jeudi 29 avril 2010

Tharisia (le début du décompte!) et nouvelle étape

32 pages pour Tharisia.

Pour Averia 1, j'avais un plan très détaillé. Je savais exactement ce qui allait se dérouler et comment les événements allaient s'enchaîner. Pendant la rédaction, j'ai tout jeté en (relativement [quelques mois, ç'a été long quand même]) peu de temps tout en sautant de grands bouts ici et là (dont un trou qui m'a pris 70 pages à combler lors du deuxième jet!!).

Pour Averia 2, j'avais pratiquement pas de plan. J'ai eu une idée. J'me suis dit «cette idée que j'ai pour Myr sera le moteur de ce roman-là». J'ai gribouillé quelques notes, imaginé certains éléments de l'intrigue puis j'me suis lancé. Pour être tout à fait honnête, mes notes pour la conclusion de ce livre ressemblait à ça (n'ayez peur, c'est tellement vague que je doute fortement que je puisse vous vendre de punch...): «neige... une forte neige qui tombe. Sentiment de séparation?» Ça vous donne une idée de ma préparation...

Je me suis donc laissé guider par les scènes et les personnages. Au fur et à mesure que j'avançais, ma vision se clarifiait. Un détail venait s'imposer à moi et je l'ajoutais au plan (ou alors je le gardais en mémoire, après tout, je l'ai écrit en si peu de temps que je n'ai pas eu l'occasion d'oublier quoique ce soit!).

Et, contre toute attente, ç'a été encore meilleur que le premier sur bien des points.

Pour Tharisia, donc! C'est un peu à mi-chemin. J'ai un plan un tantinet plus développé que pour Averia 2, mais je réalise que depuis que le début de la rédaction, j'ai tendance à suivre la même «recette». Je me laisse guider. Alors que je m'étais donné comme mot d'ordre «brouillon!». Je m'suis dit :«allez! n'aie pas peur de sauter des bouts!» Je me rends compte que je reste frileux à l'idée de «saccager» le premier jet. J'écris, j'élabore et je fignole du premier coup. Ce sera moins beau que le premier jet d'Averia 2, mais plus lisible qu'Averia 1.

***

C'est officiel. Lundi je quitte ma petite bande. Mon boss m'a offert (comprendre: fortement suggéré) un nouveau poste. Une promotion dans le secteur import-export. J'quitte le plancher pour les bureaux. C'est carrément dans un autre bâtiment. Nouvelle job, nouvelles responsabilités, nouveau salaire (ha! ça coûte rien de rêver!). Nouveaux amis, j'imagine?

Oui, oui. Sans doute. Je n'aurai pas de difficulté à m'intégrer, je sais. Mais c'est que je les aimais bien, moi, mes vieux amis.

***

J'ai revu Mireille lundi. La première fois depuis ma longue absence de six mois. Oui, la Mireille avec qui j'ai travaillé toutes ces années de week-end. La Mireille qui m'apportait des chocolats chauds à 4h30 du matin.

Elle vient pour me prendre dans ses bras. Oh, lui dis-je. Vaut mieux pas, je tousse.

Parle parle, jase jase. Mon éternelle complice. Elle me questionne sur mes livres. Ai commencé le troisième! que je lui dis, plein de joie dans la voix.

Pat, me dit-elle. T'es pas sur l'horaire pour la semaine prochaine. T'es où?

Ailleurs.

Grande déception dans son visage.

***

Je vais voir Shon et je le questionne sur un truc qui me laisse confus. Il ébauche un début d'explication puis réalise qu'il est dans l'erreur. Je lui fais part de mon point de vue.
-Well! Dont ask me! dit-il. I've been out of school for 32 years now!
-Yeah! que je lui réponds. It shows!

Ouch! Regard mauvais. Il me menace du poing. Ne vous en faites pas, il m'en lance des bien pires encore.

mais aussi...

***

-You know, Pat, you're like the son I've never had.
-You mean «the son you're glad you've never had», que je le corrige.
-No.

Pause.
-That's really not what I meant.

mardi 27 avril 2010

Avoir su, j'aurais pas tondu la pelouse

Petite salle de break en haut.
Petite bande de collègues.
B. nous explique l'art de bien entretenir ses plates-bandes.
-Faut que tu commences de bonne heure, qu'ils nous dit. Faut planifier pour avoir des belles plates-bandes toute l'été.

Et il nous raconte, avec une certaine passion, comment il décide ce qu'il plantera et à quelle date.
-Quand tel truc meurt en mai, je le remplace par tel autre plante pis telle sorte de fleurs, et en juin c'est si, en juillet tu plantes ça.

B. prend finalement une pause dans son exposé sur la flore de son terrain. J'en profite...
-Moé, j'te planterais un beau flamand rose à place. Kin, esti, beau à l'année!

***

C'est drôle...
Hier, j'mangeais sur une table à pique-nique dehors et j'avais chaud.
Aujourd'hui, Alain me lance des balles de neige derrière la tête dans le parking pendant que je balaie mon char.

***

22 pages pour Tharisia.
On me l'a fait remarqué, les deux Averia démarrent lentement. Résultat? Je plonge directement dans l'action pour celui-ci. Évidemment, je vais ralentir le rythme après coup pour peindre un peu plus finement les personnages, pour pouvoir poser plus subtilement les bases de l'intrigue et pour laisser l'ambiance s'installer. Mais, pour l'instant, je me suis bien amusé à démarrer sur les chapeaux de roues.

Je crois que je vais avoir beaucoup de plaisir avec mon personnage, Annika Aralia. J'ai l'impression que je peux l'amener très loin. Je me demande, par contre, jusqu'à quel point elle peut, en tant que narratrice, se mentir à elle-même sans qu'elle ne devienne opaque pour le lecteur. Jusqu'à maintenant, je crois avoir le bon dosage (wow, 22 pages pour en juger, j'suis fort ;)).

***

Je croise Shon. Il est occupé et farfouille dans une pile de documents. J'ai une idée... Je passe à ses côtés et je chantonne tout bas les paroles de Land of Confusion de Genesis. L'effet est instantané. Il bondit, se retourne, me regarde en clignant des yeux quelques fois.
-Wow, kid! You were singing a Genesis song?

Je le regarde, confus.
-Ah?
-Just there, you were singing Land of Confusion.
-Euh... Isn't a Disturbed song?
-What? What are you talking about?
-I don't know. I heard this song on the Buzz (99,9 la chaîne que mon collègue refuse catégoriquement d'écouter). It's by a band named Disturbed.
-Well you are f***** disturbed, then. It's a damn cover. Genesis wrote this song. Way before you were born. You kids know nothing about music...

Sourire. Je le laisse et Shon continue de faire semblant de pester contre moi et ma génération d'ignares.

Ah... ça va me manquer...

***

J'm'attache facilement (trop?).

Avec les gens dans la «vraie vie», et...

Il y a quelques mois, je parlais avec mon frère. Je venais de commencer l'écriture d'Averia 2 et je fabulais un peu avec lui sur le futur de tout ça. Sur ce que je comptais accomplir dans la conclusion de tout ça dans un éventuel Averia 3.

Lorsque j'eus finalement terminé mon papotage, mon frère se gratta un peu le menton puis déclara: «Tu sais, Pat... moi j'ai plutôt l'impression que tu seras incapable de mettre une ligne finale à tout ça...»

...

Mon frère a rarement aussi bien lu en moi...

samedi 24 avril 2010

Vais un peu mieux

J'ai décidé d'y aller, finalement, hier, voir mes amis.

Je me suis souvenu de Noël 2008. L'un d'eux avait passé la nuit à l'urgence pour un genre de méga-grippe de type inconnu et très sournois, mais s'était tout de même pointé au party. Et du coup, il m'avait refilé son truc.

Ben quin! J'lui en dois une, que j'me suis dit. J'vais pas juste lui serrer la main, j'vais l'frencher si y faut (note: non, je ne l'ai pas fait)!

Verdict: soirée fort amusante. Même si j'ai manqué de voix après 15 minutes à peine.

***

Ai entendu une anecdote d'un copain qui a longtemps travaillé au Maxi dans sa jeunesse. L'histoire de la madame qui épluche ses bananes avant de passer à la caisse parce qu'elle «paie pas pour la pelure, câl*****», il faut que je m'en souvienne...

***

Faut que je me secoue. Réaccepter la brouillitude inhérente aux premiers jets et me lancer pour vrai. Faut que j'«expulse» tout ça. Je peux pas me permettre de tout fignoler dès le départ comme je l'ai fait pour Averia 2 (que j'ai écrit dans un temps record, quand même! Ai lancé les premières lignes vers le 13 novembre et j'ai complété le premier jet le 20 février [faut dire que j'ai parfois écrit plus de douze heures en lignes] ).

Les circonstances dans ma tête ne sont pas les mêmes. Tharisia ne s'écrira pas tout seul, comme ce fut le cas pour Averia 2. J'ai à peu près le même genre d'intuitions et de perceptions, mais en même temps, tout est différent. J'éprouve le même désir de raconter un personnage, mais je ne dispose pas de l'ensemble de repères que j'avais pour le précédent. Je ne poursuis pas l'histoire de Myr et Seki, j'en démarre une nouvelle (qui devra s'imbriquer dans la leur au fur et à mesure).

Mais bon, je devrais lâcher un peu le blog et commencer à écrire pour vrai. Après tout, j'ai le gazon à tondre tout à l'heure (la torture qui recommence... quelle idée quand même de s'acheter une maison!)

***

J'suis parti le premier de la petite fête hier soir. Dehors, de grandes et nombreuses étoiles (ouais, je change pas). Je monte sur ma fidèle monture (mon vieux ford 98....) et j'active mon lecteur mp3. Les premières notes d'Echoes de Pink Floyd retentissent dans l'habitacle.

Petite balade bien agréable sur le chemin du retour.

J'ai un peu ralenti pour entendre la fin du solo avant d'arriver chez moi!

jeudi 22 avril 2010

Premier rhume

et un fichu mal de tête!

J'ai des raideurs dans le cou, la gorge qui rétrécit, le nez qui fonctionne une fois sur deux, j'me sens faible, à fleur de peau.

Ouais, première fois que je tombe malade depuis un méchant bout. Faut dire que j'ai pas mis le nez dehors de tout l'hiver (sauf pour pelleter la neige).

Et demain je suis sensé aller chez des amis pour fêter un chummy qui est finalement engagé dans la SQ. Ça doit bien faire 10 fois que j'annule mes rendez-vous avec eux (pour de bonnes et moins bonnes raisons). Mais j'crois bien que je vais devoir leur fausser compagnie une fois de plus...

***

-How's it going, son? que me demande Shon hier matin.
-I'm doing great, gramp.
-So, you had sex all night?
-Actually, no.
-And you say everything's great? There are a few things I don't understand about you, Pat.
-You know, Shon, there is more to life than sex, don't you think?
-You tell me.
-Well... I don't know... maybe... maybe there is... friendship with the people you work with.
-That doesn't exist, find something else.
-Then I got nothing. You're probably right. There is nothing but sex...

***

15 pages pour Tharisia.
C'est peu, je sais. Mais, vraiment, faudrait pas sous-estimer ce rhume qui me terrasse.

Pour l'instant, évidemment, y a quelques trucs confus. C'est le premier jet, tiens!

C'est difficile de repartir de zéro. De l'écriture brute, laide, garrochée. Après avoir passé tant de temps à fignoler Averia 1 et 2, je trouve pas ça facile d'accepter de repartir de rien et d'écrire un gros brouillon.

Mais, déjà, quelques intuitions...

***

Je suis critique. TRÈS critique.
Mais j'ai un faible pour le travail amateur.
Quand j'étudiais à Sherbrooke, je suivais assidûment une émission de critique de jeu vidéo sur la télé communautaire. C'était des employés d'une succursale de Sputnik (et un de leur mononcle) qui animait l'émission, et c'était à pleurer de rire.

Animation maladroite. Critiques incomplètes. Arguments un peu vide. Tentative de complicité sur les ondes peu crédible. Malaises fréquents. Transitions laborieuses et le tout évidemment complété d'une trame sonore très moderne et fluide...

Mais j'adorais ça.

Je leur ai même écrit pour les encourager.

L'émission débordait de petits défauts, mais c'était si agréable.

Mention spéciale au «mononcle» qui, à la fin de son segment, en a profité pour «saluer l'équipe de balle molle de la sidérurgie Léopold, on se revoit jeudi prochain les boys!»

***

Parlant de transitions laborieuses...

***

Je dis à Shon que j'irai probablement voir le show «The Wall» à Montréal au mois d'octobre. Il me raconte quand il était allé voir Genesis dans sa jeunesse.

(parenthèse
Une de mes premières journées de travail à l'usine, il y a maintenant 6 étés. J'arrive avec un chandail de The Offspring. Shon m'aperçoit et aussitôt s'exclame : «Hey! Enlève ça!!» Je fige. Est-ce une politique de l'usine par rapport au code vestimentaire? Shon, vieil anglais intimidant, ne démord pas. «Enlève-moé ça tout de suite!» qu'il continue de me crier dessus. «The Offspring? Who the fuck is that? Genesis is THE only real rock band EVER. Genesis is the only band you are allowed to wear on your t-shirt!»
fin de la parenthèse)

Il me raconte, donc, comment l'organisme chargé de vendre les billets s'était fait voler plusieurs milliers de séries de billets. Ils avaient annoncé à la télé de ne pas acheter tel et tel numéro de billets.

Le jour du spectacle, à peu près 5000 personnes de trop au parc Jarry. Grosse émeute.
-And there is a bunch of dumbfucks(oui, il a un beau vocabulaire, mon ami) who bought stolen tickets that started throwing beers and all.

Il me raconte les policiers, les arrestations, les débordements, la clameur.
-So, you were throwing beers too? que je lui demande?
-You bet I was! I paid for this f****** damn ticket, they'd better be letting me inside!

Et je ris. Et Shon sourit. Bien sûr qu'il avait un vrai billet. Et évidemment qu'il ne lançait pas de bouteilles de bière sur qui que ce soit.

***

Bon... en me demandant comment terminer tout ça, je me suis relu un peu.

Note à moi-même, ne plus blogger lorsque je suis malade.

samedi 17 avril 2010

Mais bon sang...

Non mais à quoi je pense?

Patati, j'ai pas encore assez de notes, et patata, je peux pas commencer à écrire tout de suite...

Mais voilà, quelques heures plus tard, dangereusement sous-alimenté (un muffin ce matin et une rootbeer tantôt), je viens de pondre 8 pages.

8 pages d'une laideur à tout casser, mais 8 pages quand même.

8 pages pour Tharisia.

Et dans ces 8 premières pages, déjà, un type se fait poignarder. Ouch. Ça commence rough.

Wind of change

Je travaille. Y a Shon (le vieil Irlandais) pas trop loin. À la radio, Wind of Change de Scorpion.
-That song makes me sad, que je lui dis.
-How come? me répond-il.
-I don't know, it just makes me... feel sad.

Shon continue de préparer ses factures.
-You know, son, changes aren't always bad.
-Yeah? Then what should I change, Shon? Tell me. What should I change in my life?

Il rassemble ses documents dans un paquet et me regarde. A-t-on réellement une discussion sérieuse? Pour une fois?
-Should I only change my clothes, Shon? Thats all there is to life?
-The song's message is that you should change your sexual moves, son!
-Oh! I get it now. I like this song!
-It cheers you up, hey?qu'il dit en s'en allant.

***

Jeudi.
J'ai un message sur mon répondeur. C'est Jean-François. Il est à Granby pour sa demi-journée de congé (lui qui travaille de nuit pour l'émission Big Brother [ou HoboStory comme dit Julie] et de soir pour une boîte de mise en ligne). Je le rappelle. Mais non, trop tard, il est déjà retourné à Montréal.

Et j'me sens, je dois l'avouer, un peu tout seul.

Ben tiens! J'vais aller souper avec Seb. Ça fait longtemps que je l'ai vu. Il va pouvoir me raconter les péripéties de sa tentative d'achat de son bar. Je compose son numéro. Impossible de joindre l'abonné. Ah... c'est vrai. Son cellulaire ne marche plus. Je dois attendre que lui me contacte...

Bon... que faire... Tiens, c'est la première game en série des canadiens ce soir. Sûrement que PL et compagnie vont vouloir faire de quoi. Ça répond pas. J'peux pas appeler sa blonde non plus, elle est infirmière de nuit. Si j'la réveille, elle connaît sans doute des façons tout plein pour me tuer avec des seringues.

D'la m*rde que j'me dis. J'me mets un mélange d'Harmonium et de Nirvana (haha! ça se mixe étonnamment bien!) dans les oreilles et je dessine.

***

Vendredi matin.
J'suis un peu fatigué. J'en ai un peu marre de ma semaine. Des conversations de collègues qui ne font que se plaindre de d'autres collègues.

Je traverse dans l'autre secteur pour aller chercher les pièces à expédier. Deux gars, qui s'imaginent que je suis nouveau depuis 3 semaines (mais oui, ça fait 5 ans que je travaille ici, les kids [qui doivent avoir 10 ans de plus que moi]), me servent les niaiseries habituelles.
-Tu sais, celle qui était là avant toi nous amenait des muffins.

Moi, ça me tente pas plus qu'y faut. Alors j'me force pas ben ben.
-Ah ouin?
-Ouais! Souvent même.
-J'suis désolé les gars, j'vais essayer de m'investir un peu plus. C'est juste que j'suis pas payé le gros salaire comme vous autres...
-Hum? Non, c'est pas une question d'argent. Ç'a pas rapport ça.

Je le regarde, pas trop sûr d'où il veut en venir.
-C'est une question du temps que tu vas prendre pour les faire.

Et j'éclate de rire. Pour plein de raisons différentes. Et je ris... et je ris...
Pour ce blogue, ne citons qu'une seule des raisons:
-Si j'te fais des muffins, je lui réponds, j'vais t'en amener une fois, après ça, j'pense pas que tu vas encore m'achaler avec ça.

***

Des idées qui se précisent pour Tharisia. J'ai plus de notes que quand j'ai commencé à écrire Averia 2 (quoique pour celui-là, c'était sur un coup de tête, sous une impulsion. J'avais besoin de l'écrire), mais je suis pas prêt encore à débuter la rédaction. Y a beaucoup trop de zones sombres.

Doutes. Va-t-on pouvoir s'engager émotionnellement avec Annika? Ressemblera-t-elle trop à Myr avec son côté anarchiste? J'ai de la difficulté à définir ses relations avec les autres personnages qui l'entourent.

Mais bon... breffons... je ne fais que m'éparpiller depuis le début de ce billet.

jeudi 15 avril 2010

Myr, encore et toujours (en différentes versions!)

Bon, je m'améliore encore avec photoshop.
J'essais une coupe plus sobre (ou plus léchée) pour Myr. À l'origine, je voulais la dessiner affalée devant la fenêtre, mais ça s'est rapidement révélé au-delà de mes capacités. Résultat, elle est peut-être un peu plus «moody» que vide et lasse, telle que je voulais la représenter.

Avec filtre
Encore avec filtre

Dessin original (où on peut voir les nombreuses imperfections)

Pour bien faire, faudrait que je retouche les yeux (ils ont l'air bien, mais de loin seulement!), et que j'ébouriffe un tantinet ses cheveux. J'y retournerai peut-être si j'en ai encore envie.

Edit:
Ouais, ben je vais le retravailler. Julie, qui est une as du dessin, me dit que, entre autre, y aurait qu'a ajuster les sourcils pour lui enlever ce petit air anxieux et le remplacer par quelque chose de plus neutre. En attendant donc, contentez-vous de le regarder de loin!

Edit 2:
Quelques ajustements d'ombrages dans le visage. Les yeux et sourcils légèrement retouchés. Un peu plus satisfait. Mais bon!


lundi 12 avril 2010

Seki et l'aile de feu

Scène clée d'Averia tome 1.
Seki devant l'Aile de feu.


Retour sur le résumé et je m'éparpille

Mouais...

C'est vendeur parler des sentiments que Seki cherche à occulter?

Probablement pas.

Mais sa quête, dans cette suite, s'articule surtout en réaction des bêtises que commet sa soeur.

Faudra trouver un moyen de formuler ça autrement.

***

Je me suis amusé à essayer certaines techniques de relaxation que j'avais mise au point lors de la conception d'Averia tome 1 (tiens, ça fait un an bientôt!) pour me prédisposer à l'inspiration.

Bah ça a marché

J'ai dû finir mon souper en vitesse pour aller prendre quelques notes supplémentaires sur Tharisia. Ça s'peux-tu... Se dépêcher de terminer un sous-marin subway... Ça se déguste, ce genre de délice-là pourtant. J'me reconnais plus...

Résultat, donc, une image beaucoup plus claire de ce à quoi ça va ressembler.

***

Je viens d'aller vérifier. Eh oui! C'était le 11 avril que la petite étincelle est venu enflammer tout ça. Le 11 avril que Seki est née. Je m'en souviens encore très clairement.

J'avais terminé l'histoire de Lilly et Pat depuis quelques mois déjà et j'étais activement à la recherche d'un petit quelque chose qui me ferait vibrer autant qu'écrire ces quelques pages. Je m'étais beaucoup surpris à m'investir dans cette petite nouvelle où un pauvre type se liait d'amitié avec un ordinateur sur internet. Sinon, avant ça, je n'avais rien écris de sérieux depuis le truc sur Drou et sa tribu d'hommes des cavernes (ah... faudrait que je trouve le temps d'écrire un truc rigolo comme ça un de ces jours).

Je cherchais donc activement quelque chose d'autre qui susciterait de telles émotions chez moi.

La veille (le 10 avril, suivez un peu!), je lisais un manga que ma copine Julie avait acheté. Je me souviens l'avoir déposé et m'être amusé à imaginer un visage, un personnage. Je l'ignorais, mais je venais de créer l'enveloppe de Seki.

Le lendemain, je me baladais dans ma voiture. Je descendais tranquillement à Granby. Sur la route sous un beau soleil d'avril. Et à la radio, une chanson des cowboys fringants. Celle où ils racontent l'histoire d'un gars qui accepte qu'il glisse vers la mort, emporté par le cancer. Ce n'était pas la première fois que je l'entendais, mais cette journée-là, je devais avoir une oreille un peu différente. C'est venu chavirer ben des affaires dans mon ventre et dans mon petit cerveau.

L'étincelle.

Je venais de remplir l'enveloppe de Seki.

Sur le chemin, de Cowansville vers Granby (15 minutes à peine quand y fait beau ), j'ai imaginé son histoire. Aucun lien avec la chanson (à vrai dire, si, mais j'avais déjà pris la décision de n'utiliser ce truc que pour la suite. Oui... je voyais grand, déjà!).

Je voyais l'histoire d'une jeune fille propulsée dans un rôle qu'elle ne désirait pas, forcée d'accomplir des gestes qui allaient à l'encontre de ses convictions.

Voilà le moteur derrière tout ça.

Le reste est venu rapidement. C'allait être une science-fiction. Ça se passerait sur une planète occupée par les extra-terrestres. L'accent serait mis sur le personnage plutôt que sur le conflit et les explosions dans l'espace.

Seki a été baptisée quelques jours plus tard. Et du coup, je lui ai donné une soeur, Myr (ce nom, par contre, traînait dans ma tête depuis quelque temps déjà), qui elle, allait envier le destin de Seki. Ce serait une injustice que ce soit Seki qui soit à l'origine de ce conflit. Ç'aurait dû être son rôle à elle, penserait Myr.

Mention spéciale à Azdy qui a réussi à me convaincre que ce serait vraiment génial que Myr ait sa propre voix. C'est là qu'Averia a réellement pris son envol. Le jeu d'opposition entre les deux personnages. C'est à ce moment que j'ai pu plus facilement faire passer les émotions que je cherchais à susciter.

Bref, ça fait maintenant un an.

Un an de doutes, d'euphorie, de yeux cernés, de révélations, de grande misère (ouais, beaucoup de fautes à corriger. dieu merci je me suis amélioré [n'est-ce pas? hein? non??!?]), ...

Mais surtout, j'imagine, un an de plaisir. De beaucoup de plaisir...

Sinon, où aurais-je trouvé l'énergie d'écrire Averia 2??

vendredi 9 avril 2010

Censure et quelques autres trucs

Grande envie de censure.

Ou d'ouvrir le blog pourquoijtencriss.blogspot.com (c'est disponible, j'ai vérifié).

Ça ou dormir plus qu'une heure par jour. Ça aussi ça pourrait faire la job :)

***

Ai passé au travers de mon recueil de nouvelles de Tchékov.

Grande déception.

Ce n'est pas comme dans mes souvenirs. Il me semble qu'il y avait quelque chose de plus... transcendant. C'est peut-être seulement la sélection des nouvelles qui laisse à désirer.

J'ai le souvenir d'un petit texte qui m'avait littéralement jeter sur le cul (quel langage sur ce blog!). On y suivait la ''dispute'' d'un jeune couple dans une boutique de vêtements ou quelque chose dans le genre. On virevoltait autour de la jeune fille et de son prétendant alors qu'ils s'obstinaient tout en servant les clients, s'envoyant quelques piques discrètement, s'adressant des répliques sans avoir l'air de se parler directement.

Et le plus fort, c'était que c'était nous, le lecteur, qui virevoltait dans la boutique. De sa plume, Tchékov nous amenait, dans un coup de vent, depuis la rue jusqu'à l'intérieur, nous faisait zigzaguer au même rythme que les deux tourtereaux, entraînés dans leur mouvement, puis nous disparaissions à nouveau dans la rue, aspiré par la porte que venait d'ouvrir un client.

J'avais refermé le recueil. Sur le cul (oui oui!). Je venais de ''vivre'' le mouvement. C'était des images en mots. Tchékov venait d'inventer le cinéma. C'était banal, une petite histoire bien cute. Mais... c'était le mouvement. Je me répète, mais je vois mal comment l'exprimer autrement. Les mots qui t'entraînent quelque part. Nous faisant suivre un trajet bien précis.

Bref...

Cette nouvelle ne faisait pas partie de ce recueil...

***

Alain est de retour à l'usine.

Alain avait été engagé lorsque j'étais passé du statut d'étudiant à celui de temporaire il y a trois ans. Mon Tech me l'avait confié. Je l'ai pris sous mon aile. Mais maudit qu'Alain avait de la misère. 40 quelques années, il se débrouille un peu sur internet (lespacs... bien sûr), mais est largement écarté dans le fouillis de nos sytèmes informatiques désuets que nous utilisons à l'usine. Alain faisait beaucoup d'efforts. Mais ça y rentrait pas dans tête.

Et à moi on demandait des comptes. Comment ça s'fait qu'Alain fait encore des erreurs. Comment ça s'fait qu'il est pas encore prêt à se débrouiller seul pour telle job. Pourquoi Alain a pas fait tel truc?

Et moi je le défendais. Je leur disais qu'Alain était un gars travaillant. Qu'il voulait ben fort. Ils l'entraînaient quelques fois ailleurs, sous la supervision de quelqu'un d'autre. Mais on finissait invariablement par me le remettre dans les pattes. Tiens Pat, entraîne-le toi. Et moi je commence à être nerveux. On commence à perdre patience avec Alain.

J'aurais pu me dissocier de lui. Prendre mes distances et dire à mon tech ''Ben non hein? Alain comprend vraiment rien.'' Je savais que ma tête ne risquait pas de rouler en même temps que la sienne s'il commettait vraiment une erreur grave, mais tous les autres avant moi s'en était lavé les mains. ''Alain est pas vite vite. Alain se pogne le derrière. Alain a encore fait une erreur...''

Vacances d'été. Les deux postes sur le dock sont libres. On m'y envoit avec Alain. Tiens Pat, entraîne-le sur le dock.

Et voilà... Alain trouve sa voie. Sur le quai, il est comme un poisson dans l'eau. En une semaine, il devient le maître. Rien ne lui échappe. Il bosse comme jamais.

En une semaine, tout le monde ne jure que par lui. ''Ouais, avec Alain sur le dock, on a un méchant bon line-up!''

Ouais, tu parles...

Et moi on m'envoit de week-end. J'ai accompli ma mission. Alain vole de ses propres ailes. Je ne le vois plus qu'une fois par semaine, lorsque je fais mon retour.

Et, c'est drôle, Alain est toujours là pour moi. Je mentionne que ma laveuse est brisée. Dans l'après-midi, il me donne une liste de laveuses à vendre et de numéros de téléphone. Il a épluché le journal et les petites annonces pendant son break.

Je suis dans l'jus un matin. Alain est le premier à venir m'aider.

Ma blonde se fait mordre par un chien (ouais, c'tait pas drôle ça), devinez qui c'est qui se propose de faire de l'over pour me remplacer?

Et ce matin, je revois Alain. Après neuf mois d'absence, il est de retour.
-Crime. J'savais qu'ils étaient mal pris quand ils m'ont réengagé il y a un mois, mais je savais pas qu'ils étaient désespérés à ce point-là.

Alain rit de bon coeur. J'en rajoute.
-Pourtant, avec tout ce que j'ai dis au boss sur toi depuis qu't'es parti, j'suis surpris qu'ils t'ont repris pareil!
-T'en a pas dit assez faut croire...

Non Alain. T'as raison. J'en ai même pas dit la moitié...

jeudi 8 avril 2010

Courte nouvelle

Désolé de poster ça ici.

J'arrivais pas à dormir.

Radicalement différent de ce que j'écris habituellement. Mais, vous l'aurez deviné, ça s'inscrit quelque part dans l'univers d'Averia... Évidemment!

Rédigé d'un seul jet par un gars qui a pas dormi depuis 25 heures (oui, et qui travaille encore cette nuit).

Et j'imagine qu'il faut avoir lu Averia 1 pour bien comprendre... m'enfin...

***

(trop tard! nouvelle retirée ce matin)

Tentative de résumé/ 4e de couverture

Je laisse mes notes sur Tharisia de côté et je me livre à l'expérience de pondre un résumé d'Averia 2 aussi concis que celui que j'ai réalisé pour le premier tome (voir le billet correspondant quelque part en novembre [oui, je suis trop paresseux pour chercher à votre place, meute de lecteurs]).

Première constatation: pas facile.

Pour le premier, je pouvais aisément rester vague et lancer seulement quelques grandes lignes de l'intrigue.

Mais là...

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(BROUILLON rédigé à 3h00 du matin. Soyez indulgents)

Deux ans se sont écoulées depuis l’insurrection qui a failli enflammer la colonie d’Averia et entraîner la galaxie dans une nouvelle guerre.

Seki et Myr sont rentrées de leur voyage sur Terre.

Seki, qui croyait pouvoir reprendre une vie normale, ne tarde pas à réaliser qu’elle ne peut empêcher son passé de la rattraper. En effet, les fantômes refont rapidement surface et la forcent à confronter des sentiments qu’elle croyait pouvoir occulter.

Quant à Myr, elle revient sur Averia sans avoir trouvé ce qu’elle espérait trouver sur Terre. Désabusée, elle s’enfonce à l’abri des regards, fréquentant les milieux les plus dangereux de la colonie.

Dans la noirceur, elle fera une rencontre qui pourrait s’avérer fatale. Mêlée à un complot qui la dépasse, elle se voit offrir l’opportunité de poursuivre le combat qu’elle avait amorcé il y a deux ans. Mais il y a un prix à payer. Et le sacrifice est dur à assumer…

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Ça donne à peu près ça.

Et encore là, y a des pans entiers du récit que je n'aborde pas...

Messemble que ça ne rend pas justice à toute l'action qui s'y déroule. Mais je peux difficilement résumer tout ça sans entrer dans le détail.

Pour l'instant, donc, ça ira.

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Je continue d'élaborer mon plan pour Tharisia.

Difficultés à imaginer de nouveaux personnages pour peupler ce roman. Mais j'ai confiance. Prenez Parasite. C'est un personnage que je n'avais pas prévu et qui est pourtant né dans les toutes premières lignes d'Averia 2. Il a pris une importance que je ne soupçonnais pas et je me suis rapipdement attaché à lui.

Autrement dit, oui, les plans sont importants et tout. Mais aussi... vive la spontanéité, hein?

mardi 6 avril 2010

Averia 2: deuxième jet complété

Ça a du bon de travailler seul de nuit.

J'ai eu la chance de remplir les deux petits trous que j'avais laissé vers la fin du récit parce que j'avais été trop lâche pour m'y attaquer le mois passé.

Et, une fois à la maison, j'ai pu passer au travers du reste.

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Grande satisfaction.

J'vais pas m'épancher de long et en large sur ce fugitif sentiment, mais quand même. Très satisfait.

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Une chance que mon livre ne souffre pas autant de ma fatigue que ce blog...

dimanche 4 avril 2010

Mes meilleures idées me sont venues alors que je vidais le lave-vaisselle

J'ai jamais besoin d'être patient très longtemps (ça tombe bien, car je suis d'une impatience...).

En fouillant quelques trucs sur le net pendant la nuit de vendredi (vive le nightshift...), j'ai eu quelques idées que je me suis empressé de noter. Mais, en relisant le tout, j'ai été pris de quelques doutes.

C'était un peu cliché. Et puis ça me demandait de faire quelques entorses à la personnalité de mon héroïne.

Bref, ça collait pas.

Mais j'ai quand même gardé quelques éléments en tête, laissé baigner le tout, dormi là-dessus et, grande surprise, le matin-même j'avais le reste de ce qui me manquait.

Une «twist» comme je les aime. Un petit quelque chose qui fait que le conflit est plus en phase avec Annika. Un truc qui donne un éclairage tout nouveau.

Re-bref, ça continue d'avancer.

J'ai un noyau d'intrigue sur lequel travailler.

vendredi 2 avril 2010

Je piétine

Ouais, je piétine un peu.
Mes notes avancent quand même bien au sujet de Tharisia.
J'ai des idées sur l'ambiance, les thèmes, les couleurs et tout...
Même sur Annika Aralia, j'ai de bonnes intuitions.
J'en sais plus sur son histoire, sur son enfance, ...

Mais en même temps, j'ai de la difficulté à la ressentir.
Parfois, je suis sur le point de la comprendre, mais lorsque j'essais de l'agripper, elle m'échappe.
J'essais de la tenir délicatement entre mes doigts, mais elle glisse.
Je la perds.
Je ne la comprends plus.
Elle perd de sa substance.

J'en sais peu sur son caractère.
Je n'ai aucune idée de sa quête.

J'ai beau avoir des ébauches d'idées sur l'intrigue, tant que je n'en sais pas plus sur Annika, elles me sont inutiles. Il faut que le conflit à résoudre soit basé sur sa personnalité. Le défi à relever, il faut qu'il semble insurmontable pour quelqu'un comme Annika. Sinon, où est l'intérêt?

Je dois l'admettre, j'ai un peu perdu sa trace.

C'était plus facile avec Seki et Myr.

On a beau m'avoir récemment reproché des choses au sujet de Seki, pour moi, elle a toujours été claire.

Et Myr... elle m'est si précieuse. C'est un délice de la laisser s'épanouir d'elle-même (et, accessoirement, d'assister à toutes les bêtises qu'elle fait).

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Et au fait, joyeux anniversaire Azdy!