samedi 4 avril 2009

Les Américains

Une de nos compagnie de transport a perdu le contrat d'une des run Bromont-Burlington-Fishkill et c'est une compagnie américaince qui a pris la relève. Les chauffeurs ne parlent pas un mot français ('bonne- geour!' c'est pas français plus qu'y faut...) et j'suis content. Ça pratique mon anglais.

Et ils sont sympas, les chauffeurs. Ça m'rappelle mon road-trip que j'ai fait l'été passé avec un copain et sa copine. 4 jours à se balader aux États-Unis et à rencontrer des Américains très différents de ceux qu'on voient à la télé. Je me souviens des serveuses de chez Rosie's, un ptit resto perdu dans une ville perdue où la propriétaire essayait tant de deviner ce que c'était que du 'creton' qu'elle a même téléphoné une de ses amies en Floride qui apparemment connaissait bien le Québec.

Je m'souviens de ce préposé au camping qui nous a remplit un plein sac de pop-corn (mon seul point faible) et qui nous a ensuite donné gratuitement un tir-bouchon lorsque, désespérés d'entamer notre bouteille de vin, on est allé cogné à la porte de son kiosque à 22h30 alors qu'il était sensé être fermé depuis une demie-heure.

Je m'souviens de cette pauvre dame qui essayait de prononcer le nom de mon chummy Jean-François et que ça sonnait plutôt comme 'Jeane-Franksouase'.

Je m'souviens de ces deux gars qui sont venu essayer de cruiser notre amie à Hampton Beach mais qui ont pas toughé 2 minutes dans l'eau parce qu'elle était glaciale alors que nous on se baignait depuis déjà 45 minutes (faut dire que c'est les 10 premières minutes qui sont les plus dures, après ça, on ne sent plus nos jambes anyway...).

***
Ce qui m'fait penser à une petite anecdote qui est arrivée récemment à l'usine... On recevait la visite d'un Auditeur américain d'une grande firme d'ISO truc-muche qui visitait certaines usines IBM. Comme à chacune de ces 'audits', c'était la grande panique ici bas. Il fallait que tout reluise. Surtout nos méthodes de travail. Il faut bien paraître devant les Américains!
Alors, le jour de sa visite, ça adonne que c'est moi qui travaille au poste d'expédition principale. Le Monsieur arrive avec sa traductrice, mon technicien, et mon superviseur. Là le monsieur me pose des questions, me demande ce que je fais et blablabla. Tout le monde retient son souffle pendant que je lui explique comment c'que c'est qu'ça fonctionne ici. Là il me demande comment je fais pour m'assurer qu'il n'y a pas de débalancement entre ce que j'expédie et ce que je facture. Je lui explique toutes nos mesures de sécurité et nos nombreux 'checks'. Il me demande si, malgré cela, il y a parfois des erreurs.
-No. It doesn't happen.
-Well, those guys at Burlington told me it happen almost everyweek! que me répond le grand américain intimidant.
Je vois le visage de mes collègues se décomposer. Comment est-ce possible? On fait vraiment des erreurs? Argh! Non! Ça s'peut pas! De quoi on a l'air là?
Et moi, de répondre du tac au tac:
-Sorry sir, but they are lying (désolé monsieur, mais ils mentent)
Et lui d'éclater de rire. Apparemment, c'est une blague qu'il a faîte toute la journée, et, selon ses dires, j'étais le premier à ne pas marmonner de minables explications et à affirmer qu'il avait tort.
Comme quoi parfois faut savoir se tenir debout...

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