Désert de Gobi.
On m'avait parlé des nuits infinies. Du ciel constellé d'étoiles. De la grande plaine de la Mongolie Intérieure. Du vide. Du sentiment d'être happé par ce ciel trop ouvert, trop affamé.
J'étais ensorcelé. Il me fallait y aller. M'y perdre au mépris du danger. Au mépris de la soif et de la chaleur.
Étendu de tout mon long, je me laissai tomber dans le vide de ce grand ciel dense.
Mais le vide me vola. Me déroba quelque chose de précieux. Extirpa une chose de mon corps. Une chose ayant mon visage. Quelque chose qui me tabassa pendant la nuit et me laissa choir dans le désert, brisé.
Le lendemain, je trouvai la force de me lancer à sa poursuite. Je rencontrai des nomades qui m'assurèrent m'avoir croisé le matin même, filant dans la même direction, m'enfonçant plus profondément dans le désert.
Que désirait cette chose inexplicable? Tentait-elle de m'attirer dans un piège? De me laisser dépérir afin de me subtiliser encore davantage de mon être? Ou alors espérait-elle que j'abandonne sa traque. Que je rentre chez moi, à jamais amputé d'une partie de mon âme?
Dans la chaleur suffocante, je pris la décision de suivre sa trace. Jusqu'au bout.
Cette histoire donne des frissons. La sensation d'immensité, un ennemi surnaturel, brrrr.
RépondreSupprimerEfficace.
Merci Karuna.
RépondreSupprimerJe trouvais que c'était plus maladroit comme résumé.