Et voilà!
Averia 3 s’est échappé. Aujourd’hui, on l’aurait aperçu chez
quelques Renaud-Bray. Demain, il aura probablement envahi d’autres librairies.
Qui sait, après demain, il se sera peut-être glissé chez
vous. Vous le feuilletterez, impatients de découvrir ce qui se cache derrière
la couverture, derrière le regard de Myr…
Vous imaginer en train de lire me donne le vertige!
Me permettez-vous de vous présenter un peu le manuscrit?
***
Ce troisième tome est né en novembre 2009, sous une tempête
de neige.
J’étais épuisé. Complètement vidé par la troisième
réécriture du tome 1 (ah! j’ignorais que j’allais le réécrire encore trois
fois!).
Je marchais rongé à la fois par les doutes et par le vent
glacial (j’aime avoir froid, ça améliore la conductivité de mes neurones). Je
venais d’envoyer des bouteilles à la mer tout en sachant qu’Averia 1 n’était
pas au point. J’espérais qu’un éditeur aventureux repêche mon manuscrit en
haute mer, le lise et me dise «écoute mon gars, on te fait confiance. viens, on
va t’aider avec ton truc».
En attendant, je voulais continuer à écrire. Je souhaitais
poursuivre mon chemin, trouver le moyen de m’améliorer. Je voulais aller plus
loin, plonger plus profondément.
Mais j’avais peur que les idées ne viennent plus. Que ma
tête reste vide. Que le courant électrique qui m’avait traversé pendant
quelques mois ne se manifeste plus jamais.
Puis, sur un chemin qui ne mène nulle part, assailli par les
flocons qui tombaient par milliers (le genre qui pince la peau), j’ai compris
où j’irais chercher mes idées.
Dans ma tête, il y avait Myr. Elle portait maintenant un
foulard rouge rebelle (expression empruntée à Patrick Lemay), mais était
différente. Ce qu’elle avait vécu l’avait changé. Derrière son regard, je
devinais une idée fiévreuse, un combat qu’elle livrait contre elle-même.
Je suis retourné chez moi en vitesse, les joues rouges et le
souffle court. En quelques minutes, j’ai lancé tout un tas de notes sur trois
minuscules pages avant d’entreprendre la rédaction de cette suite aux épreuves
que vivraient Seki et Myr.
J’ai tout bouclé en un peu moins que quatre mois. Quatre
mois enflammés où j’écrivais parfois plus de dix heures par jour.
Ce bouquin-ci n’est pas parfait, évidemment. Mais c’est le
plus ressenti, le plus passionné que j’aie écrit jusqu’à maintenant. Le plus
personnel. Le plus magique, dans sa confection.
C’est le roman qui m’a fait comprendre.
***
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J'ai si hâte de savoir ce que vous en pensez!