Troisième entrée à partir de la fin. L'auteure d'Hanaken dans les pages virtuelles de La Presse. Cool, non? :)
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«Présentez nous votre oeuvre ou vos personnages» suggérait Mathieu Perreault la semaine dernière.
Bah, pensais-je, je n'ai rien à perdre ;)
Voici ce que je lui ai envoyé...
Bonjour M.Perreault,***
J'ai bien tenté de répondre à votre appel et de convaincre mes personnages de se présenter, mais ça n'a pas tout à fait pris la tournure que j'espérais...
«Annika, assise à une vieille table en bois, tourne les pages d'un livre qu'elle ne lit pas. Son visage peint appuyé dans sa paume droite, elle lève à peine les yeux sur l'Auteur lorsque celui-ci s'approche.
— Oh, c'est toi. J'avais fini par croire qu'entre deux révisions, tu m'avais oubliée ici.
L'Auteur se penche à son oreille et y murmure quelques mots.
— Me présenter à qui? s'exclame-t-elle, mi-confuse mi-exaspérée.
— Parle-nous un peu de toi, c'est tout! lui intime l'Auteur.
Annika plisse les yeux et se cale dans son siège avant d'entamer, tout sourire:
—Annika Aralia, 21 ans. J'habite Tharisia, mais je suis née sur Pax Proxima. Avec les crétins d'humains et les loyalistes. Bien après la guerre, on m'a envoyée ici, sur notre «glorieuse» capitale, sous l'égide de mon oncle, Isigar Aralia, un dignitaire du régime qui se prend pour un monarque tout-puissant, et aux côtés de mon cousin Karam, que j'ai le plaisir de voir s'enfoncer un peu plus chaque jour.
Elle change encore de position, relevant un genou contre elle.
— Ça te va comme résumé?
— C'est un peu froid, non...?
La Tharisienne se penche, envoyant valser contre ses tempes son épaisse chevelure noire.
— On peut parler de mes histoires de coeur, dans ce cas! Te souviens-tu que c'est ici précisément que j'ai rencontré Valerio pour la première fois?
— Évidemment, c'est moi qui ai écrit la scène. D'ailleurs, tu lui avais balancé la table...
Annika déplie la jambe de toutes ses forces et envoie le lourd meuble percuter le frêle Auteur sous le menton. Celui-ci tombe à la renverse tandis qu'Annika détale.
— Voyons voir. C'est bien par cette porte que tu es arrivé, non? Je me demande où ça mène...
— Annika, non! Attends!»
Averia / Tharisia est une double-série de science-fiction dans laquelle on suit l'histoire de Seki et de Myr. Deux soeurs qui, malgré tout l'amour qu'elles éprouvent, se retrouvent pressées l'une contre l'autre, fondamentalement divisées par l'occupation que subit leur sol natal, Averia, colonie humaine conquise il y a 20 ans par les Tharisiens.
Tharisia nous raconte Annika Aralia, jeune Tharisienne en lutte contre son gouvernement, contre son peuple, contre ses propres amis et, surtout, contre elle-même.
Malheureusement, toujours en attente d'un éditeur.
Sincèrement,
Patrice Cazeault
Ça n'a pas fonctionné, évidemment ;)
La dernière ligne, surtout, a dû lui mettre la puce à l'oreille: «pas d'éditeur, pas d'écrivain».
Y en a qui s'y connaisse mieux que moi en marketing parmi vous. Qu'en pensez-vous? Accroche efficace, à répéter (lorsque j'aurai finalement un bouquin de publié, on s'entend. Ce coup-ci c'était pour rire)? Ou alors c'était totalement inconséquent, inutile et mal-foutu?
Laissez-moi savoir.
Super intéressant! :) Mais plus approprié au format billet de blogue. Un peu long pour le journal je crois.
RépondreSupprimerEt, évidemment, essayer d'obtenir de la pub pour un roman pas encore publié, c'est ptêt pas la bonne approche. Quoique... si le journaliste l'avait passé par mégarde, ça aurait ptêt réglé le problème! ;)
En attendant, merci beaucoup beaucoup beaucoup pour la pub! :D
Moi qui vénère l'audace, je ne peux que trouver ton geste plutôt cool. Ça valait la peine.
RépondreSupprimerMais, comme dit Gen, peut-être un peu long. La publication, ça viendra. ;)
@Gen
RépondreSupprimerJ'avoue! Ça paraissait plus court dans le e-mail ;)
De toute façon, c'était davantage une expérience. Et si le journaliste l'avait laissée filer sur cyberpresse, j'aurais été bien emballé pour une journée ou deux! ;)
@Sylvie
Ç'aurait été audacieux si je n'avais pas spécifié que je ne suis pas publié. Mais non, il a fallu que je choisisse l'ennuyante honnêteté ;)