jeudi 29 juillet 2010
Répondeur et autres ineptitudes inepties
lundi 26 juillet 2010
Être honnête avec soi-même
Je levai le nez de mon grilled-cheese (ma spécialité!). Julie, toute inquiète, se triturait maladroitement les mains.
-Y a quelqu’un sur la pelouse.
Je soupirai, pris une autre bouchée (miam!) et secouai la tête.
-Oui, je sais.
Cela ne sembla pas rassurer ma copine.
-Mais qui c’est? me demanda-t-elle, toujours nerveuse.
La réponse m’était hélas que trop évidente.
-Un crétin.
Julie jeta un œil par la fenêtre. Un voile de confusion passa subtilement sur son regard.
-Euh… dit-elle à nouveau. Tu sais qu’il te ressemble étrangement?
Je laissai mon repas sur la table. Je n’en avais pas tellement envie, mais il fallait bien régler ça un jour ou l’autre. J’ouvris la porte et sortis. Avec Kaya (le chihuahua familial) sur les talons, j’allai jusqu’au type qui se prélassait sur ma pelouse.
-Hey, fiche-le camp, veux-tu?
L’autre se tourna vers moi, but une gorgée de thé et tapota la tête du chien qui sautillait autour de lui.
-T’es de bonne humeur, ce matin, Pat. Je te verse une tasse de thé? Ça te calmerait un peu.
Je le dévisageai. L’autre afficha une mine faussement surprise.
-Ah… mais non. C’est vrai. Maintenant tu carbures aux boissons énergisantes, n’est-ce pas?
-Bon, qu’est-ce que tu me veux encore? lui demandai-je, exaspéré.
Sourire.
-Visite de courtoisie. Je viens te rappeler de vieux souvenirs, c’est tout.
-Ce n’est pas nécessaire. Fous le camp.
Il m’ignora.
-Comment avance la réécriture d’Averia?
-Va te faire…
J’avais pourtant l’habitude d’avoir des mots plus durs encore envers ce type, mais aujourd’hui, Julie était à la fenêtre et m’épiait…
-Tsss… Et moi qui ne souhaite que ton bonheur.
-Tu parles…
-Je me permets d’insister, pourtant : Averia 1, ça avance?
Je lui jetai un regard glacial.
-Tu le sais aussi bien que moi.
-Évidemment! Mais j’aurais aimé te l’entendre dire.
Kaya s’étira et alla se blottir sur ses genoux, mâchouillant un truc qu’elle avait ramassé sur le gazon.
-Je te connais bien, tu sais, fit-il.
Je roulai des yeux, mais l’autre ne s’en occupa guère.
-Je t’ai vu faire, continua-t-il. En quelques jours seulement, tu as relu et Tharia et Averia 2. Et ça t’emballe. Il y a bien quelques mots que tu changerais ici et là et ton tout dernier manuscrit aurait bien besoin d’un deuxième jet, mais tu sais que tu tiens quelque chose entre les mains.
-Je sais où tu veux en venir, soupirai-je.
-Et je sais quel genre de papillons tu as dans le ventre en ce moment. Je sais que tes pensées voltigent vers Tharisia 2. Tu aimerais te lancer dans sa préparation. Tu aimerais ouvrir les valves et laisser venir les idées. Avant même d’avoir réellement terminé Tharisia.
Mes épaules s’affaissèrent. Il avait raison, le con.
-Avant même d’avoir fini le travail sur Averia 1! s’indigna-t-il Bon sang Pat. Qu’est-ce que tu fous?
Je levai les bras en l’air.
-Tu sais que c’est difficile. D’ailleurs, si tu avais fait une meilleure job y a un an, j’aurais pas à me farcir tout ce travail.
-Hey ho, du calme. C’était mon premier roman. Je commençais. Toi, t’es sensé avoir pris de l’expérience. De la maturité. Je ne te sens pas tellement plus mature en ce moment.
Comme pour lui donner raison, je lui assénai une baffe.
À suivre…
jeudi 22 juillet 2010
Grande joie
lundi 19 juillet 2010
Ariane et la musique
Toc toc toc.
Je lève le nez de mon cahier et j'attends. Ariane n'a pas l'habitude de frapper à ma porte avant d'entrer.
Timidement, elle ouvre et passe la tête par l'ouverture.
— Hey, fait-elle.
Quelque chose ne va pas. Quelque chose, dans son visage, est fripé. Humide. Lourd.
— Hey.
Elle fait glisser sa main le long du cadre.
— Je te dérange?
La voix se veut enjouée, innocente. Mais j'y décèle une pointe de tristesse. Un dérapage dans le timbre.
Je jette un oeil sur mes cahiers et mes livres éparpillés sur mon lit.
— À vrai dire, j'ai ce devoir de math à rendre demain.
— Oh...
Les yeux fixent le sol un moment. Malaise.
— Mais... je peux faire quelque chose pour toi?
Elle secoue vivement la tête, replace une mèche, tente un sourire.
— Non, je ne veux pas t'embêter. Tu es occupé et je m'ennuyais, c'est tout.
J'hoche la tête. Mais elle reste là. Je soulève une pile de feuilles, lui fais une place sur le lit. Elle contemple l'espace vide un moment, puis vient s'asseoir.
— Qu'y a-t-il, Ariane?
Elle me regarde. Hausse les épaules. Prend une feuille de papier couverte de formules. Des formules qui, une fois toutes alignées dans ma tête, forment la phrase «à remettre demain, urgent....»
— Ça t'arrive parfois de...
Ariane ne termine pas sa phrase.
De...? De ne plus très bien savoir? D'avoir un peu peur. De te sentir plutôt vide. De trop désirer. De ne plus vraiment avoir le goût. Qu'est-ce qui torture ton coeur aujourd'hui, Ariane?
— Oui, dis-je doucement. Ça, ça m'arrive tout le temps.
Un autre sourire triste.
— Et comment tu fais pour... pour ne plus te sentir comme ça? me demande-t-elle.
Je regarde par-dessus son épaule.
Je t'imagine dans mes bras? que j'ai envie de lui répondre.
— J'ai un truc, admets-je.
Elle lève les yeux, m'écoute.
— J'écoute de la musique. Très fort. Je lève le volume jusqu'à...
J'hésite.
— Jusqu'à ce que ça fasse moins mal.
Elle me regarde. Hoche la tête lentement. Répète après moi.
— Jusqu'à ce que ça fasse moins mal...
Elle se lève. Subitement. Geste un peu artificiel.
— Merci du conseil. Je ne te dérangerai pas plus longtemps.
Et Ariane quitte ma chambre. J'entends ses pas dans le corridor. Je reste immobile un moment. Aurais-je dû dire quelque chose de plus? Quelque chose de mieux?
Les vibrations de la basse résonnent à travers le mur qui sépare nos chambres. Puis une mélodie, rose, enjouée, retentit dans l'appartement.
«Oh Mickey you're so fine! You're so fine you blow my mind. Oh Mickey!»
La musique cesse aussi brutalement qu'elle a démarré.
À nouveau, j'entends des pas dans le corridor.
Ariane se tient dans le cadre de ma porte.
— Dis, je peux t'emprunter un cd?
Je lui dis que oui, me retenant d'éclater de rire.
Elle fouille un peu. En saisit un et se retourne.
— Hey, Ariane, que je lui lance. Et si tu l'écoutais ici mon cd?
Elle fait mine de dire non. Se ravise. Insère le cd dans la chaîne stéréo et vient s'installer à mes côtés, à même mes cahiers éparpillés et ferme les yeux.
Et tous les deux, nous attendons tranquillement que ça fasse moins mal.
dimanche 18 juillet 2010
Il est 16h00 et j'ai rien foutu encore
samedi 17 juillet 2010
Mes personnages travaillent tous dans un fast-food quelque part
mardi 13 juillet 2010
Approuvé par les Anglophones
Et il adore ça!
Depuis l'histoire de base, avec Seki qui est entraînée malgré elle au premier plan de (censuré), jusqu'à Myr qui (censuré), en passant par les ''à côtés'' comme Charal Assaldion et Jorulia Vassal qui ne cessent de (censuré).
Fait cocasse: il croit reconnaitre l'université de Sherbrooke (où nous avons sévi pendant trois ans) et certaines de nos connaissances dans les personnages. Et je n'ai aucune idée de qui il parle! Va falloir éclaircir ça.
Il aimerait également en savoir plus sur les Tharisiens, leur culture et leurs motivations. Eh bien... mon cher ami, Tharisia est fait pour ça...
Plus j'y pense, plus je crois que je suis sur la bonne voie avec mes idées de grandeur et de séries de romans paralèlles...
***
Ai commencé la réécriture d'Averia afin de lui donner un style plus dynamique, plus semblable à ce que j'ai appris à faire avec Averia 2 et Tharisia.
Mais, justement, parlant de Tharisia... Comme j'ai beaucoup passé de temps avec Annika ces derniers temps, je dois être prudent. J'ai tendance à la laisser déteindre sur Seki.
Je dois contrôler le dosage...
dimanche 4 juillet 2010
Tharisia (premier jet complété)
Aveu d'impuissance
vendredi 2 juillet 2010
Annika Aralia
jeudi 1 juillet 2010
Célébrons!!!
«J'vais-tu célébrer tu penses le 1 juillet?!?» avais-je déclaré, brisé et épuisé, à une copine.
Non, je ne parlais pas de notre belle fête nationale (heureusement, il fait trop froid pour que mes voisins, de fiers fédéralistes, festoient en bedaine avec leurs hot-dogs [ils le font habituellement]...), je faisais plutôt référence à la fin de cet interminable défi 30-30 ;)
Je suis fier de ma participation. J'ai été très assidu, postant un résumé de 250 mots ou moins àtous les jours. Il y en a un ou deux qui ont passé par la peau des fesses, par contre...
Mais avant de célébrer, c'est l'heure de l'autocritique...
Je l'ai joué «safe». À ne pas confondre avec «pas au sérieux». Je me suis beaucoup impliqué. Mais j'ai surtout protégé mes arrières. J'ai d'abord développé des idées que je trouvais très drôles.
Puis, quand j'ai réalisé que je ne pourrais pas écrire 30 résumés à saveur humoristique sans que ça devienne seulement stupide au lieu d'amusant, je suis allé vers l'autre facilité: le tragique.
Je dis facilité parce que... Je me suis contenté de puiser dans mon imagination à la recherche de quelque chose qui suscitait une émotion en moi... au lieu de puiser dans des idées que j'auraisréellement eu envie de développer.
Les autres participants ont tous l'air d'avoir conclu le défi avec, en banque, un tas d'idées à exploiter pour de prochains projets.
Moi je n'ai rien. Je me suis trop mis dans la tête de pondre des «résumés» plutôt que des romans potentiels.
Tiens... je vais me consoler en répétant qu'avoir des idées est la dernière chose dont j'ai besoin en ce moment ;)
***
Parce que...
***
Tharisia!
221 pages ce soir. J'espère (que dis-je... Je dois) en écrire 110 de plus d'ici le 1er août, date à laquelle je me suis promis de m'attaquer de nouveau à Averia, mon premier bébé...
Ah làlà... on s'accroche et on continue!