Écriture squelettique.
Télégraphiée.
Ai eu envie de jeter le blâme sur le style famélique que j'emploie sur ce blog.
Mais mon critique intérieur (je l'ai baptisé Pat) ne s'en laisse pas passer si facilement.
Il m'a expliqué que les passages que je rédige ces temps-ci n'allument pas grand chose dans ma petite tête. Que c'est de ma faute.
Il me suggère d'accélérer. De me boucher le nez et d'avancer. Avec les conséquences que ça a et dont j'ai conscience.
Mes notes mentales sont bombardées en tous sens, mais pas pour le point du récit où j'en suis en ce moment.
Too bad.
***
J'suis allé voir le dernier Harry Potter avec Copine ce week-end.
Surtout pour satisfaire mon envie insatiable de popcorn (ça étonne encore quelqu'un?).
Et.... rmmmf...
Je n'aime pas... les solutions qui viennent de l'extérieur.
Je n'aime pas quand les personnages surmontent leurs épreuves grâce à un objet qu'on leur a remis au début de l'aventure (et c'est que ça dans Harry Potter...).
Quand l'intrigue se dénoue grâce à l'intervention de quelqu'un d'autre. Grâce à l'apparition opportune de la bonne personne, du bon objet «magique». Grâce à l'introduction d'un élément extérieur à la dernière minute.
Quand les qualités et défauts des personnages n'ont rien à voir avec la résolution du conflit.
Quand les «par un heureux hasard» s'accumulent scènes après scènes, chapitres après chapitres.
Bref, je suis difficile, je sais.
Mais le popcorn était savoureux.
***
Doit*avancer*manuscrit*STOP*ne*pas*perdre*mon*temps*avec*brouillons*sur*photoshop*STOP*pas*le*temps*de*vous*parler*STOP*ai*fini*de*vous*embêter*STOP*promis*STOP*juré*STOP*craché*STOP*
En effet, c'est une situation de type : avance au plus vite, quitte à revenir plus tard.
RépondreSupprimerPeut-être qu'éventuellement ça s'éclaircira. Ou que tu trouveras une astuce pour ne pas raconter ce passage, toi qui aime les ellipses! :)
Je partage ton avis sur Harry et les interventions extérieures. C'est le classique du conte traditionnel : "et le prince batit le dragon grâce à l'épée donnée par la bonne fée." Ok... qualités personnelles du prince? il est charmant. Ah. Bon.
Histoire suivante?
Je ne peux pas vraiment te conseiller...j'ai jamais écrit rien de concret..., mais ça viendra ! Je veux juste te dire de ne pas lâcher.
RépondreSupprimerEt te souhaiter une bonne journée ;o).
Hummmm. Tu me fais réfléchir.
RépondreSupprimerUn héros autonome et indépendant... Oui. Pourtant...
Moi, j'aime bien croire que j'aurai de l'aide de l'extérieur, consciente ou non, calculée ou fortuite. J'aime bien qu'il arrive au hasard de mettre des solutions sur mon chemin. J'me sentirais bien seule et vulnérable autrement.
Comme Harry et bien d'autres, mes personnages en profitent beaucoup (tu n'aimeras pas, snif), ce qui ne fait qu'ajouter aux belles qualités dont je les ai dotés.
Je vais continuer de réfléchir...
J'vais vous répondre, Gen et Lucille, soyez sans craintes ;)
RépondreSupprimer@Karuna
On se comprend mal, je crois.
Nécessairement, des éléments extérieurs vont venir influencer l'intrigue, vont modifier la trajectoire du héros, vont lui mettre des bâtons dans les roues (évidemment!) ou vont lui venir en aide dans sa quête.
L'allié bienveillant, protecteur, oui. J'achète.
C'est son utilisation excessive qui me fait rouler des yeux.
Même chose pour le fortuit.
Oui. Mais pas systématiquement.
C'est tout.
Je ne souhaitais pas avoir l'air intransigeant et tranché. Et je ne voulais surtout pas que tu le prennes comme une attaque contre ton oeuvre.
Du peu que j'en sais sur ton bouquin, la relation entre l'oncle et la filleule, la protection qu'il lui apporte depuis la mort, je ne classais pas ça dans la catégorie «quelqu'un d'autre s'occupe de tout pour le héros». Car c'est leur quête à tous les deux, j'ai bien compris? C'est une question d'épreuves, d'embûches que les deux personnages vivent en parallèle, en interrelation malgré la distance (!!) et non pas, c'est l'histoire de telle fille pour qui on règle tout magiquement à sa place.
L'allié protecteur, s'il est un personnage, complet, si on vit et souffre avec lui, go on! J'achète.
C'est si on se sert de lui comme simple élément pour résoudre un problème que je tique.
M'enfin! Peut-être que je m'éloigne un peu.
Surtout, n'aie pas peur de me confronter, de me dire que j'ai tort ou que je suis complètement dans le champ. Tu me connais, je suis une grande zone grise, ouvert aux nuances et aux interprétations.
@Gen
RépondreSupprimerHaha!
Je sais aussi que j'ai parfois tendance à en abuser des ellipses :)
Et pour Harry, tu mets le doigt sur le bobo. Mais je lui accorde le bénéfice du doute car je n'ai pas lu la série. Je sais que l'écran de cinéma filtre plusieurs nuances...
Je râle, mais le dernier film était moins pire que l'autre d'avant (je vous épargne tout le mal que je pense du précédent...)
@Lucille
Merci beaucoup pour l'encouragement!
Et pas de syndrome de l'imposteur qui tienne sur ce blog: nous sommes tous en apprentissage et il y a quelque chose à tirer de chaque rencontre.
Ne pense pas que tu n'as rien à partager simplement parce que j'ai plus de manuscrits qui encombrent mon ordinateur ;)
@Gen : "qualités personnelles du prince? il est charmant. Ah. Bon. " Ahahaha, très bon :).
RépondreSupprimerSinon, de mon côté, c'est pareil, il me semble que les seuls endroits où le Deus Ex Machina est admissible, c'est dans la mythologie (après tout, on y raconte l'histoire de dieux qui se mèlent aux affaires humaines). Mais ailleurs, effectivement, ce genre de procédé m'ennuie à l'extrême. ("le chevalier va se faire dévorer, mais, TADAM! un ange apparait et grille l méchant monstre... pfff...)
Pour ce qui est de l'écriture, il m'arrive aussi souvent de trainer la patte pour m'y remettre. Dans ces moments là je trouve que commencer par relire, disons, le dernier chapitre qu' on a écrit aide à se "remettre dans le bain" pour continuer... Sais pas si ça aide, mais c'est ma contribution :). Bonne chance!
@Alexandre
RépondreSupprimerC'est un excellent conseil, hélas, il ne s'agit pas du problème auquel je suis confronté :)
Ce qui se passe, c'est que je piétine dans un endroit de l'intrigue alors qu'un plein truck d'idées me narguent un peu plus loin, me suppliant de les coucher sur papier au plus vite.
Solution: passer par-dessus les pages qui ne m'allument pas pour l'instant.
C'est dangereux. C'est annonciateur de certains problèmes au début de mon roman. J'en ai conscience.
Et j'me fais confiance. Je me sais capable d'y retourner et d'y insuffler le souffle dont ce passage a besoin.
Mais... plus tard ;)
Merci de ton passage! Tes interventions sont appréciées.
Wow! Toute une réponse!
RépondreSupprimerJe n'étais ni froissée ni inquiétée par ton billet, rassure-toi, mais il se peut en effet que l'on ne parlait pas de la même chose. Je m'amusais seulement à lire entre les lignes un petit faible chez l'auteur pour les personnages au caractère indépendant. ;)
Je comprends que, comme moi, tu n'aimes pas les histoires ou les personnages simplistes, bâclées et sans dimension. Et c'est tant mieux. Je ne te trouve pas intransigeant, au contraire! Et je ne vois pas en quoi tu serais dans le champ.
@Karuna
RépondreSupprimerSuis soulagé :)
Avais peur de t'avoir égratignée alors que c'était vraiment pas le but.
Et puisque tu soulèves mon faible pour les personnages au caractère indépendant...
C'est vrai, hein, que j'ai l'air de n'écrire qu'à propos de filles tough?
Et pourtant! Je tiens à démystifier ce mythe. D'abord, il y a de la diversité dans Averia/Tharisia ;)
J'suis pas pour tout vous dire!
Pour les deux héroïnes dont je vous parle le plus, soit Myr et Annika, je vous assure qu'elles ne sont pas immobiles. Elles changent et évoluent au cours du récit. Révèlent d'autres facettes, se transforment, ...
Perdent ou gagnent de cette «indépendance».
Bref... :)
Je sais que vous savez, mais j'aime me justifier quand y a pas de raison de le faire.
J'ai bien regardé, pas l'ombre d'une égratignure! J'suis pas aussi guimauve que je le prétends. lolol
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