J'ai dessiné Seki cette fois-ci.
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Viens de recevoir un e-mail.
NPdY m'envoie tout un paquet de corrections. Je survole. M'arrête. Reviens en arrière.
«Ce genre de questionnements intimes est-il nécessaire? Est-il utile au personnage, à l'intrigue?»
Argh...
Moi qui ai échangé des tas de courriels avec Collaboratrice anonyme (lui ai pas demandé la permission d'en parler ici, alors anonyme jusqu'à nouvel ordre) sur comment construire une bonne narration à la première personne.
En prendre et en laisser, qu'ils disent, hein?
En effet, en prendre et en laisser. Mais y réfléchir et répondre à la question, c'est important. Parce que, des fois, les lecteurs-témoins sont plus objectifs. Elle réagit à ce passage, est-ce ce que tu cherches? À ses questions, j'ajouterais celle-ci: le questionnement intime de CE passage est-il utile au lecteur?
RépondreSupprimerD'accord, je crois que je laisse la mauvaise impression.
RépondreSupprimerJe précise que j'estime et chérie chacun de ces conseils, même si je ne suis pas nécessairement d'accord avec toutes les notes qu'elle a laissées dans mon manuscrit.
Je réfléchis à chacun des points soulevés. C'est à ça que ça sert, évidemment.
Toutefois, je suis forcé de constater que certaines de ses suggestions viennent contredire un gros travail de réflexion qui a été fait sur mon texte.
Deux écoles de pensées, en fait.
Systématiquement, elle me suggère de supprimer ce qui découle du monologue intérieur des personnages. Des réactions spontanées, des réflexions. Des trucs que j'ai placés pour enrichir le texte. Pour donner de la profondeur. De la couleur au filtre de la narration à la première personne.
Elle préférait vraisemblablement un narrateur très détaché. Ce qui me semble incompatible avec la narration au Je.
Mais, oui, même si elle ne me fera pas changer d'idée sur cet aspect de mon texte, je prends quand même le temps d'analyser, de réfléchir à l'importance des passages qu'elle mentionne.
lololol! Bienvenu dans le monde des lecteurs multiples!
RépondreSupprimerNe t'en fais pas : c'est normal de recevoir des commentaires contradictoires. L'important, comme dit Karuna, c'est de réfléchir au questionnement proposé, d'un coup que...
L'autre chose, si tes paires d'yeux ont elles-mêmes écrit des trucs, tu peux lire ce que tu écris, voir ce que tu préfères et te fier plus aux commentaires de cette personne-là, étant donné que c'est plus dans son style que tu voudrais écrire.
J'ajouterais que la narration au « je » ne se prête pas vraiment au détachement, à moins d'être dans la tête d'un psychopathe qui, dans sa folie, a un regard froid sur le monde. Au contraire, la narration à la première personne est la plus subjective qui soit. Si tu veux une narration détachée, il faut opter pour le narrateur objectif (celui qui n'entre pas du tout dans les pensées et les émotions du personnages). Ou pour faire un compromis, opter pour le narrateur omniscient où la distance focale peut varier (c'est-à-dire que ce type de narrateur peut raconter l'histoire de façon très objective d'abord, et se rapprocher graduellement du personnage pour entrer finalement dans sa tête, et en ressortir ensuite, selon le besoin de l'histoire...).
RépondreSupprimerC'est toi qui as le dernier mot, Patrice ! Bonne réflexion ! :o)
@Annie : Pas d'accord. La narration en je étant très subjective, c'est le moment d'aborder des questionnements très intimes... à condition que cela fasse partie de la personnalité du personnage.
RépondreSupprimerEt pour la distance focale de narration, faut faire attention : les variations brusques sont à proscrire!
@Gen
RépondreSupprimerC'est ce que je crois aussi. Chaque lecteur à ses forces. C'est à moi de comprendre ce qu'ils peuvent m'apporter.
Oh, et, j'ai beau relire le commentaire d'Annie, je crois bien que vous dites la même chose!
@Annie
Merci pour les précisions au sujet des PDV! Ça paraît que c'est un domaine que tu connais beaucoup.
Ça me fait un immense plaisir, Patrice, comme tu le sais. Et pour ce qui est des PDV, je dirais que je commence à les connaître un peu mieux à force de lire différents romans écrits de différentes manières et aussi à force de lire des livres sur le sujet. Un sujet qui, d'ailleurs, me fascine énormément!
RépondreSupprimerAllez, cher écrivain, tu le maîtriseras, ton narrateur à la première personne, j'en suis convaincue!
Bonne réécriture!
`
Tourlou! :o)
@Gen : Je dis comme Patrice. On parle de la même chose, mais avec des mots différents. Quand je dis « graduellement », ça veut dire subtilement, doucement... Il n'y a rien de brusque, là! Hihi! ;) Sans rancune!
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