vendredi 19 mars 2010

Nouveau train de vie et comment concilier travail et écriture

J'essais, mais je trouve pas ça facile.
Écrire après mes journées de travail.
Je suis constamment distrait, y a des millions d'autres choses qui me passent par la tête. Je perds mon temps, je niaise sur Facebook.

Bref, j'ai de la difficulté à passer du temps de qualité avec mon manuscrit.

Devrais-je abandonner l'idée de pondre quelques lignes de plus chaque soir et plutôt me concentrer sur un temps tranquille (samedi matin, seul à la maison) pour continuer la rédaction de mon deuxième jet?

Je ne sais pas. J'y cogite.

***

Y a des dizaines de petites anecdotes à raconter à propos du travail...
Voyons voir...

Vendredi après-midi, je travaillais avec ma «formatrice» (à qui j'ai appris quelques nouveaux trucs sur notre système...) et je vois mon boss passer dans le secteur. Il est accompagné d'un autre type. Un grand gars aux cheveux gris et à la chemise impeccablement repassée (je ne repasse pas souvent de chemise, mais je sais reconnaître celles qui sont bien entretenues). Julie, ma collègue, me demande:
-Tu sais qui c'est, lui?
-Ouais. C'est ****** Leduc, le directeur de l'usine.

En effet, le grand boss en personne.
-C'est la première fois que je le vois en vrai, que je lui confie.

Elle hoche la tête et on continue notre travail. Pour blaguer, je fais semblant de m'exclamer:
-Hey! J'vais aller le voir et lui dire que je veux être permanent. Qu'en penses-tu?

Julie, ma collègue que je crois être entièrement dépourvue de la faculté de s'autocensurer, me jette un coup d'oeil puis file vers mon patron et M.Leduc.

Non non non... oh merde....

-M.Leduc! J'ai un jeune homme à vous présenter, que je l'entends dire.

Et à mon plus grand effroi, elle rajoute:
-Il dit qu'il ne vous a jamais vu en vrai.

Ils viennent me voir, je leur sers mon plus beau sourire, puis je fais de même avec la main qui m'est tendue (ce qui me vaudra le commentaire suivant de mon technicien un peu après «So... you shook hand with the devil, I heard?»).

Et, à ma plus grande surprise, on discute un peu. On parle des études que j'ai fait, il tente d'en faire des liens avec mon travail, il me demande depuis combien de temps suis-je parmi eux. Et mon patron lui dit que j'aimerais bien être engagé de façon permanente.
-J'essais de te passer un message, là-dedans, qu'il lui dit de sa voix rauque.

Puis M.Leduc me quitte en me disant que je suis bien entouré, avec le meilleur patron de l'usine et une des meilleures anciennes technicienne (Julie).
-Oui, j'en ai conscience, lui dis-je.

Et, alors qu'ils se remettent en route, il ne reste plus que Julie qui me sourit de toutes ses dents, avec son air de gamin.
-Pis? J't'ai pas fait trop honte j'espère?
-Non... j'imagine que non...

***

J'essais une technique différente pour mon deuxième jet. C'est plus un truc technique qu'un grand secret d'écrivain, mais je trouve ça sympa. Toutes les modifications sont faites en rouge. C'est visuel et j'ai l'impression que ça peut me rendre de grands services.

Ça me permet, entre autres, de réaliser quels sont les passages que j'ai beaucoup retravaillé. Ça aidera également d'éventuels lecteurs-test à se repérer dans tout ce fouillis.

Cette méthode a un effet pervers, par contre. J'ai tendance à me sentir coupable quand je survole des pages et que je n'y vois pas suffisamment de rouge à mon goût.

En ce qui concerne ce deuxième jet, l'air de rien, il avance quand même. J'en suis à la page 134 sur 329. C'est à dire qu'il s'est rajouté 9 pages depuis que j'ai tout repris du début. Mais je n'ai pas effectué de modifications majeures jusqu'à maintenant. Je ne fais que réparer ce qui est moche. Je change des mots, je transforme les phrases, je rajoute du détail. J'aime bien les ellipses, mais j'ai la fâcheuse tendance à en abuser.

Avant d'entreprendre les travaux sérieux, je préfère attendre les commentaires d'Azdy. C'est pas mal la seule qui ait le sens critique nécessaire pour m'aider à hisser mon récit au niveau supérieur.

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