Elle s'est logée dans mon crâne à mon insu, à un moment plutôt inattendu.
Au Centre Bell, avec mon beau-frère, quelque part dans les estrades, écoutant le groupe qui ouvrait pour Rammstein.
Je ne pense à rien de précis. J'observe le chanteur qui se démène un peu dans le vide sur scène (c'est ingrat, non, de faire la première partie d'un groupe plus populaire?). Je fais de mon mieux pour déchiffrer les paroles. Je discerne facilement les «fuck» et autres variations du genre, mais sinon...
Puis ça se produit.
Un mouvement sur scène.
Un simple mouvement du chanteur.
Et ça déclenche le réflexe.
La scène, complète, toute en images, en sons, en couleurs, se déploie dans ma tête.
***
Pauvre Rammstein.
Pendant qu'ils font exploser des trucs sur scène, qu'ils se tirent dessus au lance-flamme et qu'ils se marrent en chantant des obscénités en allemand devant une foule bruyante, moi je suis très concentré à mémoriser la scène qui vient de se matérialiser dans mon imaginaire.
«Oublie pas oublie pas oublie pas oublie pas oublie pas oublie pas oublie pas oublie pas»
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La scène n'est toujours pas écrite.
Pour bien faire, elle devrait remplacer l'introduction d'Averia 1. Introduction que j'aimais bien.
Mais bon, je l'écrirai et réfléchirai comment l'intégrer plus tard.
Après tout, on dirait bien que j'ai encore le temps d'y penser en masse ;)
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Rassurez-moi, ça vous arrive aussi, ce genre de trucs?
Excellent!!
RépondreSupprimerOui ça m'arrive assez souvent en fait ce genre de trucs... J'avais par exemple une scène complète mythologico-aérienne (!) en tête en écoutant "Wish you were here" de Pink Floyd; et les enregistements de Miles Davis pour le film "Ascenseur pour l'échaffaud" n'ont de cesse de m'inspirer du noir pluvieux (et... euh... c'est une bonne chose, sisi !), et j'ai recemment écrit un scenario de court-métrage (30min) à partir de "Concrete Jungle" de Bob Marley!!
Comme quoi, la musique ouvre les sens!
Eh eh, on dirait que toi aussi tu es une "victime" consentant de flash en rapport avec ton roman au moment le plus inadéquat! Je crois bien que c'est le lot de tous les auteurs !
RépondreSupprimerOuaip, ça m'arrive assez souvent de me faire envahir par une scène dans un moment imprévu. Souvent, c'est un peu comme toi : je suis pas très intéressée par ce qui se passe autour de moi, alors je rêvasse et BANG! Une scène que je ne peux va oublier s'impose à moi.
RépondreSupprimerEt là je me la joue en boucle jusqu'à ce que j'aie le temps de la noter, ce qui fait que j'ai juste la moitié de mon attention sur ce qui se passe autour de moi.
... ce qui n'est pas mauvais : si c'était plate au départ (un meeting, un souper de famille, etc), ça va rarement en s'améliorant (le spectacle étant ici une exception! ;)
@Alexandre
RépondreSupprimerJe comprends ce que tu veux dire par «la musique ouvre les sens». Je ne me passerais pas de Pink Floyd ou de The Doors!
Mais dans ce cas précis, ce n'est pas la musique en tant que telle qui m'a inspiré, mais bien un geste. Un mouvement.
@Audrey
Des flashs comme ça, j'en prendrais à la douzaine :)
Et toi, la solution simple/compliquée pour ton roman répond-elle à tes attentes?
@Gen
Voilà! Je fais pareil.
Sauf que se jouer en boucle une scène d'un roman alors qu'on est sensé triper comme un gamin devant une bande de rockeurs vieillissant, c'est un peu injuste ;)
Être écrivain... quel sacrifice!
Haha! Combichrist ! Trevor le percussionniste est un copain de Feufille (drôle de moineau d'ailleurs. Le Trevor, pas la Feufille). Elle était backstage pendant que ton crâne était pris d'assaut par une scène. Trop drôle.
RépondreSupprimerJ'ai traîné la même Feufille voir Blue October parce que leur album Foiled est à jamais associé à mon deuxième manuscrit. Pauvre elle. Gênée par sa Mama qui tout à coup tombe en transe parce que se met à voir dans sa tête l'une des scènes finales de son roman.
On dirait qu'on sort du même moule. lol
Moi, je te lève mon chapeau ! Déjà, d'être capable de penser entouré de cette musique infernale, c'est un exploit digne des grends.
RépondreSupprimerMon fils (le 2e) est un amateur de ce groupe et, une fois, j'ai monté dans son auto... et bang, j'ai reçu la rage du chanteur en pleine gueule (il écoute ça au maximum). J'ai eu peur ;o)
Je suis heureuse pour vous !! Moi, ces jours-ci, la motivation n'est pas au rendez-vous, les doutes me crient après, le critique intérieur est en plein contrôle !! J'ai besoin de « journaller » un peu, de m'écrire... Peut-être que ça va revenir.
RépondreSupprimerJe suis vraiment heureuse pour vous. Vous êtes si «dedans» votre histoire. BRAVO !!
J'adore Combichrist!
RépondreSupprimerT'as bien fait de ne pas écouter Rammstein trop attentivement. ;o)
@Karuna
RépondreSupprimerFeufille backstage et moi qui rêvasse dans les gradins.
Le monde est petit ;)
Et sinon, Blue October, Foiled, ça me semble un joli nid pour pondre un roman.
@Lucille
Je les apprivoise depuis le secondaire, j'ai eu le temps de m'y faire ;)
@Annie
Ne t'en fais pas. Laisse le critique prendre un peu d'air.
Lui aussi en a besoin parfois.
Par contre, dès qu'il a le dos tourné, referme la porte derrière lui et verrouille le tout à double-tour!
Niak niak!
@Luc
Y a des trucs que j'ai trouvé intéressants, mais, sincèrement, ils m'ont laissé un peu froid, Combichrist.
En passant, merci de passer chez moi! C'est la première fois, je me trompe?
@Pat: oui, c'est ma 1ere fois ici. 80)
RépondreSupprimerJe dis ça d'même: as-tu un blog ou un truc du genre?
RépondreSupprimerJe sais que je t'ai déjà vu commenter quelque part, mais je ne crois pas t'avoir lu.
Nah, pas de blog.
RépondreSupprimerJ'y ai songé pendant un bout de temps (et ça me démange encore de temps en temps), mais je ne crois pas que j'aie le temps et l'énergie pour m'en occuper adéquatement. Donc pour l'instant j'ai mis ce projet de côté.
Sinon... Pour me lire, oui, des commentaires sur les blogs ici et là. Je visite le blog de Gen B. assidûment (Ça m'arrive de ne pas avoir le temps de lire mon journal le matin, mais le billet quotidien de LP&LP, je ne le manque jamais) et celui de l'Hermite aussi, ainsi que quelques autres.