Cette expression vient de me traverser l'esprit.
Annika, qui nous décrit son visage suite à sa dernière bagarre. Elle nous montre la coupure qui gruge sa chair juste au-dessus de l'arête de son nez. Elle observe sa joue gauche enflée et colorée. Mauve tirant sur le noir.
Puis elle tâte ses côtes. Quelques-unes sont fêlées. Couvertes de bleus.
Comme une constellation d'ecchymoses...
***
Il y a un an, quand j'écrivais Averia 2, je me rappelle m'être plaint à Azdy.
-Je ne suis pas très tendre avec Myr... lui disais-je.
Ce qu'elle m'avait alors répondu m'était apparu comme une révélation.
-C'est pour ça qu'on s'attache à elle.
J'en ai depuis fait une ligne de conduite. Jouer sur les contrastes. La douleur pour mieux faire apprécier le bonheur. Les épreuves pour approfondir les réussites. Se planter pour rester humain, pour faire vivre. Pour s'élever davantage.
J'ai ensuite écrit ce qui constitue encore à ce jour ma meilleure scène à vie...
***
Ce que j'expérimente...
Je me suis toujours amusé avec la narration dans mes trucs. Deux points de vue principaux, un autre complémentaire. Pour Averia 2, j'y ai aussi inséré une mise en abyme. Vous savez, ces histoires dans les histoires.
J'ai repris l'idée pour Tharisia 2. Je parsème le récit de morceaux d'une autre époque. Le personnage raconté en deux temps. Au passé et au présent.
Sauf que...
En plein milieu d'une phrase, j'ai réalisé que je n'utilisais plus le passé simple depuis quelques paragraphes déjà. Je jette un oeil. Ça me semble pas trop mal. Même que ça coule mieux. Mais bon, j'ai commencé au passé simple, je vais finir au passé simple...
Alors je corrige tout et je continue.
Sauf que...
Morceau suivant, même chose.
Hum... bon, décidément, mon inconscient me joue des tours... J'y succombe. J'écris le reste de ces passages au présent.
Sauf que là...
Ça me titille. J'entends «ça ne serait pas mieux tout en Il et au présent». Comprendre: tout réécrire (les trois bouquins + celui en gestation).
Comme je dis, je ne sais pas.
J'expérimente.
Je réfléchis. Je termine celui-ci. Et après j'essaierai.
Et je prendrai la meilleure décision. En toute honnêteté.
Le présent est de plus en plus utilisé en littérature, c'est sûr.
RépondreSupprimerHum... pour les côtes fêlées, t'as pas besoin de tâter normalement, surtout s'il y a plus d'une fêlure : respirer fait mal. (Et t'as pas envie de tâter!!!)
Sinon, la constellation est une belle image :)
Ouais, la respiration douloureuse, je l'ai utilisée aussi. ;)
RépondreSupprimerPour avoir lu quelques pages de ton Avaria 1, je crois que le narrateur en « il » serait le mieux pour ton histoire. Tes phrases coulent mieux ainsi et ça sonne plus naturel.
RépondreSupprimerJe vois que l'idée fait son chemin, petit à petit...
Continue ton beau travail. :o)
Constellation d'ecchymoses... Expression drette sua coche. Belle création, Pat.
RépondreSupprimerPour le reste, la tête me tourne. Maudite asperge, peut-être, mais maudite honnêteté incorruptible aussi ! ;)
Je sais, je sais, on n'a pas le choix, c'est pour le mieux, on fait nos classes...blah, blah.
Moi je dis : On est maso!!
@Annie
RépondreSupprimerTu es incorrigible!
AvEria, avec un e :)
Mais rien n'est décidé encore. Je réfléchis.
@Sylvie
Maso, voilà!
Quand viendra le temps de décider, peu importe le travail que ça représente...
Je te l'ai dit, Pat ! Tu es un poète...
RépondreSupprimerBelle trouvaille ;o)
@Lucille
RépondreSupprimerTu me l'apprends!
J'imagine que c'est un côté de moi que je découvre.
Merci de passer ;)
J'ai le même problème, maintenant j'écris comme ça viens, je me reprends à la fin. Sinon ça ne finit plus...
RépondreSupprimerEs-tu publié?? :)
@Jane
RépondreSupprimerOui, c'est aussi l'attitude que j'ai. Sauf que, à la fin, j'aurai quatre romans à corriger ;)
Et non, je ne suis pas publié encore. Mais je l'ai promis à quelques personnes déjà. Ai pas le choix, doit continuer d'écrire :)
Merci de passer.
OUPS !! Pat, je me suis encore trompée !! CHU VRAIMENT DÉ-SO-LÉE... ;)) Vraiment, y faut que j'me soigne... Ahahaha...
RépondreSupprimerJe me retrouve aussi en réflexion concernant mon roman. J'ai eu une idée il n'y a pas longtemps, quelque chose qui viendrait changer une bonne partie de mon histoire. Est-ce que ça serait vraiment mieux? Et si oui,est-ce que j'ai le courage de réécrire? Je suis encore en train d'y penser, ce qui fait que j'avance à la vitesse de l'escargot...
RépondreSupprimer@Annie
RépondreSupprimerTu es pardonnée ;)
@Isabelle
Pas évident comme situation.
C'est pas évident, mais l'idée est d'être honnête avec soi-même, de ne pas considérer la tâche et les efforts à fournir.
D'arriver seulement à considérer les changements proposés et de décider si c'est ce dont le bouquin a besoin...
Pas plus évident, hein? ;)