lundi 20 septembre 2010

Importer d'ailleurs

Terry Pratchett, lorsqu'on le confrontait au sujet de l'apparente saturation du genre fantastique, répondait que les bons auteurs importaient les idées des autres genres, qu'il ne fallait pas se contenter de recycler ce qui se faisait déjà dans son créneau.

Il faut lire, lire, lire, ...

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Ce qui me fait penser... Je ne lis plus.

Le dernier roman, c'était After Dark d'Haruki Murakami. Quelque part au début de l'été.

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Ai accepté de faire du temps supplémentaire en fin de semaine à mon ancien poste pour dépanner un pote. Retrouvailles avec l'ambiance surréaliste du nightshift.

Et le sentiment de supériorité et de suffisance qui vient avec!
-Wouah! À trois heures du matin j'étais chaud ben raide!
-Pff! Y a rien là! Moi à quatre heures du mat' j'm'obstinais avec un officier de la douane américaine sur la classification tarifaire de nos importations.

Je ne connais rien pour égaler ce plaisir subtil...

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Y ai croisé l'ancien patron de mon oncle. Un type que je connais à peine.

Dans le corridor, il me demande:
«Hey, Patrice! Comment avance ton livre?»

Mon oncle, il y a un an, lui avait parlé de mes activités incriminantes. Son boss tenait tellement à m'encourager qu'il avait alors rejoint le groupe Facebook que j'avais créé (dans un moment de délire) pour Averia.

Comme je ne voulais pas le perdre dans les détails, j'ai omis de mentionner que je commençais à écrire le quatrième tome.

Quand même. Un an. Un gars que je salue poliment dans les corridors. Un sujet que la plupart de mes amis n'ont pas mentionné depuis des mois.

Petite dose de courage, ce matin-là.

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Je lisais un bouquin que mon frère m'a offert il y a des lustres. Un truc illustré (ça sonne drôlement enfantin...) sur l'origine et l'évolution du communisme. Depuis Karl Marx, les mouvements anarchiques et populistes, la Commune de Paris, les mencheviques, bolcheviques et compagnie jusqu'à l'effondrement du mur.

Depuis quelques semaines, je visualisais un lieu bien précis pour Tharisia 2 (car j'insiste pour ne pas réutiliser les mêmes endroits d'un roman à l'autre. Sinon, faut qu'il y ait une très bonne raison...). Je voyais les couleurs, les éléments...

Et, dans ma voiture, en ressassant le fruit de mes lectures, j'ai compris ce qui unirait ces différents trucs que j'imaginais pour le nouveau lieu. J'emprunte à la sombre, lugubre et crasseuse époque de la révolution industrielle. J'importe une idée de décors dans mon roman de science-fiction. Je la trempe dans mon univers, je lui donner quelques twists de mon cru. Je l'amène ailleurs.

Tout se met en place tout seul.

Après les images fortes qui surgissent du néant de mon étroite boîte crânienne, plusieurs éléments, plusieurs détails de mes bouquins sont des amalgames de ce qui me tombe sous la main, de ce qui se fraie un chemin à travers les méandres de mes petites neurones.

Liste de qualités:

  • beau
  • intelligence modérée
  • apprend de ses erreurs
  • malin!
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Oh. Et mon copain Érick est revenu de son désert. En un seul morceau. 

Soirée surréaliste, à boire une bière avec mon vieux chum sur sa galerie.

Ne pars plus faire la guerre, ok?

2 commentaires:

  1. Héhé, cool, le patron!
    Je crois que la source de nos idées vient de la somme de nos expériences, emmagasinées dans un foutoir communément appelé l'inconscient.
    Parles-en à ton copain Érick. Il est sûrement différent depuis son expérience du désert. Bon retour à lui.

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  2. Oui, c'est aussi ce que je crois.

    Mais l'inconscient est aussi un drôle d'animal à domestiquer!

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