dimanche 21 octobre 2012

J'ai engagé un ghostwriter

Fiston n'en peut plus de me voir travailler sur Averia 5. Il a décidé de me donner un coup de main...


samedi 13 octobre 2012

Salon du Livre de l'Estrie 2012, jour 2

Un mot sur le Salon:

Il y a un nombre incalculable de gens (8) qui m'ont demandé quand sortait le tome 3 !

J'ai rencontré de nouveaux auteurs (1), appris à connaître certains plus en profondeur (2), souhaité la bienvenue à de jeunes (et moins jeunes) talents prometteurs chez mon éditeur (2).

J'ai eu le plaisir de jaser avec une foule de lecteurs passionnés (euh... statistique toujours en compilation) et ai réussi à en convertir quelques-uns à Averia (17).

J'ai offert une tonne de signets (32, dont au moins deux ont fini chiffonnés entre les mains de bébés souriants), bu des litres d'eau (2) et succombé à la mal-bouffe (1 chips, 1 pain aux banane, 1 gobelet de bonbons, 1 boisson énergisante [chut!]).

J'ai regarni les tablettes de ma bibliothèques avec les livres de mes camarades (3), et en ai fait dédicacé quelques-uns que j'avais traînés spécialement pour l'occasion (2).

Avec tout ça, depuis deux jours, j'ai beaucoup roulé (172km, prévision totale 344km), pas beaucoup dormi (2 biberons nocturnes), mais j'ai eu beaucoup de plaisir (ce n'est pas quantifiable, désolé).

Aller! Encore une journée (1)!

vendredi 12 octobre 2012

Salon du Livre de l'Estrie 2012, jour 1

J'aimerais beaucoup vous écrire un compte-rendu semblable à ce que j'avais pondu en avril dernier, pendant le salon de Québec, mais, hélas, je ne loge pas dans la maison lugubre d'un ami, isolé de la civilisation et coupé de tout contact avec le monde extérieur.

Non, je suis chez moi, avec le chien qui ronfle à mes côtés, les chats qui rôdent sur mon clavier et le bébé qui fait la sieste en attendant de réclamer son biberon nocturne.

Non, rien de bien inquiétant donc. Pas d'ambiance, pas d'angoisse, pas de mystère.

Non, pas de matière à billet.

Surtout que j'ai reçu, pendant mon absence, l'épreuve PDF du tome 3 à réviser, à remettre pour lundi, pour que Myr migre finalement de mon écran vers les presses...

Non, donc, pas de compte-rendu, chers lecteurs, j'ai de la révision à faire avant de reprendre la route!

Réjouissez-vous... ça veut surtout dire que le Tome 3 s'en vient!

jeudi 11 octobre 2012

4e bloganniversaire

Déjà!

Tu grandis vite, blogue.

On n'a plus souvent l'occasion de se parler. C'est normal, tu sais. J'ai ma famille. Tu vieillis. J'suis occupé avec mes bouquins. Tu parles d'étoiles et de je-ne-sais-trop-quoi encore. Non, c'est vrai, on s'éloigne un peu, je m'en rends compte.

C'est drôle. J'ai l'impression que tu changes. Qu'on ne se dit plus tout comme avant.

Mais, en même temps, je lis ce qui traîne dans tes archives et je te reconnais encore. Tu racontes toujours à peu près les mêmes trucs. Je te lis et je devine encore les mêmes contours, la même forme. Les choses ont changé, c'est sûr. Et toi-même, tu ne penses plus tout à fait comme tu le faisais, mais... je sais pas.

Je jette un oeil à travers ta fenêtre, pour voir ce qui se passe de ton côté de l'écran, et j'ai l'impression... c'est dur à dire. C'est familier. J'étire le cou, curieux, et il je perçois une image familière. Réconfortante, même.

J'entends les touches d'un clavier... et je me dis «Pfff... t'es encore là...»

Et tu écris...

***

Et, à vous qui nous lisez, le blogue et moi, un grand merci. Merci de vous occuper de cet endroit pendant que je trottine à gauche et à droite, un biberon d'une main et un stylo de l'autre.


***

Afin de respecter les traditions (qui a eu cette idée, au juste!?!), je partage avec vous un petit texte que j'ai pondu récemment pour un forum. Les contraintes d'espaces étaient serrés et le délai plutôt court (comprendre, je m'y suis attelé quelques heures avant la date de remise...)
Qqova porta la main à son visage. Le souffle chaud du désert n’arrivait pas à chasser les frissons qui lui assaillaient la colonne vertébrale. Agenouillée sur le sable, le dos contre le puits, Qqova reprenait ses esprits. L’attaque avait été si soudaine, si foudroyante. 
 La chose se savait donc traquée. Depuis quand? se demanda Qqova en se massant le front. Elle avait observé ses traces, guetté ses déplacements, de loin, sous le couvert des dunes, mais jamais Qqova n’avait perçu de changement d’attitude chez sa proie. Et pourtant, l’Enlikiel l’avait attirée jusqu’ici et lui avait tendu ce piège. 
 La nomade remua ses pensées de fond en comble, à la recherche de l’indice qui lui avait échappé. Quand s’était-elle trahie? Un vertige l’envahit alors qu’elle projetait dans son crâne le film de sa chasse. Elle avait d’abord repéré la créature en se guidant grâce à l’empreinte que celle-ci laissait sur le paysage. Un malaise flottait sur son passage, comme si sa présence déformait l’environnement autour de lui, plaquant sur le roc qu’il foulait un filtre obscur, comme une image résiduelle qui agaçait la rétine. Sur sa piste, Qqova sentait ses tripes réagir. Une note vibrante montait depuis le sol où l’Enlikiel posait les pieds et se réverbérait dans ses entrailles.
 Au réveil, ce matin même, après que Qqova eut constaté que l’Enlikiel lui avait dérobé quelque chose, un troupeau de kalayals l’avait mise dans la bonne direction. Les bêtes, le museau dilaté et les yeux déments, galopaient à une vitesse furieuse, écrasant le sol et les maigres pousses de la steppe désertique. Elles détalaient à un rythme qu’elles ne pouvaient soutenir plus de quelques minutes dans cette chaleur, au risque de défaillir. Pourtant, elles s’échinaient ainsi depuis que Qqova les avait aperçues à l’horizon. 
 Alors, la nomade n’avait pas hésité. Rassemblant ses provisions et sa sagaie, elle s’était enfoncée dans le désert. De quel choix disposait-elle? Si Qqova ne se lançait pas à ses trousses, la créature s’évaporerait dans la nature à jamais avec quelque chose qui lui appartenait. Une partie d’elle se dissiperait d’ici la tombée de la nuit. Quand Qqova s’était éveillée, elle avait immédiatement compris que quelque chose lui manquait. Un pan entier de son être lui était inaccessible, verrouillé ou absent, vidé de sa substance. 
 Un crissement la fit sursauter. À nouveau, comme lorsque l’Enlikiel était passé à l’attaque, Qqova eut une impression de flottement entre ses perceptions et la réalité, comme si on découpait les images qui lui parvenaient et qu’on en soustrayait un certain nombre. La jeune femme tendit l’oreille. Le gémissement métallique se poursuivit, dispersant dans son dos une onde glaciale. L’Enlikiel agitait ses griffes contre les parois du puits. La chute, évidemment, ne l’avait pas terrassé. 
 Qqova se déplia et bondit sur le sol. Avec frénésie, elle fouilla le sable et le remua jusqu’à ce que les souvenirs remontent à la surface, se frayant un chemin à travers son esprit englué comme de petites bulles de conscience. La moitié de sa sagaie traînait par terre. L’autre extrémité, la pointe de sa lance, gisait au fond du puits avec la créature. Elle ne disposait de rien pour l’achever. 
 Le soleil déclinait à l’horizon et embrasserait bientôt les dunes au loin. Et un lambeau de son âme s’estomperait avec les dernières lueurs du jour. L’Enlikiel tirait une partie de sa puissance des étoiles auxquelles il s’abreuvait. En échange, la chose nourrirait les astres avec ce qu’elle lui avait dérobé le matin. 
 Le grincement qui remontait depuis la profondeur du puits se fit plus sourd. L’Enlikiel plantait ses griffes dans les interstices entre les pierres et se hissait. Bientôt, il aurait escaladé sa prison. Les yeux de Qqova s’écarquillèrent. Elle éprouva l’envie pressante de prendre ses jambes à son cou et de fuir cet endroit. Elle souhaitait se soustraire à cette vision, éviter de plonger le regard sur cette chose. Quand elle l’avait aperçue, plus tôt, déroulant son horrible silhouette noire contre le paysage de sable elle avait voulu fondre sur place. Comment se mesurer à une telle créature? Et dire qu’elle était à son état le plus vulnérable sous l’astre du jour. 
 Désespérée, la nomade récupéra la moitié de sa sagaie. Ainsi rompue, la lance ne pourrait être projetée. Si Qqova comptait s’en servir, il lui faudrait l’enfoncer dans les entrailles sombres, appuyer de tout son corps et perforer la forme élancée et cruelle de l’Enlikiel. 
 Le cœur de Qqova tonnait sous sa poitrine. Sa cage thoracique, tout à coup, semblait trop petite pour contenir ses battements. Elle se sentait étouffer et, malgré ses artères qui poussaient son sang dans ses veines, l’air lui manquait au cerveau. Ses neurones pétillèrent à mesure qu’elle percevait l’ascension de l’Enlikiel. Avec prudence, la nomade posa une main sur le rebord du puits, se cambra contre la vieille pierre usée et arqua son bras armé. Une nouvelle fois, ses perceptions se saccadèrent, engluées par la proximité du monstre. Il grouillait tout prêt. 
 D’un bond, Qqova se jeta par-dessus la saillie et… 
… embrassa du regard son propre visage, vidé de ses couleurs, inversé, comme s’il s’agissait plutôt de l’empreinte de ses traits. Ses longs cheveux s’étiraient jusqu’à disparaître en filigrane sur une surface miroitante derrière elle, transpercée de l’éclat d’étoiles diaphanes. Son bras, difforme et noueux, brandissait la moitié d’une sagaie. Des yeux comme deux profonds tunnels l’attiraient au fond d’un abysse dénué de lueurs… 
 Qqova se sentit s’envoler et chuter en même temps...

mercredi 10 octobre 2012

Averia tome 3, Myr

J'avais très hâte de vous la montrer...

Un bouquin qui occupe une place spéciale dans mon coeur.

Je vous en reparle bientôt (promis!).

crédit photo: Patrick Lemay

dimanche 30 septembre 2012

À l'échelle de l'Univers

J'ai piqué ça sur le babillard de Lucille il y a quelque temps.

Vous vous souvenez du vertige?

Voici une autre variante du jeu:

Cliquez ici.

Zoomez (et lisez, c'est très intéressant!) jusqu'à la plus petite échelle possible...

Puis remonter les barreaux (faites coucou à l'Humain, en passant, et tâchez de mémoriser sa taille...), et grimpez... grimpez... grimpez...

Quand vous en serez à admirer la Voie lactée (ou, quand vous aurez atteint 1 000 000 000 000 000 000 000m), faites l'effort de vous visualiser, vous, en train de lire ces lignes (ou, si c'est trop difficile, imaginez la Terre qui tournoie paresseusement, autour d'une des 300 milliards d'étoiles qui brillent dans notre galaxie).

Alors...?

Pour de meilleurs résultats, exécutez l'exercice au bureau, quand vous en avez marre de [insérer tâche abrutissante ici] ou lorsque votre manuscrit n'en fait qu'à sa tête (notez que je ne garantie pas un regain soudain d'énergie ou de motivation, au contraire! L'intérêt de l'exercice réside ailleurs).

Oh, surtout, ne vous arrêtez pas là. Continuez de dé-zoomer.

Et réalisez qu'au moment où vous lisez ces lignes, au moment où vos toasts brûlent le matin, au moment où vous soufflez les chandelles de votre gâteau de fête... Il y a toutes ces étoiles qui se meuvent dans l'espace, elles-mêmes d'insignifiantes pièces d'un assemblage gargantuesque, d'objets dont la taille dépasse l'entendement, de mécanismes qui gèrent des forces invraisemblables, monstrueuses, assujetties aux règles d'un univers dont l'envergure est telle qu'elle rend vaine nos prétentions d'humanoïdes microscopiques et... et...

Ouf! Mieux vaut s'arrêter ici!

Hum... j'ai dit qu'il s'agissait d'un jeu, pas vrai?

Et vous voulez savoir quel est le but...

Franchement, je n'en ai aucune idée.


mardi 11 septembre 2012

Chicane

On dirait que je suis en chicane avec mon blogue...

Je le boude depuis le 24 août, déjà!

Il n'y a pas de raison, je vous jure.

Il y a, en coulisses, les éternels doutes qui me tailladent, les remises en question qui me polluent la tête, les embûches littéraires qui me pèsent...

Mais ne vous en faites pas. J'encaisse le tout de façon stoïque. 

De toute façon, à la maison, bien avant le manuscrit et tous les tracas... il y a une belle petite bulle de bonheur qui monopolise mon attention et qui se agite bras et jambes pour attirer mon regard. 

Alors tout va bien.

***

Tiens, pour le plaisir, je vous laisse là-dessus: