lundi 28 novembre 2011

Torture

Je corrige Averia 2 et, sans avertissement, ça me tombe dessus. Ça m'écrase, ça me saisit, ça me frappe.

Bon sang, que je m'exclame en déposant mon thé à la grenadine sur la vieille table usée de la cuisine, c'est exactement cette teinte que telle scène d'Averia 1 aurait besoin.

Voilà l'étendue du  drame de ma condition. Le terrible démon qui trouble ma réécriture et qui m'empêche de siroter tranquillement ma tisane. Oh, lecteurs, si vous saviez... ;)

N'empêche, c'est frustrant. Ariane me disait je ne me souviens plus où je ne sais plus trop quand, que tout était toujours à recommencer dans ce métier. Les mots d'hier pâlissent aussitôt les mots d'aujourd'hui posés sur l'écran. Les couleurs que j'utilisais me paraissent fades maintenant que je reprends le crayon.

M'enfin, je savais que ça arriverait :)
Et je me rappelle la promesse que je me suis faite le jour fatidique où j'ai poussé Averia et Tharisia en bas du nid: Sois fier. Aie confiance. Fais encore mieux la prochaine fois.

***

Anyway, pour ceux que ça intéresse, la troisième réécriture d'Averia 2 prend forme. 45 000 mots de révisés sur 72 000. Les deux tiers, donc.

Mon éditeur ne m'a toujours pas proposé d'échéancier pour la publication du reste de ma série, mais Prosp croit que je devrais m'attendre à ce qu'il y ait 6 mois d'espace entre chaque tome.

Ce qui me stresse et me stimule tout à la fois.

***

Au fait, voilà à quoi je ressemble une fois passé sous le bistouri numérique de Patrick Lemay (votre futur photographe officiel).



***

Allez, bonne nuit.

13 commentaires:

  1. Héhé! Ce photographe deviendra bientôt le photographe officiel des blogueurs, je pense... LOL!

    Bon courage dans ta réécriture! C'est une belle aventure... profites-en au maximum, même dans les moments de tourments et de torture! ;)

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  2. Très belle photo Pat! Bon courage pour la réécriture et ne stresse pas trop avec mes prédictions, après tout, c'est ton éditeur qui a le dernier mot, pas moi! ;)

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  3. Patrick est génial! (Ou t'es particulièrement photogénique ou les deux...)

    Allez, courage. Après quelques mois, on se relit et on se trouve pas pire! ;)

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  4. @Isabelle
    Moi, je ne fais que rappeler quel agréable moment j'ai passé sous l'objectif et comment je suis satisfait du résultat ;););)

    Merci pour l'encouragement! Je savoure les doux plaisirs de la réécriture avec joie!

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  5. @Prosp
    Pour l'instant, ça ne m'angoisse pas tant que ça. Après tout, j'ai deux manuscrits «d'avance». S'agit seulement de bien gérer mon temps.

    Merci d'être passée par ici :)

    @Gen
    Photogénique? Ouf...

    Pour ce qui est de la relecture, j'imagine qu'on partage tous la même angoisse: dénicher quelque chose d'horrible en plein milieu de notre beau livre tout frais imprimé... :)

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  6. Les mots d'Ariane sont d'une grande sagesse. ;)

    Mais ... ce ne serait pas plutôt les mots d'aujourd'hui qui feraient pâlir ceux d'hier ? Lapsus ? Ça me semble plus logique, en tout cas. ;)

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  7. «Les mots d'hier pâlissent aussitôt les mots d'aujourd'hui posés sur l'écran».

    Hum... C'est ce que ça dit, non? Que les mots d'hier paraissent plus fades maintenant que j'écris les mots d'aujourd'hui.

    Faut croire que ma citation est moins à point que celle d'Ariane, juste avant ;)

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  8. Hé, j'avais pas remarqué à la première lecture, mais on a là un bel exemple de l'importance de la virgule :

    "Les mots d'hier pâlissent aussitôt les mots d'aujourd'hui posés sur l'écran"

    Qui est-ce qui pâlit? Les mots d'hier. Ils pâlissent quoi? Les mots d'aujourd'hui.

    Tandis que...

    "Les mots d'hier pâlissent, aussitôt les mots d'aujourd'hui posés sur l'écran".

    Qui est-ce qui pâlit? Les mots d'hier. Ils pâlissent quand? Quand on pose les mots d'aujourd'hui sur l'écran.

    Parce que pâlir est transitif ou intransitif, selon son contexte. (On peut pâlir soi-même ou faire pâlir quelque chose)

    Tsé, juste au cas où t'aurais pas encore assez d'angoisses...

    Ou alors tu peux le voir autrement : il VA rester des erreurs. Pratique-toi tout de suite à être zen!

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  9. @Gen
    Hum! Tiens donc! J'ignorais que pâlir pouvait être transitif.
    «Le soleil pâlit les cheveux» (source: antidote)

    Mais tes questions sont injustes. ;)
    Si tu demandes «Ils pâlissent quand?» au lieu de «quoi», ma phrase fonctionne tout plein, même sans virgule ;P

    Comme tu dis, zen zen zen. Autrement, je risque d'en perdre le sommeil.

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  10. Mes questions ne sont pas injustes : comme on n'est pas supposés séparer un verbe et son complément direct(sauf avec une incise), du moment où tu mets une virgule là, il est clair que tu changes la nature de ton complément et que c'est une circonstancielle de temps. Sinon, la phrase peut porter à confusion.

    Mais je pinaille pour le plaisir de. Dans le contexte, la phrase m'a paru claire.

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  11. Dans tous les cas, une chance que je révise davantage mes manuscrits que mon blogue ;)

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  12. Cette version numérique de ta photo te donne un look encore plus sombre, on dirait que tu vas, dans les secondes à venir, te transformer en vampire... Ouahahahah !

    Garde le moral, Patrice. La réécriture, c'est toute une JOB !!! Du travail de moine !

    Bon courage !

    Ta writing budy, Annie ! :-)

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  13. Merci! J'aime bien la photo moi aussi.

    Pour ce qui est de la réécriture, pour l'instant je m'amuse ferme :)
    Faut dire que j'en suis à l'étape intéressante: reformuler, broder, éclaircir et enrichir les scènes, les retravailler pour leur donner plus de punch, ...

    Les interminables corrections suivront bien assez vite ;)

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