jeudi 23 septembre 2010

Histoire complète de l'Union Soviétique par un humble ouvrier

Parce que je ne peux pas m'empêcher de partager cette trouvaille.

Deux brisitsh avec un copain cinéaste (très efficace!) ont concocté ce petit délice...

Bon, je me serais passé du deuxième couplet qui parle de Tetris, mais fallait, j'imagine, l'imbriquer (haha!) dans le concept.

Surveillez-bien vers les 4:37 ... Le plan parfait. La tension dramatique, la prise de vue... wow!



***

Youtube oblige, les commentaires qui suivent le vidéo regorgent d'éloges au communiste et d'appels à la révolution.

Par curiosité, j'ai suivi le profil d'une fille qui a pris le surnom de CommunistGirl (ou de quoi dans le genre).

Et... ma foi... le terme «rage anachronique» m'a traversé l'esprit.

CommunistGirl, apparemment une jeune dissidente turque, crache sur l'occident décadent, sur les porcs de la bourgeoisie, sur la propagande anti-stalinienne, la campagne de salissage de l'URSS (vous savez, les goulags, la répression et autres inventions des médias occidentaux [oh làlà...], ...).

Elle jette dans un même panier les Américains, Gorbatchev, les traîtres chinois, les ennemis du peuples et je ne sais plus qui encore.

Bref... je n'ai rien contre ses convictions. Elle a sans doute des raisons légitimes d'être en colère. 

Mais son discours me semble... 

M'enfin!

Ça me faisait penser à un roman de Bernhard Schlink où un ancien activiste socialiste était libéré de prison après plus de 10 ans de détention et que ses anciens camarades attendaient avec impatience qu'il fasse une sortie publique dévastatrice à l'égard du gouvernement.

Et lorsqu'il le fait finalement. Ça sonne faux. Ça sonne réchauffé. Ça sonne comme quelqu'un qui a passé la dernière décennie derrière les barreaux, coupé du monde. Coupé de la réalité.


***


J'ai beaucoup cogité là-dessus en écrivant Tharisia et Averia 2. 


Je me demandais comment décrire un personnage qui gravite dans les milieux extrémistes. Je ne voulais pas d'un personnage endoctriné, fanatique, illuminé. De quelqu'un d'aveugle. Je ne voulais pas de caricature à la CommunistGirl.


J'étais persuadé que ce serait frustrant, autant pour le lecteur que pour moi, de se coltiner des protagonistes aussi peu subtils.


Je voulais des personnages conscients des failles de leur foi. Ce qui est fragile est plus intéressant que ce qui est immuable (à mon avis). Les joies de la désillusions. Comment poursuivre le combat quand on réalise que les causes qui le sous-tendent n'alimentent plus le feu qui se consumait en nous?


Vous voyez, c'est ça Averia 2 ;)


Avec de l'amour, des trahisons et une bonne dose de coups de théâtre.


C'est-y pas vendeur, ça?

4 commentaires:

  1. Très vendeur! :)

    Mais le propre du vrai activiste, c'est d'être immunisé aux doutes.

    RépondreSupprimer
  2. Tu as raison!

    J'ai des personnages qui sont proches de ça aussi.

    Mais les personnages principaux (Myr dans Averia et Annika dans Tharisia) devaient présenter aussi d'autres facettes pour être réellement intéressants.

    Merci de ta visite!

    RépondreSupprimer
  3. Très bien travaillé, ce petit vidéo!
    J'ai eu la même réaction que Gen, un activiste, un vrai, ne peut pas douter. Mais tu peux parfaitement inventer un personnage dont les illusions se fissurent. C'est vrai que cela te permet de décrire des émotions fortes.
    Et que j'ai hâte de l'acheter cette série!

    RépondreSupprimer
  4. C'est exactement ça.
    C'est ce qui m'intéressait.
    Comment on avance quand on n'y croit plus? Comment faire quand on n'y croit plus, mais qu'on a besoin d'y croire?

    Bref, moi aussi j'ai diablement hâte de partager ça avec vous.

    RépondreSupprimer