mardi 27 septembre 2011

Urgence

Un tas d'abeilles butinent dans les fleurs (sauvages) qui poussent dans mes plates-bandes (sur lesquelles la nature a repris ses droits). Elles volent, bondissent, se jettent d'un pétale à l'autre avec urgence. Elles sont une centaine à battre férocement des ailes, à gratter le pollen de leurs mandibules. Le soleil décline trop vite à l'horizon et les greniers sont vides. La Reine, qui a toléré la paresse de ses ouvrières tout l'été, lance un cri d'alarme: la ruche, assaillie par le froid, ne survivra pas.

Alors les abeilles ratissent large. 

Et quelques-unes, moins futées que les autres, s'infiltrent à l'intérieur de MA forteresse dès que Cabot et moi sortons nous dégourdir les jambes.

Ne le dites pas à Copine. Les abeilles la terrifient. 

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Que pensez-vous de l'arrière-plan du blogue? Ici, à la maison, avec une résolution de 1440x900, c'est pas mal. Mais au travail, sur du 1024x768 c'est plutôt affreux.

J'vais voir ce que je peux faire.

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Même si je n'ai pas de Reine tapie au fond d'une ruche abyssale qui me crie dessus, je ressens tout de même une urgence. Averia progresse bien. Encore 130 pages à corriger, puis j'estime être à deux ou trois relectures d'une version finale (gloups!). Après, j'ai quand même un autre bouquin à retravailler. L'éditeur veut les deux en même temps. 

Va falloir que je fasse voler mes petites ailes un peu plus fort encore!

jeudi 22 septembre 2011

Absence

Je corrige. Encore et toujours et encore.

J'ai l'impression d'exercer, d'entretenir moi-même un flou sur les quelques semaines à venir. Je me consacre à la réécriture, aux reformulations, à la finition. Et mes pensées s'agitent également vers les manuscrits 3,4,5 et 6. Ceux qui sont déjà rédigés et ceux qui prennent formes à mi-chemin entre mes tripes et mes doigts qui courent sur le clavier.

Mais quand je pense au moment où je remettrai les versions finales d'Averia et de Tharisia à mon éditeur, je suis pris d'un angoissant vertige. Comme si on me projetait à toute vitesse dans le vide, qu'on me catapultait dans la noirceur.

Aussitôt, je dépose les doigts sur les touches réconfortantes de mon clavier usé. Je respire. Et je corrige.

Les semaines tombent, les jours s'égrènent.

Je croyais que tout ceci ne me stressait pas, mais cette absence de sueurs froides, de picotements, de coup de chaleur dans la nuque, s'avérait trompeuse.

J'arrive à me concentrer sur chacun des pas que je fais. Je distingue sans problème l'horizon.

Entre les deux...

Ouf... :)

jeudi 15 septembre 2011

Vagues

Première vague de corrections terminée sur Averia 1 version 6.

Un lecteur test sur chaque manuscrit. Attente des réponses.

Un terrible virus m'assaille, obstrue mes bronches, mord mes poumons.
Je résiste à grand coup de verres d'eau et de capsules d'échinacée (que je soupçonne d'être expirées).

Je prends une micropause. Le temps d'une moitié de soirée. Demain je reprendrai l'effort de guerre. J'ignore encore si je devrais m'attaquer à Tharisia ou continuer à m'acharner sur Averia. Veux pas travailler en double.

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Ai redécouvert une chanson. Ça traînait là, sur un CD que j'avais fini par délaisser. Pourtant, Dark Side of the Moon ...



J'aime particulièrement la deuxième partie.

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Veuillez pardonner mes délires fiévreux. Ça vient par vagues.

Je me tais :)

jeudi 8 septembre 2011

Croquis 5 (mise à jour)

Je n'en pouvais plus des lenteurs conjuguées de mon cerveau et d'Antidote, alors j'ai pris une petite heure pour griffonner ceci, un autre dix minutes pour jouer avec les filtres et la distorsion sur Photoshop, et un 30 secondes pour réaliser cela:

Ouf... Ce n'est pas un avion qui s'écrase dans une tour, c'est une fenêtre qui vole en éclat depuis l'intérieur. Sauf que l'image résonne tout de même avec une certaine date fatidique qui approche.

Mieux vaut continuer à travailler l'image (habiller Annika, par exemple. j'ai mis quelques formes, mais y a place à amélioration) et laisser passer un peu de temps avant de poster ce croquis sur Facebook ou je ne sais trop où encore.

Allez, encore une petite heure de correction...

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(Depuis qu'un collègue a appris que j'allais publier, chaque matin il m'a surnommé tour à tour: Stephen King, Baudelaire, Voltaire et Marie Laberge...)

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 Voici ce que ça donne après quelques heures de procrastination supplémentaires.















Version psychédélique (histoire de mettre en valeur les ombrages).
Bon! Allez! Maintenant que c'est expulsé de mes petits doigts tremblants, je peux retourner à la correction.





mercredi 7 septembre 2011

Correction

Copine traverse l'autre manuscrit pendant que je trime sur Averia.

Après une vingtaine de pages de reformulations...


Un petit commentaire, un joli sourire.

C'est plaisant de corriger dans ces conditions!

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P.S.: Oui, j'ai vu les virgules mal placées ;)

vendredi 2 septembre 2011

Le Monstre

«Averia est un monstre», écrivais-je à une amie. «Un MONSTRE!»

En comparaison, Tharisia est une bête beaucoup plus fine. Plus maigre, plus élancée. Musclée et svelte. Malgré le caractère récalcitrant de son héroïne, Annika, Tharisia est une bête docile. Elle aime courir, se tordre, sauter et gronder sur commande. Elle me mord parfois les doigts, mais s'amuse trop à suivre mes instructions, se plaît à se faire belle pour le public.

Faut dire qu'elle ne porte pas le poids de présenter mon univers. Tharisia entre en scène alors que tout est déjà figé, se drapant dans son exotisme, n'ayant qu'à approfondir ses particularités à elle, qu'à épaissir le mystère. Elle exécute son tour de piste, rugissant par plaisir, pour en mettre plein la vue, mais répondant toujours à mes coups de fouet.

Averia, quant à lui, se montre beaucoup plus récalcitrant. C'est le vieil ours, celui qui ne s'est jamais réellement soumis. La première bête capturée, celle qu'on approche toujours prudemment, sans jamais lui tourner le dos. Le Monstre peut nous engloutir à tout moment, nous écraser de son poids. Il traîne de puissants appendices qu'il faut pourtant sectionner, qu'il faut modeler autrement.

J'ai promis à mon éditeur que le Monstre serait vaincu d'ici peu. Qu'il serait dominé, prêt à se soumettre à la presse à papier, qu'il grimperait de lui-même sur le socle, aux côtés de sa soeur, et qu'ils brilleraient tous les deux de milles feux.

Depuis trois semaines, je m'acharne, chaque jour, sur Averia. J'ai compris comment j'allais amener la bête à se soumettre.

Et d'ici 10 000 mots, le Monstre va se coucher à mes pieds.