu'à présent.

« C'est injuste! Je n'ai même pas encore connu l'amour! »

Quelqu'un a un meilleur argument?

« 3 millions d'années pour apprendre à marcher et à gesticuler et vous nous laissez seulement quelques millénaires pour en profiter? »

Non? Rien de mieux? Parce que je le retourne, là, le fameux sablier...

Mais... il y a cette petite bande... Ils m'intriguent avec leur fusée et leur accoutrement bizarre.

Je vais peut-être tricher et leur laisser encore un peu de temps. Question de voir ce qu'ils comptent faire. Aller! Je leur laisse mille ans.

Quoi? C'est trop long?

Bon, que diriez-vous de 350 pages alors?

***

Suivez les palpitantes aventures du Capitaine Asterio et de son équipage dans une course contre la montre (plus moderne qu'un sablier...) aux enjeux titanesques. Réussiront-ils à dénouer l'énigme du temps perdu? Sauront-ils braver les dangers que recèle le centre de l'univers? Quoi qu'il en soit, ils devront faire vite, car ils n'ont plus beaucoup de tem......

samedi 5 juin 2010

Défi 30-30 (Ingrédient Mortel)

Jérôme-Bastien est un chef reconnu internationalement. Ses mets régalent les plus fines bouches de la planète. Il sert la cuisine la plus raffinée que le monde ait connue jusqu'à présent.

Mais Pascal-Pierre Duflangeais n'aime pas ça.

Ce ne serait pas bien grave si ce n'était du fait que Pascal-Pierre est le plus influent critique culinaire au pays.

Les deux hommes se détestent cordialement et se livrent une guerre ouverte dans les médias. Tous deux s'efforcent de diminuer son adversaire et de défaire sa réputation sur la scène publique.

Arrive un jour où Pascal-Pierre lance un défi au grand cuisinier. Il devra lui préparer un plat. Un seul! Et le critique s'engage à le juger sans tenir compte de leur éternelle rivalité.

Jérôme-Bastien accepte. Jours et nuits, il se donne corps et âme à l'élaboration du menu suprême. Celui qui saura ranimer les papilles acerbes de son ennemi de toujours.

Toutefois, le grand soir, lorsque le critique dépose finalement sa fourchette, après avoir mâchouillé méticuleusement chaque bouchée, il tombe raide mort. Le visage dans l'assiette vide, Pascal-Pierre est décédé sans avoir rendu son jugement.

Et du coup, on accuse Jérôme-Bastien d'avoir empoisonné son rival. S'engage alors une course-poursuite effrénée dans les plus grandes cuisines de Paris alors que le fugitif s'efforce de prouver son innocence tout en devant esquiver la traque de la police internationale.

Jérôme-Bastien aura du pain sur la planche. Réussira-t-il à déjouer le complot orchestré contre lui? Autrement, il ne fait aucune doute que les carottes sont cuites...

vendredi 4 juin 2010

Défi 30-30 (L'Illumination)

François a reçu l'illumination.

Et il n'est franchement pas impressionné.

«Tu rigoles!» dit-il à l'ange. «C'est vraiment ça le sens de la vie?»

Mais, une mission divine reste une mission divine. Aussi, François n'a pas d'autre choix que de partir en tournée et d'annoncer la bonne nouvelle.

« Mais... J'peux faire ça depuis Facebook, non? »

Non.

Les anges sont vraiment vieux jeu.

Rapidement, François a l'impression de vivre la vie de rockstar. Il se trouve un manager (« 50% de profit sur les t-shirts, mon gars, c'est à prendre ou à laisser. »), des disciples ( «On a mal interprété le message de François! » «Mais ça fait trois fois que je vous le répète!!») et beaucoup, beaucoup d'ennemis.

Il y a, pour ne nommer que le principal, Simon. Un jeune magicien de fêtes pour enfants qui a lui aussi reçu l'illumination divine récemment. Bon, son message n'est pas radicalement différent du sien... Ils disent sensiblement la même chose.

Sauf que, d'après le magicien, François est le pire démon que la terre ait portée jusqu'à présent. Et il a des disciples plutôt convaincus.

François, qui ne prenait pas ça très sérieusement, n'aura pas le choix. Il va lui falloir quelques miracles pour s'éviter d'être trucider sur la place publique.

Qui sortira vainqueur de ce duel de prophètes? Les paris sont ouverts!

jeudi 3 juin 2010

Défi 30-30 (La Cité des Décombres)

-Que reste-t-il à ajouter?
-Je ne sais pas... Parle de nous deux, me répondit-elle.
-Que veux-tu que j'écrive?
-Qui nous étions, fit-elle après un moment. Et ce que nous aurions voulu être.

Je jetai un oeil à la page blanche.
-De toute façon, soupirai-je. Qui lira?
-Moi, je lirai.

***

Maïra et Liam sont des survivants. Les seuls, apparemment. Le monde a dérapé et il ne reste plus grand-chose, déjà. Ces deux-là, par exemple, n'auraient pas dû se trouver ici. Il ne devait rien rester.

Dans les décombres, ils décident de s'inventer une nouvelle vie. De nouvelles règles. De l'ancien monde, ils font table rase. Créer la société parfaite quand on n'est plus que deux sur terre, ça ne devrait pas être si compliqué que ça, non?

Sauf qu'il y a la faim, la peur et les souvenirs.

Et certains des souvenirs les plus douloureux ne concernent pas nécessairement la fin du monde.

mercredi 2 juin 2010

Défi 30-30 (Saga Livresque)

Charles Touffin et David Alexandre Dusseault, à eux deux, dominent les listes de best-sellers. Pendant dix ans, leurs livres respectifs se sont écoulés comme de petits pains chauds. Malgré la rivalité qu'entretiennent les deux écrivains, ils partagent sans rechigner le trône du succès.

Mais voilà qu'arrive Marie-Julianne Duclerc.... « Elle fracasse tous les records! Elle brise l'ordre établi! Les rois sont morts! Vive la Reine! » martèlent sans cesse les critiques.

Les deux auteurs ne comptent pas en rester là. Un soir, alors qu'ils dépriment tous les deux devant un verre de scotch, ils ont une idée géniale: « Unissons *hic!* nos plumes pour déloger l'autre *hic!* pouffiasse! »

Mais la collaboration se révèle très ardue...

C'est la collision des ego. Les coups bas ne tardent pas à survenir. On modifie les personnages sans en avertir son collègue (« Quoi? Ce personnage n'est pas sensé être gai! C'est... C'est un avatar de ma personnalité! »), il y a des problèmes informatiques (« J'ai malencontreusement supprimé tes 50 dernières pages... ») et d'autres actes de sabotages plus subtils... (« Depuis quand Jean-Christophe, le héros romantique de l'histoire, a-t-il un crochet à la place de la main droite?!? »)

Bientôt, on abandonne l'idée de retrouver la gloire perdue au profit de desseins beaucoup plus vils: détruire l'autre coauteur.

Mais, se pourrait-il que derrière ce désastre apparent se cache également le plus grand de leurs succès?

mardi 1 juin 2010

Défi 30-30 (La Princesse des Singes)

La Princesse des Singes

Joanna, petite princesse de son quartier, ne peut pas vivre sans son iPod et ses vêtements griffés. Mais voilà que, par un malencontreux concours de circonstances fort habilement amené dans les premières pages du récit, elle se retrouve transportée quelques millions d'années dans le passé.

« Beurk! Ne me touche pas avec ça! »

Recueillie par une bande d'australopithèques plutôt sympathique, elle doit apprendre à survivre dans un monde où la grosse branche ramassée par terre représente la toute dernière innovation technologique en date. Et mieux vaut ne pas mentionner où en est la mode... Et l'hygiène buccale, tant qu'on y est.

« Je ne vais certainement pas manger ce truc! »

Bientôt, Joanna se lie d'amitié avec Lucy (qu'elle initiera aux rudiments de l'épilation) et découvre, petit à petit, qu'elle ne s'ennuie pas tant que ça de son cellulaire, de ses fringues et de l'automobile de ses parents. Après tout, la grotte est confortable, elle mange des sushis on ne peut plus frais et, surtout, elle en a beaucoup appris sur la vie...

Mais n'oublions pas non plus de mentionner qu'il y a le fils du chef (l'équivalent préhistorique du capitaine de l'équipe de football) qui lui fait de l'oeil. Hum hum, il y a de l'amour dans l'ère préhistorique.

« Tu crois qu'il préfère ma robe de mammouth ou celle en entélodonte du miocène supérieur? »