jeudi 29 avril 2010

Tharisia (le début du décompte!) et nouvelle étape

32 pages pour Tharisia.

Pour Averia 1, j'avais un plan très détaillé. Je savais exactement ce qui allait se dérouler et comment les événements allaient s'enchaîner. Pendant la rédaction, j'ai tout jeté en (relativement [quelques mois, ç'a été long quand même]) peu de temps tout en sautant de grands bouts ici et là (dont un trou qui m'a pris 70 pages à combler lors du deuxième jet!!).

Pour Averia 2, j'avais pratiquement pas de plan. J'ai eu une idée. J'me suis dit «cette idée que j'ai pour Myr sera le moteur de ce roman-là». J'ai gribouillé quelques notes, imaginé certains éléments de l'intrigue puis j'me suis lancé. Pour être tout à fait honnête, mes notes pour la conclusion de ce livre ressemblait à ça (n'ayez peur, c'est tellement vague que je doute fortement que je puisse vous vendre de punch...): «neige... une forte neige qui tombe. Sentiment de séparation?» Ça vous donne une idée de ma préparation...

Je me suis donc laissé guider par les scènes et les personnages. Au fur et à mesure que j'avançais, ma vision se clarifiait. Un détail venait s'imposer à moi et je l'ajoutais au plan (ou alors je le gardais en mémoire, après tout, je l'ai écrit en si peu de temps que je n'ai pas eu l'occasion d'oublier quoique ce soit!).

Et, contre toute attente, ç'a été encore meilleur que le premier sur bien des points.

Pour Tharisia, donc! C'est un peu à mi-chemin. J'ai un plan un tantinet plus développé que pour Averia 2, mais je réalise que depuis que le début de la rédaction, j'ai tendance à suivre la même «recette». Je me laisse guider. Alors que je m'étais donné comme mot d'ordre «brouillon!». Je m'suis dit :«allez! n'aie pas peur de sauter des bouts!» Je me rends compte que je reste frileux à l'idée de «saccager» le premier jet. J'écris, j'élabore et je fignole du premier coup. Ce sera moins beau que le premier jet d'Averia 2, mais plus lisible qu'Averia 1.

***

C'est officiel. Lundi je quitte ma petite bande. Mon boss m'a offert (comprendre: fortement suggéré) un nouveau poste. Une promotion dans le secteur import-export. J'quitte le plancher pour les bureaux. C'est carrément dans un autre bâtiment. Nouvelle job, nouvelles responsabilités, nouveau salaire (ha! ça coûte rien de rêver!). Nouveaux amis, j'imagine?

Oui, oui. Sans doute. Je n'aurai pas de difficulté à m'intégrer, je sais. Mais c'est que je les aimais bien, moi, mes vieux amis.

***

J'ai revu Mireille lundi. La première fois depuis ma longue absence de six mois. Oui, la Mireille avec qui j'ai travaillé toutes ces années de week-end. La Mireille qui m'apportait des chocolats chauds à 4h30 du matin.

Elle vient pour me prendre dans ses bras. Oh, lui dis-je. Vaut mieux pas, je tousse.

Parle parle, jase jase. Mon éternelle complice. Elle me questionne sur mes livres. Ai commencé le troisième! que je lui dis, plein de joie dans la voix.

Pat, me dit-elle. T'es pas sur l'horaire pour la semaine prochaine. T'es où?

Ailleurs.

Grande déception dans son visage.

***

Je vais voir Shon et je le questionne sur un truc qui me laisse confus. Il ébauche un début d'explication puis réalise qu'il est dans l'erreur. Je lui fais part de mon point de vue.
-Well! Dont ask me! dit-il. I've been out of school for 32 years now!
-Yeah! que je lui réponds. It shows!

Ouch! Regard mauvais. Il me menace du poing. Ne vous en faites pas, il m'en lance des bien pires encore.

mais aussi...

***

-You know, Pat, you're like the son I've never had.
-You mean «the son you're glad you've never had», que je le corrige.
-No.

Pause.
-That's really not what I meant.

6 commentaires:

  1. Je trouve qu'il faut une certaine souplesse mentale pour réussir à écrire. Il faut tolérer une contradiction, celle d'organiser notre travail tout en le laissant se développer dans une sorte de chaos. Dans la phase création, c'était facile. En correction, je trouve ça plus difficile à faire.

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  2. C'est très intéressant, comme idée. Organiser le travail en le laissant se développer dans le chaos.

    Plus j'y pense, plus je réalise que ça me correspond.

    En phase de de création, comme tu dis, c'est plus facile. C'est le moment de se brancher sur cette source de «chaos». Trouver le moyen de vibrer sur une note bien spéciale.

    En mode «correction», on se retrouve avec un paquet de petits problèmes à résoudre. Nécessairement, en faisant intervenir notre côté rationnel, notre cerveau crée de l'interférence.

    Résultat, on trippe un peu moins :)

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