lundi 25 juillet 2011

Un gars s'essaie

Psst, jetez un oeil par .

Troisième entrée à partir de la fin. L'auteure d'Hanaken dans les pages virtuelles de La Presse. Cool, non? :)

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«Présentez nous votre oeuvre ou vos personnages» suggérait Mathieu Perreault la semaine dernière.

Bah, pensais-je, je n'ai rien à perdre ;)

Voici ce que je lui ai envoyé...


Bonjour M.Perreault,
J'ai bien tenté de répondre à votre appel et de convaincre mes personnages de se présenter, mais ça n'a pas tout à fait pris la tournure que j'espérais...

«Annika, assise à une vieille table en bois, tourne les pages d'un livre qu'elle ne lit pas. Son visage peint appuyé dans sa paume droite, elle lève à peine les yeux sur l'Auteur lorsque celui-ci s'approche.
— Oh, c'est toi. J'avais fini par croire qu'entre deux révisions, tu m'avais oubliée ici.

L'Auteur se penche à son oreille et y murmure quelques mots.
— Me présenter à qui? s'exclame-t-elle, mi-confuse mi-exaspérée.
— Parle-nous un peu de toi, c'est tout! lui intime l'Auteur.

Annika plisse les yeux et se cale dans son siège avant d'entamer, tout sourire:
—Annika Aralia, 21 ans. J'habite Tharisia, mais je suis née sur Pax Proxima. Avec les crétins d'humains et les loyalistes. Bien après la guerre, on m'a envoyée ici, sur notre «glorieuse» capitale, sous l'égide de mon oncle, Isigar Aralia, un dignitaire du régime qui se prend pour un monarque tout-puissant, et aux côtés de mon cousin Karam, que j'ai le plaisir de voir s'enfoncer un peu plus chaque jour.

Elle change encore de position, relevant un genou contre elle.
— Ça te va comme résumé?
— C'est un peu froid, non...?

La Tharisienne se penche, envoyant valser contre ses tempes son épaisse chevelure noire.
— On peut parler de mes histoires de coeur, dans ce cas! Te souviens-tu que c'est ici précisément que j'ai rencontré Valerio pour la première fois?
— Évidemment, c'est moi qui ai écrit la scène. D'ailleurs, tu lui avais balancé la table...

Annika déplie la jambe de toutes ses forces et envoie le lourd meuble percuter le frêle Auteur sous le menton. Celui-ci tombe à la renverse tandis qu'Annika détale.
— Voyons voir. C'est bien par cette porte que tu es arrivé, non? Je me demande où ça mène...
— Annika, non! Attends!»

Averia / Tharisia est une double-série de science-fiction dans laquelle on suit l'histoire de Seki et de Myr. Deux soeurs qui, malgré tout l'amour qu'elles éprouvent, se retrouvent pressées l'une contre l'autre, fondamentalement divisées par l'occupation que subit leur sol natal, Averia, colonie humaine conquise il y a 20 ans par les Tharisiens.

Tharisia nous raconte Annika Aralia, jeune Tharisienne en lutte contre son gouvernement, contre son peuple, contre ses propres amis et, surtout, contre elle-même.

Malheureusement, toujours en attente d'un éditeur.

Sincèrement,
Patrice Cazeault
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Ça n'a pas fonctionné, évidemment ;)

La dernière ligne, surtout, a dû lui mettre la puce à l'oreille: «pas d'éditeur, pas d'écrivain».

Y en a qui s'y connaisse mieux que moi en marketing parmi vous. Qu'en pensez-vous? Accroche efficace, à répéter (lorsque j'aurai finalement un bouquin de publié, on s'entend. Ce coup-ci c'était pour rire)? Ou alors c'était totalement inconséquent, inutile et mal-foutu?

Laissez-moi savoir.

lundi 18 juillet 2011

Toujours

Je cours.

Je cours et je calcule mes temps en chansons sur mon MP3.

Je cours et j'estime mes distances d'après les repères visuels du paysage. «Wow, j'ai couru jusqu'à la vieille ferme effondrée!»

Chaque jour un peu plus loin. Un peu plus longtemps. Toujours mettre la barre plus haute.

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Rappelez-vous, dans mon billet consacré à mes faiblesses, je vous parlais d'une erreur. Qu'en écrivant Averia, j'avais levé le nez sur mes lacunes. Que je m'en étais détourné pour me concentrer sur ce que je considérais comme mes points forts (j'ignore encore lesquels ;)).

Depuis que j'en ai pris conscience, tous les jours, j'essais de trouver le moyen d'affronter ces faiblesses. De les confronter, de les secouer.

En relisant des bouts de Tharisia 2 ce soir, je réalise que j'ai peut-être fait quelques pas dans la bonne direction. J'ai une meilleure idée du genre de descriptions que je veux créer. De comment m'y prendre.
«Fouettée par le vent, je m'effondrai par terre. À ma gauche, les lueurs de Tharis nimbaient les dunes à l'horizon. À droite s'éteignaient les étoiles dans le désert profond.» -Tharisia 2
«Je me secouai, ne pouvant m'empêcher d'éprouver pour la Tharisienne qui s'étalait contre le sable, le visage offert à la nuit naissante, une certaine sympathie. Nous étions semblables. Sauf que moi je vivais et qu'elle s'abîmerait pour toujours dans le désert.» - Tharisia 2
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Courir m'amène à prendre conscience du passage de l'été.

L'arc que décrit le soleil dans le ciel n'est déjà plus le même. L'odeur de l'air change. Sa texture aussi.

J'en parle à mes collègues au bureau. Tout de suite, ils cliquent sur Meteomedia.ca (le premier lien dans leurs favoris) et me parlent de l'humidex et des prédictions sur 7 jours.

Même sujet, angle différent :)

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Le chantier de Tharisia 1 ferme bientôt ses portes. J'ai passé au travers des suggestions «simples» de mes bêta-lectrices (reformulations, corrections, répétitions, ...) et je mijote les réflexions «lourdes». Pendant ce temps, je jette une dernière couche: traquer les verbes faibles et autres maladresses de style.

Après, je replace le couvert, et je retourne me frotter à Averia 1. Tout en laissant filtrer quelques notes ici et là pour les deux prochains manuscrits...

Occupé, le gars.

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«Cool! J'ai couru pendant The Doors, Led Zeppelin, Greenday ( 2x) jusqu'au gros truck orange et l'enclos du cheval qui broutte et je suis revenu en marchant sur du Pink Floyd et Joy Formidable!»

mercredi 13 juillet 2011

Extirpons


Je ne vous oublie pas. Je suis seulement plutôt occupé. Révision, réécriture, re-révision, ...

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Par désœuvrement, je me suis amusé à calculer le nombre de fois où j'utilisais le verbe «extirper» (soit-disant l'un de mes mots préférés) dans mes manuscrits.

  • Averia 1: 6 fois
  • Tharisia: 1
  • Averia 2: 0 (faudra remédier à ça ;))
  • Tharisia 2: 5
Vraisemblablement, ce n'est pas aussi problématique que je l'imaginais. J'ai encore du lousse!

Va falloir que je cherche d'autres bébittes.

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Par deux fois la semaine dernière, j'ai été pris de soudaines crises d'inspiration. Dans ma voiture, à me traîner du bureau vers la maison. Deux images. Deux scènes qui me prennent à la gorge. 

Je note, je note. Mais c'est trop tôt. 

J'éprouve le violent désir de lancer le chantier final, d'entamer l'éclatante finale que je prévois à Averia/Tharisia. 

Mais Averia 1 n'est pas encore en état. Ce fichu bouquin, ce goulot d'étranglement que je dois traverser pour enfin pouvoir soumettre les autres.

Au moins, le troisième jet de Tharisia avance à merveille. C'est même anormalement agréable (un gros merci à mes beta-lectrices... inondez-moi de suggestions et envoyez-moi dans les câbles n'importe quand, je vous adore).

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Ahem... billet plutôt hermétique. Je le publie celui-là? Ou je le relègue aux oubliettes comme les deux derniers?

Mon blog ressemble au Chat de Schrödinger.

jeudi 7 juillet 2011

La vie et la croustade

Copine me laisse une note sur le frigo.

Tu me diras ce que tu penses de ma croustade aux pommes!

Je lui réponds.

Moi qui n'attendais plus rien de la vie...
voilà ta croustade...

J'suis juste pas capable de seulement lui dire «C'est ben bon!»

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Mon manuscrit Tharisia 1 me revient parsemé de petites notes. Plus d'une centaines de suggestions, de reformulations, de corrections.

C'est grisant et intimidant à la fois.

Quel travail colossal.

Beta-lectrice, sache qu'à jamais te voilà investie de ma gratitude éternelle (tel que stipulé dans notre contrat).
Et, comme promis, je te réserve également l'une des toutes premières dédicaces. Quand le bouquin sortira. D'ici les cents prochaines années, assurément.

Merci d'avoir pris soin d'Annika.