mercredi 20 janvier 2010

Sur-empathie?

Concept intéressant.

Il se pourrait bien que j'en sois atteint.

Requiem pour la barbe de l'ermite

J'ai décidé ce matin de dire adieu à ma vieille barbe de deux semaines et demie.
Suis-je plus beau? J'pourrais pas vraiment dire.
Suis-je plus présentable? Sans doute, quand même...

Je me suis ensuite dit que ce serait une bonne idée de continuer sur la même lancée. Hop dans la voiture et vroum vers chez la coiffeuse.

Après quoi j'ai fait un arrêt au bureau de poste (tout souriant et plus léger de quelques cheveux) et j'ai posté mon chèque aux Éditions de Mortagne pour qu'ils me renvoient mon manuscrit.

Je sais pas encore ce que je vais faire avec.

J'ai une patte de table plus courte que l'autre...

Mais sinon...

***

206 pages

samedi 16 janvier 2010

Myr, par Julie

Julie a dessiné Myr qui se la coule douce à l'Antre.

lundi 11 janvier 2010

Et de un

Premier refus

samedi 9 janvier 2010

Averia 2 (premier décompte en 2010)

184 pages.

Crime, ça avance!

jeudi 7 janvier 2010

Croquis 3


Encore Seki.

Beaucoup mieux cette fois.

Voyage


J'ai envie de faire comme Bruno Blanchet.

De me balader dans le désert de Gobi «à cheval sur un chameau.»


***


Érick est à Paris et me jasait ça sur MSN hier.

Il veut qu'on se planifie un voyage en octobre prochain.

En Asie, que je lui dis.


Conseils 2

Fred en redemande! Cette fois, il est pas sûr de comment il doit intégrer les dialogues.

«Les citations, hein?

Y a différentes manières. J'vais essayer de te donner quelques exemples.

La première méthode, c'est simplement de mettre des tirets. Exemple ci-dessous:

J'observais, fasciné, les ondulations envoûtantes de l'étrange danse sensuelle de mon compagnon.
-Apprends-moi à danser, lui dis-je. Guide mon corps avec tes mots.
-Viens Pat. Laisse-moi poser mes mains sur tes hanches délicates.

Fred s'approcha lentement de moi, sans jamais cesser ses mouvements hypnotiques.
-Laisse-moi faire, me chuchota-t-il doucement.

Tu comprends le principe? C'est, à mon avis, la méthode idéale si tu as l'intention de mettre beaucoup de dialogue dans ton texte. C'est la structure que j'utilise. Y a des inconvénients, par contre. Tu es obligé de découper ce que dises tes persos et ce qu'ils font. Tu as très peu d'espace pour décrire de l'action dans ce genre de «citations».

Tu vois le «lui dis-je» et «me chuchota-t-il doucement»? C'est dangereux d'en mettre davantage pendant le dialogue. Dès que tu fous une virgule de plus, t'es fourré. Le lecteur n'est plus sûr si ça fait partie du dialogue ou pas.

Imagine la phrase suivante:

-Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, murmurai-je pour moi-même, quoique ça reflétait tout de même le fond de ma pensée.

C'est pas très clair si la dernière partie a été dite verbalement ou pas. De règle générale, j'essais de mettre un point après les trucs qui veulent dire «dit-il».

Sinon, y a les guillemets. C'est un peu plus compliqué mais ça te confère une plus grande souplesse (et je sais que tu es très souple, Fred). Ça te permets de foutre à peu près ce que tu veux pendant tes dialogues. Exemple ci-dessous.

Ça ne pouvait plus continuer ainsi. Tôt ou tard, il faudrait que j'en finisse.
«C'est bon» lui dis-je. «Si c'est ainsi que tu souhaites procéder...»
«C'est toi qui m'y oblige.» Sans jamais me quitter des yeux, il dégaina lentement son pistolet. «Il y avait d'autres solutions.»
«Ah vraiment?» Je laissai échapper un faible rire. Résigné, je fouillai dans ma poche pour en sortir mon paquet de cigarettes. «Et qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre?»

Tu saisis? Avec cette forme, tu peux jouer comme tu veux dans la structure de ton texte. C'est un tantinet moins esthétique, par contre. Et moins simple. Mais ça peut être utile pour un personnage qui réfléchit beaucoup. Tu peux créer des effets intéressants. Exemple?

«Écoute... t'es très jolie et tout mais...» t'es une pute. C'était l'évidence. Même mon pote Fred n'oserait se glisser entre tes draps. «Et si on remettait ça à un autre jour?»

J'espère que ça t'aide.

Pour ce qui est de ton idée, moi je dis «Cool!» J'ose pas en dire plus pour ne pas déformer l'idée que tu as en tête, mais moi j'crois que tu peux faire quelque chose avec ça.

Si t'as d'autres questions, shoot moé ça! L'air de rien, j'ai bien du plaisir à prodiguer mes conseils de vieux sage.

Garde-moi informé du développement de ton idée!

Pat»

mercredi 6 janvier 2010

Conseils

Mon ami Fred, ex-collègue qui vole maintenant de ses propres petites ailes à l'Université Laval, m'a demandé des conseils pour la rédaction de son premier roman.

Voici le premier e-mail que je lui ai envoyé:

«Fuck you Fred!

J'donnerai certainement pas mes précieux conseils à un rival qui a le potentiel de me surpasser mille fois.»

Après, je me sentais un peu coupable... alors je lui ai réécris:

«Bon.... ok d'abord. Si t'es pour faire ces ptits yeux-là.

Première chose: j'te félicite. Tu vas bientôt découvrir qu'écrire est le plus grand plaisir qu'on puisse avoir en solitaire. Je te JURE (j'ai même deleter ma collection de shemales depuis que j'écris).

Sérieusement, ce qui m'a beaucoup aidé à mes débuts c'est d'accepter mes faiblesses. Ce sera pas bon du premier coup (oh non!!). Ton premier jet sera à chier. Et c'est comme ça qu'il faut que ce soit. Accepte-le tout de suite. Ça va beaucoup t'aider pour la suite.

Fais un plan, mais rien de trop malade. T'as pas besoin d'un plan détaillé de chaque scène, de chaque personnage, de chaque pétales de fleurs qui se déposent doucement sur le visage timide de ton héroïne alors qu'elle contemple amoureusement le couché du soleil pendant le solstice d'été. Mettre trop de détails dans ton plan, ça peut te tuer (littéralement). Il faut que tu saches où tu t'en vas sans étouffer non plus ta spontanéité de petit garçon qui découvre le monde.

La plan, donc, c'est les grandes lignes. Je sais pas t'es à quel stade dans ton projet, mais ce qui m'aidait beaucoup dans ma phase préparatoire, c'était de jeter mes idées en vrac dans un fichier (j'ai fait ça pendant mes heures de travail sur la job!!). Réfléchis sur le clavier. Note des mots qui t'inspirent, des idées, une ébauche de ce que tu veux que ton personnage vive. L'air de rien, ça va remuer un peu tes neurones et tu créeras peut-être des connexions intéressantes.

Pour en revenir à l'écriture: imagine que ton premier jet est un brouillon. Il faut que tu le malmènes, que tu jettes tes phrases comme elles viennent, sans trop te soucier de l'esthétique. Le but est d'avancer le plus rapidement possible. N'hésite pas à sauter des bouts (j'ai dû écrire environ 70 pages dans mon deuxième jet pour combler un ptit trou que j'avais laisser dans le récit). Ça vaut la peine. Comme ça t'aura rapidement un «tout». Quelque chose à évaluer. Quelque chose pour prendre du recul.

C'est la «règle» qui m'a le plus aidé dans ma rédaction. Je crois que ça vaut la peine que je te le répète encore une fois: ton premier jet ne sera pas parfait. Arrange-toi pour qu'il ne le soit pas. Comme ça tu ne seras pas découragé si tu te relis et que tu es un peu déçu. Le but est d'avancer rapidement pour pouvoir avoir l'ensemble de ton histoire entre les mains.

Si pendant la rédaction du premier jet tu ressens l'envie de faire lire ton texte à des amis, choisis ceux qui vont te flatter dans le sens du poil. À ce stade-là, tu n'as pas encore besoin qu'on pointe les failles de ton roman. Tu as besoin d'encouragement. Choisis ceux qui diront des trucs du genre: «Fred t'es génial.», «C'est vraiment excellent!», «Couche avec moi».

Quand tu auras terminé ton premier jet, c'est là que tu dois t'entourer de gens qui sauront jeter un regard critique sur ce que tu as fait. Prends une pause. Laisse tes lecteurs faire leurs suggestions (moi j'avais seulement un lecteur test, mais il a fait une méchante bonne job) puis dresse la liste de ce qu'il reste à faire.

Personnellement, j'ai trouvé que c'était le deuxième jet qui était le plus trippant. C'est là que tu vas commencer à être satisfait de ce que tu as écris. Tu façonnes, tu reformules, tu rajoutes, tu nuances. Parfois tu effaces un peu aussi.

Après ça, le gros de la job est fait. Avec de la chance, le troisième jet servira seulement à faire quelques ajustements mineurs.

Ensuite, le gros fun c'est de corriger tes fautes (fais-moi signe si tu perds le goût de vivre à ce stade-là. Tu n'es pas seul, Fred).

C'était pas mal ça mes conseils. Mais, quand même, prends tout ça avec un grain de sel. L'important c'est que tu trouves ta façon de travailler. Regarde, pour mon deuxième roman (174 pages à date), j'ai fait exactement le contraire. J'écris au fur et à mesure sans laisser de trou. La même méthode ne fonctionne pas toujours.

N'empêche, comme première expérience d'écriture, je crois que c'est une bonne façon de commencer.

Maintenant, parle-moi un peu de ton projet! Quelle est ton idée? Ça parle de moi? (j'espère, sinon je vois mal ce qui pourrait t'inspirer à à part ça!)

En ce qui me concerne, ouais, mon manuscrit est envoyé. À quatre éditeurs différents pour l'instant. J'ai reçu des avis de réception, mais pas grand chose d'autre encore. Anyway, ça fait juste deux mois à peu près et ils disent que ça prend environ six mois avant d'avoir une vraie réponse.

J'ai confiance!

Et j'ai surtout confiance en toi mon Fred! Donne-moi en des nouvelles. Si t'as besoin d'un lecteur-test, fais-moi signe. Je peux être celui qui critique ou celui qui veut coucher avec toi. C'est à ton choix.

À bientôt!
Pat»