À mon travail, maintenant! Une sympathique entrevue qui paraît dans notre système informatique aujourd'hui...
Le texte est de Danny Racine.
Chez IBM le jour, écrivain le soir
Le texte est de Danny Racine.
Chez IBM le jour, écrivain le soir
Peu de gens
peuvent se vanter d’avoir deux romans à leur actif, surtout à seulement 26 ans
et avec un emploi à temps plein. C’est pourtant ce que Patrice Cazeault a accompli en lançant dernièrement les deux
premiers tomes de sa série «Averia».
Patrice,
qui travaille chez IBM depuis 2004 et qui occupe présentement le poste
d’analyste à l’importation, a toujours aimé écrire.
«Plus
jeune, j’ai souvent amorcé des projets d’écriture, mais ça finissait par mourir
au bout de dix page», dit Patrice. «Je lis beaucoup depuis mon enfance, et j’ai
toujours voulu écrire un roman. C’est sûrement parce que je ne savais pas que
c’était si peu payant», ajoute-t-il en riant.
Il écrit
environ 2 h tous les soirs de semaine, et 4 h la fin de semaine. Il travaille
présentement sur l’écriture du 3e tome d’une série qui en contiendra
six.
«Ça
demande beaucoup de rigueur, dit-il. Une fois qu’une maison d’édition te fait
confiance, tu embarques dans la machine et tu dois respecter certains
délais!»
Le roman
Sa série
de bouquins, Averia, raconte l’histoire de deux sœurs
qui vivent dans une colonie occupée par une force étrangère. Les deux sœurs sont
divisées quant à l’occupation. L’une d’elles croit qu’il faut se révolter tandis
que l’autre préfère rester plus pacifique, de peur de perdre le contrôle si
elles se lancent dans une rébellion. (Description complète au bas de la
page)
Les
romans, qui sont de type science fiction, visent principalement les adolescents
et les jeunes adultes.
Depuis le
lancement des deux premiers tomes, Patrice se déplace dans les différents Salons
du livre pour rencontrer les mordus de lecture. Il a d’ailleurs été à Gatineau,
Trois-Rivières et Québec.
«Au Salon
du livre de Gatineau, des jeunes venaient me rencontrer et me disaient que leur
professeur de français leur avait recommandé mes romans, raconte-t-il. C’est
flatteur».
Au
départ, la Librairie de Granby avait commandé six copies du 1er tome
et trois du 2e, mais tout s’est écoulé la première journée. Depuis ce
temps, ils ne cessent d’en commander et ça sort rapidement : «Ils doivent
vraiment se demander qui est ce Patrice Cazeault!»,
blague-t-il.
Des
conseils
Patrice conseille, à
ceux qui voudraient se lancer dans l’écriture, d’aller jusqu’au bout de leurs
idées, même si en se relisant le résultat n’est pas aussi bon qu’espéré.
«Le premier jet est
à des kilomètres de la version finale, précise-t-il. Le processus complet
implique de se relire, de retravailler et d’améliorer sans arrêt chaque portion
de texte».
De plus, il ne faut
surtout pas hésiter à demander l’avis de ceux qui nous entourent : «Ça prend des
gens qui t’appuient et te soutiennent avec des commentaires positifs, mais c’est
aussi important que certaines personnes te conseillent en te faisant remarquer
tes faiblesses et les passages à retravailler».
Le processus
d’écriture
Au début,
Patrice a commencé par écrire le premier tome. Il en a fait différentes versions
qu’il envoyait aux maisons d’édition. Les réponses étaient soit négatives, soit
inexistantes. Une maison lui a répondu que le sujet était intéressant mais qu’il
devait acquérir plus d’expérience. Il s’est alors lancé dans l’écriture du
deuxième tome.
Évidemment, ce processus est
parfois décourageant, mais il avait le sentiment que ça allait finir par
fonctionner : «J’y croyais et je me disais que c’est avec CE projet-là que
j’irais jusqu’au bout».
Les
envois ont duré de 2009 à août 2011, moment où il a reçu une réponse positive.
Depuis
qu’il écrit, il est de plus en plus critique envers l’écriture des autres
auteurs. «Ma blonde est découragée parce qu’elle trouve que j’ai de la
difficulté à apprécier les romans que je lis», dit-il. Entre autres, il remarque
à quel point les écrivains prennent parfois des raccourcis afin de faire avancer
l’histoire plus vite. «Par exemple, ils forcent certains personnages à faire des
actions qui ne sont pas logiques, juste pour aller directement où ils veulent,
explique-t-il. Cela étant dit, ça ne m’empêche pas de le faire moi aussi à
l’occasion!»