lundi 24 juin 2013

940 millions de kilomètres

C'est la distance que la Terre a parcourue depuis que Fiston est parmi nous.

Fiston, sur ses deux petites jambes potelées. Fiston qui court me faire un câlin. Fiston qui piste les chats et qui poursuit le chien à travers la maison.

Fiston et ses cent milliards de neurones. Fiston et ses yeux qui pétillent. Et ses yeux qui clignent quand il est confronté à quelque chose de nouveau. Qui clignent fort fort quand il essaie finalement de m'aider à construire ma tour avec ses petits blocs plutôt que de jouer à Godzilla.

Fiston qui chille sur mes genoux, qui danse avec Copine, qui chante, qui bave sur ses jouets, qui rebaptise tous les objets de la maison.

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Fiston a parcouru 940 millions de kilomètres.

Il court plus vite que son père, le ptit maudus.

Je n'arrive pas à croire que ça fait un an. Que la Terre a fait un tour complet autour du soleil. Que Fiston a tant progressé. Qu'on a tourbillonné 365 fois et que Fiston et moi ayons réussi à garder notre équilibre malgré tout.

J'ai gardé les yeux rivés dessus pendant un an, mais, déjà, j'ai l'impression d'être en retard sur lui.

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Cédrick, le Prince des Hommes, le Fils des Âges Farouches.
et son père.

jeudi 20 juin 2013

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Tout le monde dort (mes histoires commencent souvent par ça, tiens...) et je rôde sur ma pelouse. La lune éclaire trop fort, alors les étoiles se font discrètes. Par contre, de jolies lucioles clignotent sur mon chemin. Elles communiquent en code morse, mais ce qu'elles disent n'a pas beaucoup de sens... (leur conversation est peut-être cryptée?)

Les nuages passent tout près de la lune et ont la forme de fjords. De petites îles argentées dans le ciel.

Les criquets répètent pour je-ne-sais-quel concert. J'imagine quelques cigales parmi eux (c'est tout mignon, une cigale), musiciens de rue qui se taisent pour m'observer passer quand je traverse leur intersection, sous une branche grise.

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Copine veut que je vous écrive. Elle dit que mon précédent billet ne compte pas.

Alors voilà.

Je vous laisse sur cette photo de comment je me sens cette nuit.

Demain je commence un nouveau boulot.

Ça dit tout.

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Je manque de buter contre mon vieux foyer tout rouillé.

L'envie me prend d'y allumer un feu. D'y brûler mes cartables, comme si je finissais l'année scolaire. Je n'ai jamais fait flamber mes notes de cours. Mais là j'en ai envie. Le soleil se lèverait demain sur un petit tas de cendre humide de rosée... alors que je serais ailleurs. Prêt à tout recommencer.

Ah et puis non. Il est tard. Je vais me coucher. Le feu que je n'allume pas ce soir, je le garde pour demain.

Je l'aurai dans les yeux, tiens.

samedi 15 juin 2013

Des chiffres des chiffres des chiffres...

Ces maudits chiffres qui vous empêchent d'écrire...