samedi 24 avril 2010

Vais un peu mieux

J'ai décidé d'y aller, finalement, hier, voir mes amis.

Je me suis souvenu de Noël 2008. L'un d'eux avait passé la nuit à l'urgence pour un genre de méga-grippe de type inconnu et très sournois, mais s'était tout de même pointé au party. Et du coup, il m'avait refilé son truc.

Ben quin! J'lui en dois une, que j'me suis dit. J'vais pas juste lui serrer la main, j'vais l'frencher si y faut (note: non, je ne l'ai pas fait)!

Verdict: soirée fort amusante. Même si j'ai manqué de voix après 15 minutes à peine.

***

Ai entendu une anecdote d'un copain qui a longtemps travaillé au Maxi dans sa jeunesse. L'histoire de la madame qui épluche ses bananes avant de passer à la caisse parce qu'elle «paie pas pour la pelure, câl*****», il faut que je m'en souvienne...

***

Faut que je me secoue. Réaccepter la brouillitude inhérente aux premiers jets et me lancer pour vrai. Faut que j'«expulse» tout ça. Je peux pas me permettre de tout fignoler dès le départ comme je l'ai fait pour Averia 2 (que j'ai écrit dans un temps record, quand même! Ai lancé les premières lignes vers le 13 novembre et j'ai complété le premier jet le 20 février [faut dire que j'ai parfois écrit plus de douze heures en lignes] ).

Les circonstances dans ma tête ne sont pas les mêmes. Tharisia ne s'écrira pas tout seul, comme ce fut le cas pour Averia 2. J'ai à peu près le même genre d'intuitions et de perceptions, mais en même temps, tout est différent. J'éprouve le même désir de raconter un personnage, mais je ne dispose pas de l'ensemble de repères que j'avais pour le précédent. Je ne poursuis pas l'histoire de Myr et Seki, j'en démarre une nouvelle (qui devra s'imbriquer dans la leur au fur et à mesure).

Mais bon, je devrais lâcher un peu le blog et commencer à écrire pour vrai. Après tout, j'ai le gazon à tondre tout à l'heure (la torture qui recommence... quelle idée quand même de s'acheter une maison!)

***

J'suis parti le premier de la petite fête hier soir. Dehors, de grandes et nombreuses étoiles (ouais, je change pas). Je monte sur ma fidèle monture (mon vieux ford 98....) et j'active mon lecteur mp3. Les premières notes d'Echoes de Pink Floyd retentissent dans l'habitacle.

Petite balade bien agréable sur le chemin du retour.

J'ai un peu ralenti pour entendre la fin du solo avant d'arriver chez moi!

12 commentaires:

  1. Les expériences d'écriture se suivent mais ne se ressemblent pas, à ce que je vois. J'imagine que c'est normal, sinon, ça ferait un peu trop 'recette'.
    Aaaaah, Pink Floyd ... C'est leur discographie que je choisirais d'apporter avec moi sur une île déserte. Leur musique frise la perfection.

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  2. Recette...
    Malgré ce que j'ai l'air de dire (je fais référence à madame Brouillette et ses 50 romans), j'imagine que d'être confortable dans certaines habitudes, ça a du bon aussi. Niveau efficacité. Point de vue deadline et côté j'perds-pas-de-temps.

    En ce qui me concerne, c'est pas tant la recette qui est différente que...

    C'est à ce moment-là que j'aimerais trouver une bonne analogie, du genre «la liste des ingrédients est incomplète» ou «j'ai tout ce qu'il me faut, mais quelqu'un a laissé une grosse tache de ketchup sur les instructions». Mais c'est pas très approprié.

    Au diable le style, donc. Je crois que le mot-clé est «repères». Pour Averia 1, y fallait tout bâtir. Les personnages, le décor, l'arrière-plan, l'intrigue. Quand j'ai eu envie d'écrire Averia 2 (c'était une envie très soudaine. Une impulsion. Une émotion s'est imposée à moi et j'me suis dit «il faut que je le fasse!»), tout le «cadre» était déjà en place. Je n'avais qu'à aller plus loin. C'était facile et ç'a été rapide. J'ai pu facilement amener l'histoire ailleurs puisque je partais de bases «solides» (je mets «solides» entre guillemets par modestie... [je crois n'avoir jamais entendu le mot «modestie» sauf pour exprimer son contraire, comme dans «fausse modestie» ou «oh! comme tu es modeste...». Mais là, je vous assure, je suis modeste. Dans son sens original]).

    Maintenant, même si mon nouveau projet partage certains éléments avec Averia 1 et 2, y a beaucoup de trucs à rebâtir. Pour que Tharisia en vaille la peine, faut que ce roman ait son identité propre.

    Et c'est pas les idées qui manquent. J'ai tout les ingrédients. Mais faut quand même les intégrer, y réfléchir comme il faut, bien doser. Et ça prend du temps.

    Conclusion: comme je m'en doutais, on en revient à mon impatience. J'm'en sors jamais ;)

    post-conclusion: désolé, quand je commence...

    p.post-conclusion: désolé pour les parenthèses (j'ai conscience d'en abuser...).

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Les transitions, c'est pas ma grande force. Je viens de relire et j'ai l'air de partir carrément ailleurs.

    Alors! À insérer quelque part dans le deuxième paragraphe:

    En fait, je crois que je suis exactement la même «recette» que pour mes expériences précédentes, sauf que...

    Et après, poursuivez la lecture de tout mon babillage :)

    p.s.: j'aurais dû écrire un billet!

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  5. Lol. Donc, Tharisia n'est pas le tome 3 de la série, c'est ça? Mais, si j'ai compris, il (ou elle? Désolée.) a des liens avec Averia 1 et 2.
    Je crois qu'on se rend compte, d'un projet à l'autre, que chaque naissance est différente, que chacune a son histoire propre. Et, je suis totalement d'accord, il faut y mettre le temps.
    Si tu as déjà tous les ingrédients, c'est fantastique, mais la partie structuration et intégration (perso, je la trouve moins exaltante) est encore plus cruciale pour la qualité du résultat final. Alors, pas le choix, prends ton temps!!

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  6. Fiouh! Je suis content de voir que j'arrive à me faire comprendre dans tout ce fouillis. :)

    Ouais, Tharisia, c'est un truc parallèle. Le parcours d'un nouveau personnage qui finira par croiser le chemin de mes personnages dans Averia.

    Quand j'ai eu l'idée, j'ai réalisé que ç'allait être très complexe de l'intégrer directement dans Averia 3. Alors, naturellement, la seule solution était de me compliquer la vie encore plus en faisant de Tharisia un «cycle» parallèle.

    Je ne sais pas encore sous quelle forme se fera l'éventuelle «unification» entre les deux histoires. Ou s'il doit y en avoir une. J'vais attendre un peu avant de me prendre la tête avec ça :)

    Mais... ça fait un moment déjà que j'ai envie de te poser la question, Karuna, qu'écris-tu?

    Tu te fais discrète sur le sujet dans ton blog, et, évidemment, ça m'intéresse.

    Cependant, je sais qu'il y a une foule de raisons de ne pas souhaiter en dévoiler trop sur ce qu'on écrit (ne serait-ce que des obligations contractuelles? j'imagine que ça doit exister quand on signe chez une maison d'éditions). Personnellement, à l'usine, quand on me questionne sur mes bouquins, j'ai tendance à rester plutôt vague. Comme c'est si précieux, à mes yeux, j'ai peur de déceler chez mes collègues un genre de réaction «Ah... c'est juste ça?». Faudra éventuellement que je me débarrasse de ce scrupule, mais pour l'instant, je me garde le confort de ne me dévoiler que sur ce blog et à mes quelques lecteurs-test.

    Mais bon, si tu as envie de partager, de me donner une petite idée sur ton projet, ça me ferait bien plaisir. Et, je t'assure, il n'y a pas beaucoup d'yeux qui passent sur ce petit blog. :)

    Ou sinon, dis-moi de me mêler de mes oignons, je n'en serai pas vexé! ;)

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  7. Lol. J'ai les mêmes scrupules que toi et je me garde le même confort que toi! J'en parle peu, de mon roman. Le plus loin que j'ose (sauf avec quelques intimes), c'est sur mon blogue et, je suis d'accord avec toi, ça reste discret.
    J'ai eu beaucoup d'encouragements de mon entourage, mais aussi quelques 'Ah... c'est juste ça?' qu'il a fallu prendre avec un grain de sel. J'ai deux copines qui ne m'en parlent jamais, comme si le sujet n'existe pas. Une des deux a lu le manuscrit et je me doute qu'elle n'a pas aimé. Comme elle ne l'avoue pas, elle est coincée avec son malaise. Moi, ça me dérange peu si elle n'a pas aimé, chaque roman a son public cible, c'est tout.
    Il n'y aucune clause, disons, de discrétion dans mon contrat. C'est moi qui n'est pas très pressée d'en dire trop. Sais pas exactement pourquoi. Même te décrire le type de roman, j'ai de la difficulté. Sauf peut-être pour dire qu'il exploite les thèmes de l'espoir et du courage chez des gens ben ordinaires.
    Il a attiré l'attention de l'éditrice parce qu'il correspond à ce qu'elle cherche pour une nouvelle collection, genre Mystère (l'histoire tourne autour d'interactions entre le monde des vivants et celui des morts). Je suis fière de mon travail, mais ce n'est pas un roman qui secouera le milieu, je suis réaliste. Il y a tant d'offre sur le marché, je vais tomber en bas de ma chaise si j'en vends plus que 500. De toute façon, ce n'est pas le but. D'ailleurs, quel est le but? Je ne sais pas trop non plus. Il change et évolue depuis le jour un, sinon que j'ai voulu sortir de ma zone de confort.
    Tu vois, j'ai l'impression ici de m'étaler et je m'épancher! Je ne voudrais quand même pas que tu te sentes comme un curé dans son confessionnal! :)
    Merci de ton intérêt. C'est apprécié.

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  8. C'est drôle! J'ai moi aussi un copain qui m'a fait l'coup. Il voulait lire le bouquin. Le lui ai passé. Il a lu les 20 premières pages en pensant que Seki c'était moi (malgré les pronoms féminins) puis m'en a jamais reparlé.

    Au début, quand je suis arrivé à une version satisfaisante d'Averia tome 1, j'étais très emballé. J'ai lancé un appel à tous. Un e-mail à presque tous mes contacts «hey! j'ai besoin de vos yeux (pour lire) et de vos doigts (pour commenter).» J'ai eu près de 20 réponses positives. Et je m'suis dit, non, ça marchera pas. C'est pas ce dont j'ai besoin. Résultat, j'ai eu l'air bête et j'ai pas fait lire à personne! Seulement quelques proches.

    Là où je veux en venir (parce que j'ai toujours l'air de dériver ailleurs...), ouais, c'est dur de lever le voile sur de tels projets. C'est pas mal pour ça que je tiens ce blog, maintenant. Je suis discret de nature. Mais j'ai besoin de partager un peu ce que je fais sans harceler personne (avec un grand total de deux lecteurs!!). ;)

    En ce qui concerne ton projet, donc, je comprends ton hésitation à en dire plus. Pas trop évident de faire passer les émotions qu'on a pris quelques centaines de pages à dépeindre en quelques mots seulement.

    Sinon, je te remercie de m'avoir partagé un petit peu de ton projet. Ça me fait bien plaisir. Je suis dévoré par l'envie de te questionner davantage (du genre, à quoi ressemblait l'étincelle? Quel a été le processus? Comment sont nés les personnage? Simple ou double-interligne?), mais si je commence avec ça, j't'imagine déjà prendre les jambes à ton cou :)

    Et, finalement (ouais, j'me force pour faire court), tu touches un point sensible: pourquoi on fait ça, au juste? Car, de toute évidence, c'est pas pour devenir millionnaire, hein?

    Oh! Au fait, ça fera 5 Je-te-salue-Marie ;)

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  9. T'en fais pas, les questions, elles me harcèlent moi aussi! Faut bien vivre avec.
    Hihi! Cinq Je-te-salue-Marie pour vendre 500 romans? Je m'y mets, crois-moi!J'suis capable d'en dire en ta... Lol.

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  10. C'est drôle quand même, n'est-ce pas, le malaise qu'on éprouve à «justifier» ce qu'on fait? Ce qu'on écrit.

    Et pourtant! C'est captivant d'écouter quelqu'un nous parler de son oeuvre. Personnellement, je trippe sur le «backstory». Apprendre comment Haruki Murakami a débuté sa carrière d'écrivain, c'est prenant (et très drôle). Écouter un musicien parler de sa musique, c'est magique (wow... mauvaise rime...). J'ai récemment écouté une entrevue de Serge Fiori, et c'était génial. Avoir un aperçu de l'état d'esprit de l'artiste lorsqu'il travaille, je trouve ça passionnant.

    C'est ce que je recherche dans les blogs que je visite (et ce que je trouve rarement). Et c'est pour ça que je te questionne, Karuna. J'aimerais savoir comment a débuté ton aventure dans l'écriture. Comment c'était de quitter ta zone de confort. Quand as-tu réalisé que tu allais mener ce projet à terme. Ce que tu as ressenti quand tu as vu que ça prenait forme. Ce qui t'a inspiré, pourquoi, comment, et pourquoi encore!

    Lol... et encore, il me vient l'image du petit nuage de poussière de quelqu'un qui vient de se mettre à courir vite vite :)

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  11. Lol. Ta fougue est belle. Ne la laisse pas filer. Tu auras quelques réponses, éventuellement. ;)

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  12. Fiouh! J'avais un peu peur que tu dises plutôt «non mais il est cinglé!» ou «fiche-moi la paix avec tes questions idiotes!»

    Si le coeur t'en dit, donc, n'hésite pas à partager. Quand tu veux. Mon confessionnal est ouvert à l'année. :)

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