lundi 30 août 2010

C'est la nuit dehors

C'est la nuit.
Je sors sur mon balcon. J'inspire l'air frais dans une grande bouffée. J'en ai bien besoin.

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Aujourd'hui, j'ai eu une vision. Oui oui. Comme dans les films. Une image fugitive. Une surimpression momentanée au fond de ma rétine.

Je marchais dans le corridor, au travail. Je jette un regard au mur à droite. Le même mur beige que je regarde sans voir tous les jours. Et je me suis imaginé beaucoup plus vieux. Les cheveux frisés (mes cheveux frisent tout seuls et je déteste ça. Mais dans ma vision ils étaient biens), beaucoup de blanc. De vieilles lunettes. Et un sourire. Une espèce de petit sourire tranquille. Un sourire cool.

***

Je suis dehors, donc.
Et je regarde les étoiles (vous me connaissez). Je tourne lentement sur moi-même, les mains posées sur mon crâne, et j'embrasse le panorama.

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J'ai ouvert la valve.
Ça fait plus d'un mois que je la retiens. Que je laisse monter la tension. Que je refuse aux idées de se montrer le bout du nez. Je sais qu'elles sont là, par contre. Elles s'entassent dans un coin de ma tête. Mûrissent entre elles. Sans que j'aie à faire quoi que ce soit.

Et hier, j'ai décidé que c'était le moment.
Et j'ai l'intrigue. J'ai mes personnages. J'ai beaucoup de questions. Quelques réponses intéressantes. Plusieurs images fortes.

Une piste d'émotion. Quelque chose à extirper.

Je réfléchis sur le clavier. Et les idées qui se sont entassées dans ma tête se dévoilent lentement, au rythme où j'en ai besoin.

C'est bien, quand même, non?

De pouvoir vivre ça.

Avec les joies et les doutes.

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Les étoiles, donc.
Mais je retourne à mon clavier. Et j'ai envie de vous écrire mais je ne sais pas trop quoi vous dire.

jeudi 26 août 2010

Qui a dit que ce devait être compliqué?

Je suis en pleine réécriture de Tharisia.

Même si le terme «lecture interactive» serait peut-être plus approprié.

La réécriture est aisée, donc. Je me laisse prendre à la lecture, corrigeant seulement des petits bouts ici et là.

Et je plane.

Beaucoup de plaisir.


Je vous en prie, n'interprétez pas ce billet comme de l'autosuffisance. Comme un trop-plein de confiance.

Je suis satisfait, c'est tout. L'écriture est faite de hauts et de bas. Ça c'est un «haut», alors j'en profite.

Averia se repose. Tharisia se fait belle sous mes yeux. Ensuite je prendrai les décisions. J'évaluerai les stratégies... 

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Sinon, regardez à gauche! Ma copine a dessiné un autre de mes personnages. En trente minutes, cette fois (c'est mieux que 6 mois!).

Il s'agit de Jorulia Vassal, journaliste... volubile (c'est un euphémisme). Elle est très gentille, mais... m'enfn, moi elle me fait bien rire (ou peut-être aurez-vous envie de la gifler vous aussi [certains personnages se retiennent avec peine...])...

Allez, je vous en redonne des nouvelles sous peu.

Et vous, chers lecteurs, sur quels projets travaillez-vous en ce moment?

dimanche 22 août 2010

Averia 1 complété?

Ai passé au travers de mes corrections d'Averia 1. Ouf! En scrutant minutieusement mon texte, j'ai repéré un paquet de répétitions. Des trucs niaiseux pour la plupart. Du genre «ouah! Ce synonyme serait écoeurant!», mais sans me rendre compte que je l'avais déjà utilisé deux lignes plus bas.

J'ai aussi supprimé tout un tas de locutions verbales. Je repasserai pour être certain qu'il n'en reste pas trop.

Je commence à être plutôt fier du résultat. Au niveau du style, c'est à des lieux de ce à quoi ressemblait la troisième version. C'est beaucoup plus proche de ce que j'ai réussi à faire avec les deux autres.

Sinon, ma copine à finalement terminé le dessin de Seki qu'elle avait entamé il y a quelques mois (pendant que j'écrivais le deuxième jet d'Averia 2). Cliquez dessus pour voir. Les couleurs sont géniales (regardez les cheveux de proche, j'en reviens pas!).

Bon, et maintenant?

Je suis encore tout excité à l'idée d'ouvrir les vannes et de commencer le nouveau manuscrit (vous me connaissez), mais c'est encore trop tôt. Il faut que je travaille sur Tharisia avant. Comme ce texte est déjà en bien meilleur état que l'était Averia, ça ne devrait pas être trop difficile.

Voyons voir...

  • Deux ou trois trous à boucher
  • Les quelques 20-25 premières pages à ajuster (je découvrais encore la personnalité d'Annika)
  • Des trucs ici et là pour affiner l'intrigue.
Et de la correction!

Ensuite, je me lance corps et âmes dans Tharisia 2... après avoir vider mon compte en banque au bureau de poste!!!

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Pour les âmes charitables qui jettent un oeil ici de temps en temps:
Je suis toujours ouvert aux suggestions de maisons d'édition!
Et j'aimerais votre avis: ça se fait d'envoyer deux manuscrits en même temps (les deux tomes parallèles de ma série Averia/Tharisia)?

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Besoin de sommeil.

Besoin d'écrire.

Où mettre mes priorités, bon sang?

mercredi 18 août 2010

J'ai besoin de VOUS!

Le quatrième jet d'Averia 1 est complété.

Oui, bon, je dis complété mais c'est pas tout à fait exact.

Il me faut encore corriger mes fautes.

Et relire quelque fois. Pour corriger les passages que j'aurais laissé passer.

Et pour m'assurer que l'atmosphère qu'il dégage est la bonne. Que les sentiments que mes personnages inspirent sont encore efficaces.

Et...

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Le moment que je redoute approche: pousser Averia 1 en bas de son nid une deuxième fois. Et espérer qu'il déploie ses ailes. Ses petits frères, déjà très robustes, ont hâte que l'aîné se décide à quitter le nid...

C'est là que j'ai besoin de votre aide, chers lecteurs dévoués.

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Première requête:

  • J'aimerais que vous me suggériez des maisons d'éditions. Où, d'après vous, devrais-je tenter ma chance? Qui serait intéressé à publier Averia et la série qui en découle?
J'ai déjà une petite liste en banque, mais j'aimerais beaucoup entendre votre avis. (Pour ceux qui seraient peu familiers avec le sujet de mes manuscrits [je vous pardonne], ne vous gênez pas pour consulter les résumés en haut de ce blog!)

Deuxième requête:
  • Vous croyez que c'est une bonne idée d'envoyer Averia 1 ET Tharisia 1 en même temps chez l'éditeur? Je ne cesse de réfléchir à cette idée depuis quelques temps. Je me demande si ce serait une bonne stratégie pour piéger vendre ma vision de mes projets à une éventuelle maison d'édition. Qu'en pensez-vous?

samedi 14 août 2010

L'entraide et Les Contes du Dépanneur

Il y a une semaine, je recevais de la lecture dans ma boîte de courriel.

Marc-André Caron m'envoyait ses Contes du Dépanneur.

Il cherchait des volontaires pour lire et commenter ses textes. Et j'ai répondu à l'appel.

Avec grand plaisir!

La journée-même, je lui renvoyais ses Contes commentés. Ça c'est du feedback!

Et j'ai adoré l'expérience. Me pencher sur l'oeuvre d'un autre et l'éplucher. Souligner les bons coups et donner des pistes d'améliorations pour ce qui n'est pas encore parfait.

Comme je lui disais dans un courriel, j'étais très heureux de la confiance qu'il me portait. Les écrivains, d'après mes fines observations, sont tous un peu (beaucoup) paranos. La plupart rechigne à partager leurs idées, alors imaginez leurs textes!

Bref, j'aimerais bien participer plus souvent à ce genre d'entraide.

***

Quoi? Vous voulez que je trahisse la confiance que Marc-André a placé en moi et que je vous dévoile de croustillants détails au sujet des Contes du Dépanneur?

Sachez, vils lecteurs, que je suis incorruptible.

Je me contenterai de vous dire ceci: Drôles, touchants, à surveiller! Si vous avez suivi Marc-André pendant le défi 30-30, vous savez déjà que ses idées sont subtiles et que son écriture est savoureuse.

On retrouve la même énergie dans les Contes du Dépanneur.

En mieux!

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De mon côté!
Trois pages de plus, mais trois pages d'une importance capitale. J'ai finalement identifier une autre faiblesse dans mon manuscrit.

À l'origine, lorsque j'ai écrit le premier jet d'Averia, il n'y avait que la narration de Seki. C'est suite aux conseils d'Azdy que j'ai entrepris de donner une voix à Myr. La trame de l'histoire, donc, n'avait pas été conçue pour deux personnages principaux. Résultat, même si la plupart des passages de Myr sont intéressants et plutôt intenses, il y en a quelques-uns qui sont un peu vides.

Et j'ai trouvé la solution pour donner à Myr la place qu'elle mérite. Ça me permet même d'approfondir certains personnages secondaires et de préparer le terrain pour ce qui est raconté dans Averia 2...

Bref, mes affaires vont bien!

mercredi 11 août 2010

Intermède canin (MAJ)

Voici Kaya.
Celle qui me réchauffe les cuisses quand je passe de longues heures à écrire devant l'ordi.

Kaya et sa légendaire sagesse

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Sinon, pour les nouvelles de la réécriture d'Averia:
J'ai été plutôt occupé ces derniers temps, mais j'en suis quand même à la page 155  168 (OUPS! J'ai consulté le mauvais fichier).
Ne désespérez pas!

lundi 9 août 2010

Tentative de résumé pour Tharisia

Annika Aralia est une Tharisienne.

Et elle les déteste tous. Les Humains, les Amiraux, le Conseil, les crétins de monarchistes...

Elle vit avec son oncle tyrannique, un dignitaire du régime qui se prend pour un monarque tout-puissant et son cousin qui, pour survivre, n'a rien trouvé de mieux que de s'enfoncer dans la drogue.

Incapable de trouver sa voie dans les rouages de la société tharisienne, Annika emprunte un chemin dangereux. Elle entraîne ses compagnons dans une entreprise folle. Un projet risqué.

Dans les ghettos de l'arrogante capitale tharisienne, sa trajectoire croise celle de Valerio, un Tharisien qui prétend pouvoir l'aider à canaliser son énergie. Quelqu'un qui la force à porter un regard en elle. À affronter la haine qu'elle projette sur tous ceux qu'elle côtoie...

Une introspection qui pourrait bien avoir des répercussions désastreuses.

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Je triche un peu. Mensonge par omission. Mais c'est un résumé. Je ne peux pas y rentrer de force tous les détails que j'aimerais. C'est ce qui est frustrant avec ce genre d'exercice!

Toujours la crainte que ça paraisse fade lorsque c'est raconté en quelques lignes. Je ne suis pas sûr de l'impression que ça laisse. Si ça laisse deviner toute l'action dont celui-ci regorge.

La phrase à retenir: répercussions désastreuses.

Quand j'aurai le temps, j'en ferai une page. Avec les deux dessins d'Annika que vous avez déjà vu. Rien d'inédit, hélas! Mes pauvres lecteurs délaissés...

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Haha!
Ma copine passe derrière moi et lit le titre de ce billet
-Tentative de résumé, dit-elle avec une voix plaignarde. Franchement, Pat! Un peu d'assurance. Un peu de confiance en toi!  Résumé MÉGA-COOL de Tharisia. Ça, c'est vendeur. Avec cette attitude-là, tu vas être publié.

mardi 3 août 2010

Ce n'était pas l'idée du siècle

La direction de l'Avis d'Expulsion tient à s'excuser de la publication frauduleuse des notes privés de Patrice Cazeault. Ce manuscrit n'était pas destiné à être révélé au public dans cet état. L'auteur en est très gêné et passablement en colère. Selon ses propres mots...

«Quoi? Vous avez publié l'Idée du Siècle!?!? Avant même que j'aie la chance de réviser mes notes? J'allais y rajouter des explosions par dizaines! Un sidekick robotique rigolo et une histoire d'amour impossible avec le Prince Rebelle... Mais vous avez tout gâché!!! Bande d'idiots!»

Veuillez agréer nos plus plates excuses.

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Ou, en d'autres termes: c'était une blague ;)

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Sinon, contre toute attente, j'ai eu du temps pour travailler Averia 1 pendant mes pauses! Et j'ai commencé à mettre en application la solution que j'avais imaginé à mon problème...

Pour faire une histoire courte...

Il y a certains morceaux dans le roman qui doivent marquer le passage du temps. Et c'était ces bouts, à mon avis, qui constituaient une (des?) faiblesse(s) dans mon texte.

Alors, au lieu d'écrire «Pendant tant de temps il s'est passé ça et ça.», je prends un des événements, je le fais décrire à mon personnage et je sous-entends que c'est ce genre de trucs qu'il lui arrive depuis tant de temps.

Et oui. Erreur de débutant. Heureusement, je n'ai pas répéter la même chose pour Averia 2 et Tharisia.

Je m'améliore, l'air de rien.

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Je vous confie un secret...

J'ai commencé à prendre des notes pour Tharisia 2...

Chut!

lundi 2 août 2010

L'idée du siècle !!

Malheureusement, Patrice est introuvable depuis quelques jours déjà. Selon ce que nous a raconté sa copine, il mangeait tranquillement un grilled-cheese (qu'il s'était préparé un salissant beaucoup le comptoir) lorsqu'il a été pris d'une crise subite d'inspiration. Il se serait alors rué sur le clavier et aurait bruyamment tapé sur les touches jusque tard dans la nuit.

Au matin, il s'était volatilisé. Il ne restait plus qu'un texte, une ébauche de notes, qu'il aurait titré «L'idée du siècle!!»

Voici ce qu'il lègue à la postérité en temps qu'écrivain.

-La direction de l'Avis d'Expulsion

«Cassandra Blackfirestorm ajusta les sangles de sa tenue spatiale. Heureusement, le matériel moulant de sa combinaison n'entraverait pas ses mouvements. Elle aura besoin d'être souple et rapide.

Elle jeta un rapide coup d'oeil au sas. À travers l'écoutille, elle distinguait le terrible incendie qui faisait rage à l'intérieur du module de commande de la station sidérale. Elle ne pouvait plus rien faire pour ses compagnons, le major Strong et le lieutenant-commandeur Powell. Cassandra, par contre, n'avait pas l'intention de laisser leur mort impunie.

La station tanguait dangereusement, lui donnant une vue plongeante sur l'atmosphère dans laquelle elle ne manquerait pas de se désintégrer si elle ne quittait pas immédiatement la structure.

Elle enfourcha la moto spatiale et en agrippa solidement les poignées. Au loin, à l'extrémité de l'étroit panneau solaire qui alimentait la station, se dessinait la masse sombre du vaisseau des truands qui avaient éliminé ses camarades.

Sans réfléchir, Cassandra appuya sur l'accélérateur et la moto s'élança sur la structure branlante.
Les cheveux flottant au vent Savourant la sensation du vide stellaire, Cassandra se saisit du révolver de haut-calibre qui pendant à sa ceinture. Elle traversa lentement l'espace qui la séparait du vaisseau ennemi en vérifiant l'état de ses munitions.

Il ne lui restait qu'une seule balle...»

dimanche 1 août 2010

Trois étoiles filantes

J'étais tout seul.
Alors j'ai fait un feu dans le foyer derrière chez moi. J'ai libéré l'oxygène et le Co2 de 7 belles bûches.

Et dans le ciel on pouvait distinguer la blancheur de la voie lactée.

Juste pour ça, ça vaut la peine de ne pas être en ville.

***

J'ai découvert quel était le problème avec Averia 1 ce matin. J'ai trouvé ce qui m'agaçait. La différence d'avec les deux autres, ce que je maîtrise mal.

Depuis 3 jours, je me botte le train. Je passe vite, mais j'avance. Quitte à repasser encore ensuite. Je modifie les scènes qui en ont grandement besoin. J'ajuste la structure de certains passages. J'essais d'y coller le style que j'ai développé en écrivant les suites.

Mais, à la page 139 de la vieille version (ou 146 de la nouvelle), j'ai compris.

La narration d'Averia 2 et de Tharisia se passe à 98% en direct. Seki, Myr et Annika Aralia vivent l'action sur le moment. Il y a peu de «pendant trois jours, il s'est passé tels et tels trucs et je l'ai vécu de telle manière».

Averia 2 et Tharisia sont très compacts. Les événements qui s'y déroulent ne sont pas très espacés dans le temps. Alors qu'Averia 1, à certaines endroits, s'étire davantage sur une plus longue période. Et ce sont ces passages que je maîtrise mal.

Heureusement... j'ai peut-être une solution...

***

Je dois bien être le seul qui s'installe dos au feu, les mains derrières la nuque, pour regarder les étoiles.

En ai vu trois filer dans le ciel à toute allure. Trois étoiles filantes.

J'ai fait des voeux, évidemment.

Trois étoiles dédiées à trois romans...