J'ai des raideurs dans le cou, la gorge qui rétrécit, le nez qui fonctionne une fois sur deux, j'me sens faible, à fleur de peau.
Ouais, première fois que je tombe malade depuis un méchant bout. Faut dire que j'ai pas mis le nez dehors de tout l'hiver (sauf pour pelleter la neige).
Et demain je suis sensé aller chez des amis pour fêter un chummy qui est finalement engagé dans la SQ. Ça doit bien faire 10 fois que j'annule mes rendez-vous avec eux (pour de bonnes et moins bonnes raisons). Mais j'crois bien que je vais devoir leur fausser compagnie une fois de plus...
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-How's it going, son? que me demande Shon hier matin.
-I'm doing great, gramp.
-So, you had sex all night?
-Actually, no.
-And you say everything's great? There are a few things I don't understand about you, Pat.
-You know, Shon, there is more to life than sex, don't you think?
-You tell me.
-Well... I don't know... maybe... maybe there is... friendship with the people you work with.
-That doesn't exist, find something else.
-Then I got nothing. You're probably right. There is nothing but sex...
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15 pages pour Tharisia.
C'est peu, je sais. Mais, vraiment, faudrait pas sous-estimer ce rhume qui me terrasse.
Pour l'instant, évidemment, y a quelques trucs confus. C'est le premier jet, tiens!
C'est difficile de repartir de zéro. De l'écriture brute, laide, garrochée. Après avoir passé tant de temps à fignoler Averia 1 et 2, je trouve pas ça facile d'accepter de repartir de rien et d'écrire un gros brouillon.
Mais, déjà, quelques intuitions...
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Je suis critique. TRÈS critique.
Mais j'ai un faible pour le travail amateur.
Quand j'étudiais à Sherbrooke, je suivais assidûment une émission de critique de jeu vidéo sur la télé communautaire. C'était des employés d'une succursale de Sputnik (et un de leur mononcle) qui animait l'émission, et c'était à pleurer de rire.
Animation maladroite. Critiques incomplètes. Arguments un peu vide. Tentative de complicité sur les ondes peu crédible. Malaises fréquents. Transitions laborieuses et le tout évidemment complété d'une trame sonore très moderne et fluide...
Mais j'adorais ça.
Je leur ai même écrit pour les encourager.
L'émission débordait de petits défauts, mais c'était si agréable.
Mention spéciale au «mononcle» qui, à la fin de son segment, en a profité pour «saluer l'équipe de balle molle de la sidérurgie Léopold, on se revoit jeudi prochain les boys!»
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Parlant de transitions laborieuses...
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Je dis à Shon que j'irai probablement voir le show «The Wall» à Montréal au mois d'octobre. Il me raconte quand il était allé voir Genesis dans sa jeunesse.
(parenthèse
Une de mes premières journées de travail à l'usine, il y a maintenant 6 étés. J'arrive avec un chandail de The Offspring. Shon m'aperçoit et aussitôt s'exclame : «Hey! Enlève ça!!» Je fige. Est-ce une politique de l'usine par rapport au code vestimentaire? Shon, vieil anglais intimidant, ne démord pas. «Enlève-moé ça tout de suite!» qu'il continue de me crier dessus. «The Offspring? Who the fuck is that? Genesis is THE only real rock band EVER. Genesis is the only band you are allowed to wear on your t-shirt!»
fin de la parenthèse)
Il me raconte, donc, comment l'organisme chargé de vendre les billets s'était fait voler plusieurs milliers de séries de billets. Ils avaient annoncé à la télé de ne pas acheter tel et tel numéro de billets.
Le jour du spectacle, à peu près 5000 personnes de trop au parc Jarry. Grosse émeute.
-And there is a bunch of dumbfucks(oui, il a un beau vocabulaire, mon ami) who bought stolen tickets that started throwing beers and all.
Il me raconte les policiers, les arrestations, les débordements, la clameur.
-So, you were throwing beers too? que je lui demande?
-You bet I was! I paid for this f****** damn ticket, they'd better be letting me inside!
Et je ris. Et Shon sourit. Bien sûr qu'il avait un vrai billet. Et évidemment qu'il ne lançait pas de bouteilles de bière sur qui que ce soit.
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Bon... en me demandant comment terminer tout ça, je me suis relu un peu.
Note à moi-même, ne plus blogger lorsque je suis malade.
prends soin de toi, mon poulet
RépondreSupprimerAlors là, pas question d'arrêter de bloguer, même malade: trop bon, ton billet.
RépondreSupprimerPour le rhume, ben, dors, tu te rendras moins compte que t'es malade ;)
@ A.
RépondreSupprimerSi par «prendre soin de moi» tu entends travailler comme un forcené toute la journée, alors oui, j'ai bien pris soin de moi :)
@ Karuna
Si par «dormir» tu entends piocher avec un marteau sur des étagères, alors, t'avais raison, j'ai pas beaucoup remarqué mon rhume.
Par contre, mon mal de tête ne s'est pas fait très discret.
Sinon, merci pour les encouragements! :)