C'est la nuit.
Je sors sur mon balcon. J'inspire l'air frais dans une grande bouffée. J'en ai bien besoin.
***
Aujourd'hui, j'ai eu une vision. Oui oui. Comme dans les films. Une image fugitive. Une surimpression momentanée au fond de ma rétine.
Je marchais dans le corridor, au travail. Je jette un regard au mur à droite. Le même mur beige que je regarde sans voir tous les jours. Et je me suis imaginé beaucoup plus vieux. Les cheveux frisés (mes cheveux frisent tout seuls et je déteste ça. Mais dans ma vision ils étaient biens), beaucoup de blanc. De vieilles lunettes. Et un sourire. Une espèce de petit sourire tranquille. Un sourire cool.
***
Je suis dehors, donc.
Et je regarde les étoiles (vous me connaissez). Je tourne lentement sur moi-même, les mains posées sur mon crâne, et j'embrasse le panorama.
***
J'ai ouvert la valve.
Ça fait plus d'un mois que je la retiens. Que je laisse monter la tension. Que je refuse aux idées de se montrer le bout du nez. Je sais qu'elles sont là, par contre. Elles s'entassent dans un coin de ma tête. Mûrissent entre elles. Sans que j'aie à faire quoi que ce soit.
Et hier, j'ai décidé que c'était le moment.
Et j'ai l'intrigue. J'ai mes personnages. J'ai beaucoup de questions. Quelques réponses intéressantes. Plusieurs images fortes.
Une piste d'émotion. Quelque chose à extirper.
Je réfléchis sur le clavier. Et les idées qui se sont entassées dans ma tête se dévoilent lentement, au rythme où j'en ai besoin.
C'est bien, quand même, non?
De pouvoir vivre ça.
Avec les joies et les doutes.
***
Les étoiles, donc.
Mais je retourne à mon clavier. Et j'ai envie de vous écrire mais je ne sais pas trop quoi vous dire.
C'est exactement pour des billets comme celui-ci que je reviens chez toi. Tu réussis à me donner un petit moment de ravissement, comme si j'étais devant la pureté d'une perle. Peu d'auteurs réussissent à déposer dans leurs mots autant d'authenticité avec une telle simplicité.
RépondreSupprimerTu l'as.
Je suis fan.
Merci tout timide.
RépondreSupprimerC'est de ma propre faute si je n'écris pas plus souvent des billets comme celui-ci.
L'impression de devoir aborder des trucs moins intimes pour garder dans les parages le peu de lecteurs qui traînent par ici.
Patrice, merci !
RépondreSupprimerCe que tu vis avec ta créativité se rapproche énormément de mon expérience avec la mienne. Tu sembles par contre davantage conscient de ce qui se passe en toi que je peux l'être. Moi, ma créativité est encore à l'état sauvage... J'ai de la misère à la gérer. Te lire m'aide à devenir plus consciente de mon énergie créative et de comment mieux la canaliser.
Merci... et continue ton beau travail.
:o)
Merci beaucoup Annie!
RépondreSupprimerMettre des mots sur quelque chose d'aussi instinctif n'est pas toujours facile.
Mais je me connais. J'ai une bonne idée de ce qui se passe sous le couvert.
Je crois qu'il est intéressant de creuser ses propres processus. Et j'ai compris qu'on évite beaucoup de frustrations en apprenant à mieux se connaitre!
Ce serait un sujet intéressant pour un de tes futurs billet. Cerner ce que tu sais de ta créativité (ce qui fonctionne, ce qui l'allume, ce qui la stimule, ses réflexes) et ce qui reste un mystère.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerC'est ça. Ça se propose. Un texte à conserver. Comme lorsque vous vous la faites poser. «Où prenez-vous vos idées?»
RépondreSupprimerAllez lire Pat. Tout est là...
Première visite par ici et ca me plait beaucoup!
RépondreSupprimerAu plaisir de te relire :)
@François
RépondreSupprimerTiens-toi avec moi et on va en résoudre des questions existentiels ;)
Merci, en passant.
@Pierre
Merci bien!
Je jette souvent des coups d'oeil chez toi, mais je restais discret jusqu'à maintenant.
Allez! On est une grande famille après tout. Je te rajoute à ma liste de blog!
Et mloi de même Pat et moi de même :)
RépondreSupprimerWow, je comprends parfaitement tes sentiments, pour les avoir partages.
RépondreSupprimerMoi aussi, l'autre soir, j'ai laisse la tension monter (quoique j'aurais plus tendance a la decrire comme une pression).
Puis, quand tout ca a commence a se montrer le bout du nez, je suis alle ouvrir la valve. C'est la que ca s'est mis a se reveler. Lentement. Au rythme ou je faisais mes besoins
Haha!
RépondreSupprimerPas mal, quand même.
Un peu scato, mais j'imagine qu'il ne faut pas s'attendre à plus venant d'un gars qui n'est même pas capable de mettre d'accents sur son clavier (Je suis si fort!!).
Allez, va faire de la pub ailleurs.