3 ans de blogue, mes chers lecteurs.
390 message. 1000 commentaires et 9100 visites. Clairement pas un blogue très populaire, mais ça n'a jamais été ça le plan.
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Un des premiers dessins de Myr publié sur ce blogue |
L'Avis d'Expulsion est né d'un désir d'ouvrir une fenêtre sur ce que j'étais. Un désir égoïste que je partageais avec peu. Visité par un chat ou deux, ce blogue a mis du temps à trouver ce qu'il voulait faire de son existence virtuelle. Quand Averia a pris forme sous mon crâne, il s'est transformé en témoin de mon cheminement, de mes infructueuses tentatives, de mes débordements de joies ou de mes insupportables déprimes.
Puis je me suis tourné vers d'autres qui, comme moi, écrivaient. Et j'en ai ramené quelques-uns (les meilleurs, évidemment!) par ici.
L'Avis d'Expulsion accueille aujourd'hui de nombreux lecteurs, complices, amis...
Vos conseils, encouragements, coups de pied me nourrissent. Votre présence me réchauffe.
Merci d'être de l'aventure.
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Tradition oblige (haha!), j'aimerais partager avec vous un court extrait de manuscrit. C'est un morceau de Tharisia 2, un petit quelque chose pour illustrer le côté «tranchant» d'Annika que je ne cesse de vous vanter.
« Je revins sur mes pas, une franche envie de tuer me tenaillant l'estomac. L'autre me contemplait, les mains sur les hanches, une grimace hautaine sur le visage. J'allai jusqu'à lui.-Beau courage pendant cette bataille, railla-t-il. Vous êtes restés planqués pendant que nous faisions tout le boulot.
-Je ne suis pas très courageuse, en effet.
J'attaque de dos, renchéris-je en pensée. Je mords, je griffe et je poignarde quand tu ne t'y attends pas. Sois prudent.
-Dans ce cas, ce désintégrateur ne t'es d'aucune utilité, continua-t-il en tendant la main. En tant que milicien de la libération, je t'ordonne de me le rendre.
Je soupesai l'arme. Gris, mât et léger, le Zimal cachait facilement son potentiel meurtrier. Une seule petite pression de la gâchette suffirait à punir le véritable responsable de la mort de Javo. Chernova dut suivre le cours de mes pensées car il s'approcha prudemment de moi.
-Donne-le lui, chuchota-t-il. Et fichons le camp.
J'haussai les épaules et lançai l'arme d'un geste nonchalant. Celle-ci rebondit par terre dans la poussière et se cala contre l'une des grosses cartouches encore fumante expulsée par la batterie qui, quelques minutes plus tôt, mitraillait encore l'immense vaisseau spatial.
Le type me dévisagea, insulté, avant de se pencher pour ramasser le pistolet.
L'erreur que j'attendais.
Comprimant ma rage en un mouvement sec et violent, je lui décochai un coup de pied qui l'envoya valser de côté. Son visage heurta la cartouche bouillante et, agissant par réflexe, le milicien s'y appuya de ses deux mains pour se relever. Le grésillement de la peau au contact du métal ardent s'accompagna d'une odeur insupportable de chair et d'un long cri suraigu.
-Brûle, ordure! crachai-je.
Chernova m'attrapa sous l'épaule et me tira si fort que je faillis être soulevée du sol. Il me lança derrière lui et me poussa jusqu'à ce que je détale. Aussitôt, des tirs de désintégrateurs léchèrent nos pieds et nos coudes.
-T'es douée pour te faire des amis, remarqua Chernova.»
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Bonne fête Blogue.