Je remarquais récemment que la fréquentation de mon blog avait considérablement diminué.
J'ai longuement réfléchi à cette troublante énigme avant de découvrir, médusé, que...
«Bah, crétin, c'est parce que tu y écris à peu près une fois par semaine».
Oh... hum...
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Mais vraiment, qu'y a-t-il à dire?
Dodo, boulot. Puis je rentre à toute vitesse, la musique dans le tapis, croquant une pomme et sourire en coin, m’agglutiner contre l'écran et y écrire jusqu'à tard. Jusqu'à ce que mes souliers m'appellent et exigent que je les use dans la neige et sur l'asphalte, à courir dans le froid, à courir après je ne sais trop quoi.
Après mon souffle, peut-être.
***
Je pourrais vous dire que mon manuscrit me passionne. Que j'adore mes personnages. Que tout s'enchaîne de lui-même. Que tout coule de source. Que Tharisia 2 progresse. Que tout m'étonne et m'émerveille. Mais je vous l'ai déjà dit des millions de fois déjà.
Sinon, que reste-t-il? Vous faire part de mes foudroyantes réflexions sur l'écriture? Je suis jeune et j'ai tout à apprendre. Je me vois prodiguer quelques conseils de rien du tout à gauche et à droite et je me tape moi-même sur les nerfs. Ne recommencerai pas à le faire sur mon blog.
Des conseils, je m'en abreuve. J'en distribuerai quand j'aurai prouvé quelque chose.
Pour l'instant, donc, je me tais et j'écris.
***
Hum... mais... tiens.
Ce matin, un collègue m'a agréablement surpris.
-Ai lu ta nouvelle sur le Chat qui louche, qu'il me dit.
-Ah? Oui?
Super bon, prétend-il. Mais la fin est trop ouverte à son goût.
Intéressant! Premier commentaire négatif que je reçois sur ce petit texte.
Puis il enchaîne.
-Ai été lire le synopsis de ton roman sur ton site.
-Wow, vraiment?
Ça l'a accroché. Lire ça sur la quatrième de couverture d'un roman à la librairie, il aurait acheté, qu'il dit. Ensuite il me questionne un peu, me demande des détails, s'intéresse.
-Tel truc, demande-t-il. L'expliques-tu dans l'histoire?
-Oui, que je lui réponds. Mais de telle manière, pas directement. Tel détail arrive de telle façon. Tel autre dans la deuxième branche du récit, avec Tharisia et tralala...
Et il démontre un réel intérêt.
Wow.
Bonne petite dose de courage ce matin.
On dirait que tu n'es pas le seul à chercher de quoi parler. La blogosphère au complet semble marcher au ralenti.
RépondreSupprimerUn collègue comme celui-là, on en prendrait tous les jours, non ? :)
J'en ai rencontré au travail du doux-précieux et ça m'a donné la furieuse envie de retourner à mon deuxième manuscrit.
@Sylvie et Pat : La blogosphère a ses cycles et ses ralentissements, comme tout organisme ;) En février, c'est toujours plus calme. Y'a des jours où j'ai l'impression de tenir mon blogue sous respirateur... mais bon, ça reviendra, vous verrez ;)
RépondreSupprimerEt oui, quelqu'un qui s'intérese à ce qu'on écrit, ça fait toujours du bien.
... surtout quand tous ceux qu'on connaît son impliqués de près ou de loin dans le processus éditorial et qu'on commence à pu être capable d'entendre "c'est bon, mais..." (non, non, je parle pas de moi, voyons! ;)
@Sylvie
RépondreSupprimerÇa insuffle de l'énergie, n'est-ce pas? :)
Dans mon cas, ce qui est surprenant, c'est que j'ai résisté à l'envie de répondre des niaiseries au lieu de m'ouvrir réellement sur mon oeuvre.
@Gen
La blogosphère traverse lentement l'hiver, tu as raison.
Et une chance qu'on a le tien, ton blogue! La petite chaumière où tout le monde vient se réchauffer un ptit deux minutes pendant la journée ;)
Pour ce qui est de l'entourage qui s'implique beaucoup, ouais, j'imagine que ça doit devenir frustrant à la longue! «Oui mais oui mais... c'est pas vous qui m'assuriez il y a quelques semaines que c'était génial?!?»
Un autre hiver à traverser :)
Oui, oui, un peu les même réflexions par chez moi... Faut dire que je suis assez admiratifs des blogueurs (comme Gen) qui ont simplement le temps de poster tous les jours... Il me faudrait des journées de trente heures, je pense...
RépondreSupprimerJe suis sûre que le lancement du livre de Sylvie va nous donner un nouveau souffle, que ce soit pour écrire des billets de blogue ou pour se replonger dans l'écriture. Ça stimule toujours des événements de ce genre !
RépondreSupprimer@Alex : Euh... qui ont le temps... disons qui le prennent. Parfois, l'écriture du reste en souffre. On fait tous nos choix. J'ai jamais mis le temps d'apprendre à jouer d'un instrument! ;)
RépondreSupprimer@Pat : Quand tu définis mon blogue comme la petite chaumière éclairée, tu me rassures dans le mien en tout cas! ;)