Et ma porte de char ne voulait plus se refermer (il y a quelques semaines, elle ne voulait plus s'ouvrir. C'est amusant).
J'ai dû la tenir d'une main pendant la moitié du trajet!
Ce soir, le soleil perce mes fenêtres.
Et me donne envie d'écrire.
Ça aussi, c'est amusant.
***
Ce matin, une camionneuse américaine débarque avec un chargement de chimique.
-Oh, I'm sorry. I can't unload this here. You'll have to go to the ****.
-Where is it?
-I'll show you, que je lui dis.
Alors, sous la neige dans ma petite chemise, je sors avec elle et je lui explique le chemin.
-Are they as nice as you there? qu'elle me demande.
Je la regarde un moment.
-No.
Elle rit. Je souris. Petit moment amusant.
***
Je suis pas si inculte. Je connaissais Harmonium.
Mais bien peu, je dois l'avouer.
Depuis deux jours, cependant, j'y plonge pour de vrai.
Vous me connaissez. Quand je commence à me fasciner pour quelque chose...
Julie (ma copine, pas ma collègue) me dit que sa mère peut me prêter toute la discographie si j'en ai envie.
Ce qui serait bien drôle étant donné qu'elle m'a jadis emprunté tout mon répertoire de punk, alternatif, métal...
C'est beau, l'échange.
***
Je suis nerveux. Reyov (surnom), mon pote aux contacts privilégiés chez Archambeault, a reçu mon paquet et dit, et je cite: «Je vais moi-même le lire. Pour avoir connaissance de ce que je vais présenter.»
Nervosité. Et s'il juge qu'il ne veut pas s'associer à mon projet? S'il considère que c'en vaut pas la peine? Doute. Inquiétude. Papillons désagréables quelque part dans le ventre.
Ne vous méprenez pas. Averia, j'y crois. J'y jette toute mon énergie depuis longtemps déjà. Mais j'ai quand même la hantise d'être jugé sur les quelques pauvres pages que je lui ai envoyées. J'espère que le potentiel y est palpable...
Azdy disait «ne t'inquiète pas. Comme n'importe quelle personne sensée qui se donne la peine de lire pour de vrai, [il] voudra voir la suite.»
***
Parlant d'Averia (hum? je cause d'autre chose parfois?), soirée constructive, tout de même...
J'ai révisé jusqu'à la page 202.
Mais, pas beaucoup de rouge depuis un bout. C'est bon signe si je me laisse prendre par la lecture et ne modifie qu'un truc ou deux ici et là? M'enfin... Je sais d'avance que je ne clorai pas ce deuxième jet une fois arrivé au bout. Va falloir y revenir quelques fois avant que ce soit officiel.
Voyons poulet, tu sais bien qu'il va aimer ca. Et de toutes façons, c'est sans doute juste pour pouvoir résumer à la dame du Archambault ( pas de e)
RépondreSupprimerEt si tu confondais le doute, l'inquiétude et les papillons désagréables avec l'excitation et l'adrénaline qui viennent avec l'acte d'écrire (dans son sens large)? C'est peut-être en grande partie du thrill que tu ressens ...
RépondreSupprimer@A.
RépondreSupprimerJe m'inquiète probablement pour rien. C'est seulement que mon copain a l'air d'insister là-dessus depuis deux e-mails («si y a du potentiel...», «pour m'assurer que...»).
Alors, naturellement, je stresse.
@Karuna
Je te souhaite la bienvenue sur mon blog! Honnêtement, j'ignorais que j'avais de la visite. J'vais devoir faire le ménage plus souvent ;) (comprendre: moins chialer, m'efforcer d'être plus pertinent, ...)
Tu as peut-être raison au sujet de la confusion que j'éprouve.
Mais, et j'imagine que tu seras d'accord avec moi, il faut admettre que «se faire lire» est angoissant. On se sent très exposé. Vulnérable? Surtout dans des conditions où on ne peut se pencher par-dessus l'épaule de notre lecteur et lui expliquer.
En fait, je réalise que ça revient à ce que tu disais dans ton commentaire. Ce genre d'émotions fait sans doute partie de «la game».
J'dois voir ça comme de l'excitation.
Merci pour le petit mot, au fait!
Bienvenue! Pour ajouter, je suis allée écouter Christine Brouillet, hier. Elle disait que, même après avoir publié 50 romans (!), elle doute toujours, chaque fois qu'elle envoie un nouveau manuscrit à son éditeur. Elle a aussi mentionné qu'elle vient de finir la troisième réécriture de son prochain roman (suite aux commentaires de l'éditeur). Ça m'a fait un bien fou d'entendre ça!
RépondreSupprimerWouah!
RépondreSupprimer50 romans... quand même!
Ce devait être une rencontre très intéressante.
Je me demande... Qu'est-ce qui qui pousse encore à écrire après 50 romans? Quel est le moteur? D'où provient l'étincelle?
On a encore la force de courir après l'inspiration (ou la patience de la laisser venir d'elle-même)? A-t-on fini par se laisser enfermer dans une recette? Dans un carcan bien balisé?
Je ne suggère pas que madame Brouillet ait perdu le «feu sacré» (non mais! pour qui j'me prends?), mais je me demande seulement à quoi ressemble le processus de création après avoir bouclé 50 romans.
Mais si tu dis qu'elle a toujours des doutes et qu'elle doit encore jeter quelques jets avant de soumettre une oeuvre, j'imagine qu'il y a un peu d'espoir pour nous :)
Quelqu'un lui a posé la question au sujet de l'étincelle. En résumé, elle a répondu que tout l'inspirait, comme si elle avait un accès très facile à son imaginaire. Par contre, je t'avoue que je n'ai pas encore lu du Brouillet. Peut-être que la qualité est discutable, après 50 romans. Ça, c'est une autre histoire. Elle a raconté qu'écrire est un travail (différent du plaisir, selon elle) qui lui demande une discipline rigoureuse: elle est à son clavier à 7am, cinq jours semaine. Elle lunch, puis elle passe l'après-midi à faire de la recherche et à lire sur son sujet. Elle vit de son art (sans être riche, a-t-elle précisé), elle peut donc s'y consacrer à temps plein, ce qui n'est pas notre cas :(
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