Le reste est malsain

Je montre mon croquis d'Annika à Copine.
-Ouah! qu'elle s'exclame. Malade. Tu devrais essayer d'y mettre de la couleur.
-J'ai essayé. C'est moche. Je t'envoie le fichier brouillon, si tu veux. Colorie-le.

Copine se gratte le menton, penche la tête.
-Ouais, pourquoi pas.

Admirez le résultat...

Pourquoi a-t-elle le visage peint en noir? Peux pas vous le dire. C'est relié à l'intrigue.

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Bon...

Allons-y comme ça vient.

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Suite à mes mésaventures avec mon dernier manuscrit (voir en référence à peu près n'importe quel billet précédent celui-ci), j'ai décidé de relire quelques passages d'Averia 2, histoire de me redonner un peu de courage.

Hum... comme quoi on en apprend tous les jours, hein? Chaque étape de chaque manuscrit nous amène ailleurs. Nous fait progresser.

Je trippe toujours. Mes scènes me captivent. L'émotion est là.

Mais je réalise que j'en ai beaucoup appris pendant la correction d'Averia 1.

C'est pas nouveau, en fait. Je sais très bien que c'est jamais terminé tant qu'une tierce personne (généralement bien déterminée et/ou protégée d'un grillage ou d'une armure quelconque) n'arrive à nous arracher de force le manuscrit des mains.

Mais ça m'a quand même fait réaliser une chose...
«Bon sang... Farme-toé pis écris».

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Je disais à Lucille «pas de syndrome de l'imposteur qui tienne sur ce blog!».

Eh bien je me retire ce privilège.

Je vous casserai les oreilles avec «voici comment on construit un personnage» par-ci et «vraiment, une intrigue devrait se résoudre de telle manière» par-là quand j'aurai quelque chose de tangible à partager.

Parce que je ne partage pas ici. C'est archi-faux. Je sors des bribes, j'extirpe des petits bouts et j'espère une tape dans le dos. Ce n'est pas partager une passion, c'est quémander de l'attention.

Et ça me dégoûte un peu.

Mes meilleurs billets sont ceux pour lesquels je n'attendais aucun commentaire.

Le reste est malsain.

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Appelez-ça une relâche. Appelez-ça un blogodrame.

Mais Pat se retire un moment. Il en a marre de ce pseudo making-of. Il a envie de travailler avec acharnement dans le silence.

Et il vous souhaite à tous un Joyeux Noël et une très Bonne Année. Parce qu'il vous aime tous très fort même s'il a l'air fâché.